Béthune : la légalité de la vente de l’hôtel Beaulaincourt remise en cause

Selon l'Avenir de l'Artois, la légalité de la vente de l'Hôtel Beaulaincourt serat remise en cause. On connaît les démélés judiciaires de Michel François et de Xavier Lucas, l'acquereur de l'hôtel beaulaincourt. Qui avait porté plainte contre l'ex-conseiller municipal pour des propos en conseil municipal qu'il jugeait diffamatoires. A tord, le tribunal l'avait débouté.

UNE PLAINTE EXISTE

Le tandem Michel François et Hervé Abouadaou avait aussi contesté la vente de l'hôtel Beaulaincourt devant le tribunal administratif de Lille. Ils demandaient son annulation estimant illégale une clause que le maire Olivier Gacquerre a ajoutée au contrat de vente et qu'ils dénonçaient :

« Une clause du contrat de vente d’origine interdisait la revente de ce bien avant 15 ans. La Ville l’a vendu à Xavier Lucas en son nom propre. Mais le maire Olivier Gacquerre a mis une nouvelle clause, sans le vote du conseil municipal, permettant à Xavier Lucas de vendre à sa SCI, Financière Vauban. Cette vente, c’est une vulgaire opération de défiscalisation pour Xavier Lucas. "

Le tribunal ne s'est toujours pas prononcé.

DES LANCEURS D'ALERTES

Nos compères affirment aujourd'hui que tous les biens et toutes les sociétés de Xavier Lucas ont été saisies et que cette saisie pourrait coûter cher aux Béthunois :

« Nous sommes juste des lanceurs d’alerte pour ne pas que les Béthunois en pâtissent un jour ou un autre

Selon eux en effet, la situation financière de l’homme d’affaire aurait bien changé . Un litige oppose Xavier Lucas et un de ses anciens associés. Et il semblerait que tous les biens et toutes les sociétés de Xavier Lucas aient été saisis  : il n’a plus de moyens d’action. 

À leurs yeux, c’est cette présumée banqueroute qui pourrait coûter cher aux porte-monnaies des Béthunois :

«  Le contrat disait que si ses conditions n’étaient pas respectées, l’acquéreur pouvait exiger de la ville un pourcentage des travaux effectués. Xavier Lucas pourrait utiliser cette clause. Et la Ville, donc les Béthunois, devrait payer une somme conséquente. »

Michel François (à gauche) «  Je demande à Olivier Gacquerre si aujourd’hui il reconnaît que ce montage est un fiasco et que le contribuable Béthunois en paiera les pots prochainement. »

Joint par téléphone par l'Avenir de l'Artois, Xavier Lucas s’est montré laconique : « Je ne réponds plus à ce genre de personnes. Nous, on fait ce qu’on sait faire : on travaille et on avance. On se donne rendez-vous dans un an, quand le chantier sera fini. »

INDIGNITÉ DE L'EXÉCUTIF MUNICIPAL

Quant au premier adjoint béthunois en charge de ce dossier, Pierre-Emmanuel Gibson, tente de discréditer les deux lanceurs d'alertes pour discréditer leurs propos : Pas trés glorieux :

«  Quelle indignité dans ce contexte ! En plein Bridgestone et Covid on a deux personnes qui pensaient peser politiquement mais qui ne sont rien : personne n’a voulu d’eux sur leur liste ! Leur priorité, par aigreur, c’est de relancer un pseudo-scandale qui fait pchittt ! »

Puis anticipant préventivement un nouveau revers rejette déjà la faute sur les autres :

La Drac et l’architecte des Bâtiments de France ont noté le dossier, puis le Ministère des Finances l’a validé. Ensuite, nous avons baissé de 30 % le prix évalué par l’inspecteur de France Domaine, comme la loi Malraux l’autorise s’il y a création directe d’emplois, comme ce sera le cas.(1) Puis, la sous-préfecture a validé la délibération municipale et un notaire a validé l’acte de vente. Tout est en totale légalité

(1) NDLR : tiens tiens, on attend pour voir !

Tout en reconnaissant possible l’hypothèse que la vente ne soit pas légale , en cherchant simultanément à minimiser les conséquences financières pour les contribuables béthunois.

Bien sur aucune responsabilité de l'exécutif municipal pour ce qui s'annonce comme un nouveau fiasco administratif et financier. Comme pour l'ex-patinoire (voir la vidéo ci-dessus) !