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BÉTHUNE 2020 : LES INQUIÉTANTS POINTS D'INTERROGATION (I)!

Dernière mise à jour : 9 févr. 2022



C'est une tradition en fin d'année, que de regarder dans le rétroviseur l'année qui disparaît, et les évènements qui l'ont marquée. Chacun la regarde avec le prisme déformant de ses convictions, consciemment ou non.

Certains vont donc glorifier l'action municipale et on comprend pourquoi. D'autres vont la critiquer, parfois par dogmatisme, mais souvent avec raison.

Quant à nous, nous nous contenterons dresser en plusieurs étapes, la liste non exhaustive, des réels problèmes posés de manière récurrente, mais qui sont étrangement restés sans réponse…

D'inquiétants points d'interrogation qui ouvrent la porte à de légitimes suspicions !



VENTE DE L'HOTEL BEAULAINCOURT




Lors du conseil municipal du 5 octobre 2020, après les craintes exprimées dans la presse par l’ancien conseiller municipal d’opposition Michel François (lire nos articles ici et ), Stéphane Saint-André, élu d’opposition, a demandé des précisions quant au sort de l’hôtel de Beaulaincourt, passé du giron de la ville à celui de l’amateur de vieilles pierres, Xavier Lucas.


« Est-il vrai que la ville a ajouté au contrat la possibilité de le revendre à la SCI Beaulaincourt, sans en parler au conseil municipal ? Est-il vrai que l’hôtel a été revendu à la SCI ? Est-il vrai que les parts de la SCI Beaulaincourt ont été saisies ? »


En effet, Xavier Lucas, qui avait signé l’acte d’achat en son nom propre. Or des clauses n’ont pas été validées en conseil municipal auraient été ajoutées par le maire lui permettant au promoteur de revendre le bien et même plus. Or le maire malgré un jugement de la CADA, refuse de fournir l’acte de vente modifié, sous le prétexte futile que les services sont submergés ! Un faux en écriture publique ?


Le premier adjoint a joué l’idiot utile, ce qu’il fait très bien, et n’a répondu à aucune de ces questions. Mais en tentant de noyer le poisson, le premier adjoint avoue indirectement que le promoteur a vendu l’hôtel Beaulaincourt à une SCI :

Pour ce qui est des accusations de saisie des parts de la SCI en attendant le règlement d’un litige avec un ancien associé, « nos avocats vérifient auprès du tribunal d’Arras. S’il était amené à vendre ses parts, on activerait les garanties de sécurité » prévues par le contrat, voire, la ville pourrait récupérer lesdites parts. « Nous avons la mainmise sur le sujet. ».

En soi ce type de montage n’est pas illégal mais c’est le court-circuitage du conseil municipal qui constitue un éventuel délit de faux en écriture public. Pourquoi saisir déjà des avocats ?

Devant l’omerta décidée par l’exécutif municipal, une plainte au pénal s’imposerait, malheureusement, pour y voir clair.


 

Pourquoi personne ne bouge, ni du coté du contrôle de légalité préfectoral, ni du côte du parquet… ni du côté des élus de l'opposition, etc.?


 

BRIDGESTONE : ARGENT PUBLIC DÉTOURNÉ, NON-DÉNONCIATION DE SALARIÉS EN DANGER...

Nous l'avions écrit, nous l'avions signalé, nous l'avions signé : certains élus étaient pleinement informés de la liquidation programmée du site nippon de fabrication de pneus à Béthune. Cette fermeture avait été programmée pour septembre 2020, après les jeux olympiques de Tokyo, qui ont été reportés en 2021. Mais pas la fermeture de l'usine Bridgestone à Béthune. Une convention signée par l'entreprise et qui vaut juridiquement contrat, prévoyait l'octroi d'argent public (européen, région, agglo) en contrepartie de la création d'emplois et de la réalisation d'investissements par l'entreprise, sur une durée déterminée. À son échéance, un constat significatif : l'entreprise n'avait pas réalisé ses engagements ...

 

Le maire de Béthune savait et le maire de Béthune n'a rien dit ! Le maire de Béthune savait et il a laissé faire ! Pourquoi ?

 

Sans doute à cause des élections municipales qu'il ne fallait pas perturber par une annonce catastrophique… Que pèse le sort de 863 salariés quand il s'agit de se faire réélire? Ses cris d'orfraie d'aujourd'hui sont d'autant plus répugnants. Une non-dénonciation de personne en danger économique qui n'a pas permis une réaction collective, alors qu'il était, peut-être, encore temps… Le premier magistrat béthunois par son silence et en fermant les yeux - et il n'est pas le seul- a laissé se dérouler ce scénario de fermeture. On peut légitimement l'accuser, lui et les autres, d'en être complice (lire ici). Des élus locaux qui ont volontairement caché la réalité de la situation financière de l'entreprise et de sa fermeture programmée. À des fins politiciennes... Un immobilisme et une omerta qui chiffonnent le nez. Qui mériteraient l'ouverture d'une information judiciaire, pour la transparence et mettraient un terme à l'hypocrisie de certains comportements de nos politiques. Collectivement, ils sont coupables de non-dénonciation de personnes en danger.

