ZEMMOUR DÉNONCE LE JOURNALISME "LARVAIRE". ON CONNAÎT À BÉTHUNE !

Le journaliste Gilles Bouleau et le candidat à la présidentielle Eric Zemmour, lors du 20 heures de TF1 le 30 novembre 2021.

Eric Zemmour est particulièrement remonté contre Gilles Bouleau. Le tout nouveau candidat à la présidentielle a fustigé mardi soir une « interview de procureur » sur TF1, une « escroquerie intellectuelle », reprochant au journaliste d’avoir « voulu faire son malin » durant le JT de 20 heures.

« C’était une interview d’un procureur. Devant les autres, il (Gilles Bouleau) s’efface, poliment, humblement, parfois de façon larvaire. Avec moi, il s’est révélé un procureur pugnace, de mauvaise foi, me sortant des phrases de mon livre hors de leur contexte », s’est exaspéré le polémiste après avoir quitté la chaîne, selon des images diffusées par CNews et BFMTV.

“Je ne suis plus le journaliste, l’écrivain. Je suis candidat à l’élection présidentielle, donc ce que j’aimerai, c’est que vous m'interrogez sur mon projet et mon statut. Pas sur ce que j’ai écrit, on ne va pas refaire la dizaine d’émissions que j’ai déjà faîtes depuis deux mois”, appuie-t-il.

TF1 défend son journaliste

A peine déclaré, Eric Zemmour reproche en toute fin d’entretien à Gilles Bouleau de ne pas l’avoir interrogé sur son programme. « Le journaliste a la liberté de ses questions, l’invité de ses réponses », a réagi TF1 : « Gilles Bouleau a mené cette interview sans complaisance ni animosité comme avec chacun de ses invités ». Selon un photographe de l’AFP, témoin de la scène, Eric Zemmour s’est emporté contre Gilles Bouleau à la sortie du plateau.

Selon trois témoins, Eric Zemmour serait même allé jusqu’à traiter Gilles Bouleau de “connard” à sa sortie du plateau. Le conseiller en communication d’Eric Zemmour, Olivier Ubeda, parle d’un candidat frustré.

“L’exercice est mitigé. J’attendais qu’on parle de ce moment rare dans sa vie, il est candidat à l’élection présidentielle. C’est vrai qu’il est peut-être frustré de ne pas avoir dit plus”, explique-t-il.

Après la polémique sur les images utilisées sans autorisation dans sa vidéo de campagne, c’est donc une première journée mouvementée pour un Eric Zemmour désormais candidat, qui réunit ce matin pour la première fois son comité politique.

JOURNALISME LARVAIRE

Le maire de Béziers Robert Ménard​, proche du polémiste, lui rappelle comment « on parlait à Marine Le Pen sur un certain nombre de plateaux de télévision. Tu n’es pas le seul à être bousculé » et de préciser :

« Le rôle des journalistes, et j’en suis victime souvent, c’est de vous bousculer, c’est très désagréable, mais c’est comme ça ».

On invite le maire de Bézier à lire la presse locale béthunoise, ce qui l'amènera à nuancer sa déclaration, par quelques exemples très explicites de "journalisme larvaire".