Cela commence à sentir l'orange.

 

Pourquoi les élus locaux concernés n'ont-ils pas réagi devant cette alerte puissante de la situation de l'entreprise et sur le gaspillage d'argent public ? Comme les comptables publics, voire la Chambre Régionale des Comptes ( en tout cas pas à notre connaissance).

 



POURQUOI CETTE PUBLICITÉ ?



La ville de Béthune fait publier dans la presse locale, en quart de page, cette annonce ci-contre?

Est-ce de la publicité payante ?

Si oui on peut s'interroger sur sa finalité.

À part ça, la ville fait appel au don pour lutter contre la fracture numérique, dixit le maire: "pour créer du lien social"


 

Pourquoi aucun élu de l'opposition n'a interpellé le premier magistrat sur cette dépense totalement inutile pour la collectivité ?


 

Par peur d'être censuré par la presse locale ? Il y a des silences pleins de signification.


LE MAIRE EN HOMME-SANDWICH




Nous connaissons tous les hommes-sandwiches dont l'activité consiste à circuler à pied dans les rues en portant deux placards de publicité, un devant et le second sur le dos. Béthune Smart-City (sic) le maire innove et fait la promotion d'un abonnement gratuit pour deux mois uniquement. Un mélange des genres qui chiffonne le nez.


 

Cette promotion-vidéo a été supprimée suite à notre publication, mais nous avons une copie ici sur notre site !


 



Le confinement autorise-t-il toutes les dérives ? Certainement pas et les élus ont le devoir d'exemplarité. Bien sûr le maire va nous sortir son cache-sexe de la Smart City. Ce qui n'excuse rien et personne n'est dupe, les frontières de l'indécence nous semblent franchies. L'enfer est pavé de bonnes intentions...

Comme cette publicité discutable qui accompagnait le triste "sac de Noël" destiné aux ainés





Ce comportement discutable moralement peut-il faire l'objet d'une qualification de délit pénal et nous conduire, conformément à l'article 40 du Code de procédure pénale, à saisir la justice ?



Une odeur de prise illégale d'intérêt ? Favoritisme pour d'autres qui considèrent que ce contrat ( la société évoque clairement un partenariat) comme un marché public, non formalisé, où la ville achète une prestation de service contre un prix. Quel est ce prix ? Est-ce gratuit ? Est-ce la promotion de la société par le représentant légal de la collectivité ? Est-ce payant, alors quel est son montant ?


Y-a-t-il eu mise en concurrence ? Aucune trace d'une éventuelle publication sur le site de la mairie, son profil, etc. Et cet achat ne rentre pas dans les dérogations au code de la commande public, adoptées suite à l'épidémie.


Des questions sans réponses...

 

Une fois encore pourquoi cet omerta sur cette grave dérive ? Personne ne bouge...

 

MASQUES : LE COMPTE N'Y EST TOUJOURS PAS !




Suite à de multiples articles et de rappels, suite à notre intervention auprès du Président du conseil régional des Hauts de France, le conseil municipal s'est résolu à une distribution de masques de la région. Ceux-ci avaient "disparu", dans un premier temps, dans le cadre d'une solidarité intercommunale, à l'odeur de campagne pour la présidence de l'agglo. On nous a ensuite face à cette réalité inavouable que nos masques avaient été stockés dans l'attente de la seconde vague du coronavirus...


NOTRE ACTION A ÉTÉ PARTIELLEMENT PAYANTE !




Partiellement car si les masques de la Région ont bien été remis aux Béthunois, pas ceux de l'agglo en tout cas. Nous avons comme il se doit alerté le maire-président de l'agglo. D'autant plus que l'agglo a décidé d'aider les communes à acheter des masques, ce qui de plus n'est pas dans ses compétences..

Toujours pas de réponse du maire. Toujours pas de réponse du président de l'agglo. Toujours aux abonnés absents l'opposition municipale.

Pourquoi ?


GRAND'BÉTHUNE : OÙ SONT LES 100 000 EUROS DE SUBVENTION ?



Au centre : Philippe Burnage directeur de Bridgestone, Président , Olivier Gacquerre, Vice-Président


Le maire de Béthune, en période préélectorale municipale , avait lancé en grande pompe communicative, le Projet de "Grand Béthune", qui devait structurer notre territoire, et combler quelque part l'insuffisance d'orientation de l'agglo Béthune-Bruay.


Un outil puissant de développement, paraît-il, dont il avait confié la présidence à un grand timonier, le directeur de l'usine nippone de fabrication de pneus à Béthune. Bridgestone, le modèle selon le maire de Béthune.

Pour conduire cette opération la ville de Béthune a déboursé 100 000 € d'argent public.

Aucun bilan de cette opération à ce jour. Que sont devenus les 100 000 euros entre autres ?


 

Un silence assourdissant sur ce couteux gadget préélectoral. Un consensus douteux pour jeter collectivement le voile de l'omerta sur ce gaspillage d'argent public. Pourquoi ?


 

OPACITÉ SUR LE CABINET DU MAIRE DE BÉTHUNE


Un rapport récent de la CRC rappelle à juste titre que les recrutements des membres de cabinet sont strictement encadrés, dans les collectivités comme les missions du directeur de cabinet. Et à Béthune ? Béthune est une commune classée dans la strate démographique 20 à 40 000 habitants, c'est-à-dire que le maire peut disposer d'un cabinet de deux membres ? Voilà le cadre juridique quant à la réalité béthunoise, c'est l'opacité la plus complète, puisque la ville ne dispose pas d'organigramme, du moins publié ou rendu public. Malgré de nombreuses sollicitations. Va-t-il falloir saisir de nouveau la CADA ?


Faudra-t-il attendre la publication du futur rapport de la CRC pour en savoir davantage ? Celle-ci s'est déjà penchée sur la situation de personnel communal ,et avait formulé des observations très sévères… Quelques velléités d'élus de l'opposition ont bien tenté de lever le voile et exiger la transparence.

En vain !

 

Tout Béthunois devrait pourtant disposer de ces informations.

 

Pourquoi cette désinformation sur les effectifs municipaux et l'affectation des agents.





CHOQUANTS FRAIS DE BOUFFE



Olivier Gacquere, maire de Béthune et président de l'agglo Béthune-Bruay, qui organise des réunions de management sous forme de luxueuses ripailles dans des restaurants chics (lire notre article sur le sujet) s'est octroyé 500 € de frais de bouffe mensuel, payés par les Béthunois.

Dans une ville qui compte un quart d'habitants vivant sous le seuil de pauvreté, cela manque un peu de décence.


 

Surtout quand les indemnités cumulées du couple Gacquerre pour leurs différents mandats électifs dépassent les 15 000 euros mensuel !


 








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4 Comments


Hervé Bavencoffe
Hervé Bavencoffe
Jan 05, 2021

Bethune , depuis des décennies a une sinistre réputation depuis le catcheur "bourreau de Bethune" : les affaires se suivent et se ressemblent , copinage malsain . Mais globalement les élus /Maire du Bethunois dans son ensemble sont protégés par toutes les autorités . Sauf que maintenant , il y a les réseaux sociaux, les langues se délient . Ils ont pris conscience des risques , donc ils multiplient les procès pour faire taire les opposants .

Ces personnages sont des vrais démocrates, du moment que vous êtes d'accord avec eux !


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Hervé Bavencoffe
Hervé Bavencoffe
Jan 02, 2021

En réponse à Natacha PO ,. je connais bien le département . Bien entendu il ne craint rien du Parquet de Bethune et il n'est pas le seul : il a raison, il est au-dessus de la justice .

Quant aux services de la préfecture , à part interdire les camions quand il y a 5 mm de neige, à quoi sert un Préfet .Qui connait son nom dans le pas de calais ; encore moins le précédent : tout le monde s'en fout !.

Surtout , la doctrine des élus et des fonctionnaires du pas de calais : pas de vagues !

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Il y a un réel dysfonctionnement dans le fonctionnement de la mairie et cette accumulation de silence masque sans doute des faits encore peut-être plus graves.Surprenante la docilité du contrôle de l’égalité préfectorale.Mais existe-t-il encore? Surprenante la complaisance de l opposition d hier et d auj pour de hui? Pas à la hauteur? Le maire et il ne se cache pas pour le dire en privé se croit au-dessus de la justice

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Bethune justice
Bethune justice
Dec 31, 2020

Vous êtes bien indulgents en parlant "d'opposition" ! Nuls. Avez-vous déjà entendu la vice-présidente du département prendre la parole ? Comprend-elle au moins de quoi on parle? Quant à l'ex député-maire ce n'est pas mieux et lui n'a pas d'excuses. Ces deux là feraient mieux de laisser leurs places ce sont des idiots utiles qui nous font regretter l'opposition d'hier. C'est peu dire...

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