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L'AGGLO BÉTHUNE-BRUAY RÉCLAME BIEN TARDIVEMENT 1,25 MILLIONS D'EUROS À BRIDGESTONE !

Dernière mise à jour : 10 déc. 2020


Nos alertes sur l'existence d'une convention octroyant une importante subvention à Bridgestone par l'agglo Béthune-Bruay ont déclenché un véritable tsunami de réaction en chaine. Soudain les élus se réveillent, sortent le cadavre du placard, et réclament des remboursements… !


Le conseil communautaire de l'agglo Béthune-Bruay a décidé ce mardi 5 décembre, dans ce sens, de réclamer 1,25 millions d'euros à Bridgestone, en sortant bien tardivement un cadavre du placard .


LE PRÉSIDENT DE L'AGGLO CONTRAINT DE SORTIR LE CADAVRE DU PLACARD



L'entreprise nippone avait des obligations contractuelles qu'elle n'avait pas remplies, mais à ce jour aucune réclamation de remboursement de cet argent indument perçu. Presque un détournement d'argent public !


 

Nos alertes successives ont contraint l'éxécutif de l'agglo, à soulever le couvercle de l'omerta et de sortir un sulfureux cadavre du placard.

 

DE QUOI S'AGIT-IL ?


Une convention a été signée en 2007 par l'agglo Béthune-Bruay, la Région, l’Europe et l’État, pour aider, à l’époque, l'entreprise nippone Bridgestone à se moderniser et avait demandé une aide financière.

Une pratique courante pour les collectivités territoriales compétentes et des centaines de conventions ont été signées pour contribuer au développement d'une région économiquement sinistrée.

L’agglomération Béthune-Bruay s’est donc légitimement engagée sur sa compétence « immobilier d’entreprise », en participant au financement d’une extension de l’usine. Le programme courait de 2008 à 2010 mais engageait Bridgestone jusqu’en 2015 sur le volet social.

Le fabricant de pneus devait maintenir l’effectif au-dessus de la barre de 1 258 salariés.


 

"Et créer 50 emplois entre 2007 et 2010 – ce qui a été fait – mais également les maintenir jusqu’en 2015. Or, l’effectif du site en 2015 fut finalement inférieur à celui de 2007", déclare tardivement l'actuel vice-président de l'agglo Steve Bossart est chargé de piloter ce dossier de recouvrement

 

Depuis 2015, nos élus ont pleinement connaissance des difficultés de l'entreprise. D'ailleurs Stéphane Saint-André, ancien député de la 9e circonscription législative du Pas-de-Calais, alerte le gouvernement, à l'Assemblée Nationale, de cette situation préoccupante.




Pourquoi cette omerta politicienne ? Pour ne pas alarmer le peuple en période électorale, et maintenir en survie l'entreprise nippone, dont la fermeture est d'ores et déjà envisagée, comme le signale Stéphane Saint-André dans son intervention.

Pourquoi cet immobilisme jusqu'à nos alertes dénonciatrices, pour réclamer l'argent public gaspillé, alors que le groupe fait des milliards de bénéfices.


 

Alors que tout citoyen qui ne règle pas sa facture d'eau , se voit, lui, immédiatement poursuivi, sur décision de l'agglo par le receveur municipal...


 

C'est connu : les faibles ont des problèmes, les forts ont des solutions... Et c'est avec beaucoup de référence que l'agglo à osé demander au directeur de l'usine un éventuel remboursement.


L'ODEUR DES ORANGES



DES ALERTES À L'ODEUR D'ORANGE

L’agglomération s’était engagée à hauteur de 1,5 M €. Après avoir versé 1,25 M €, en 2010, elle suspend le dernier versement, de 250 000 €, voyant les objectifs d’emplois non atteints. Mais l'affaire en reste là.



 

L'annonce de la fermeture du site béthunois de fabrication de pneus peut-être, mais surement nos alertes répétées pointant du doigt un ersatz délit de détournement de fonds publics ( lire en autres ici ), font réagir l'exécutif de l'agglo, qui se décide enfin à révéler l'existence d'une convention et rencontrer formellement le Directeur de Bridgestone, pour solliciter remboursement.



 

" Ni oui, ni non " pour le aussi Président du Grand Béthune (Olivier Gacquerre en est le Vice-président). Pas d’engagement donc de la part de la direction locale.

La seconde étape de la procédure est le vote d’une délibération prise lors du prochain conseil communautaire, annoncé le 8 décembre. Elle permettra d’asseoir juridiquement la démarche de l’agglomération...

Mieux vaut tard que jamais

Pour l’heure, on ne parle que du remboursement à l’agglo, que vont faire la Région et l'État ?


SE DÉFOSSER SUR LE GOUVERNEMENT




Au Sénat, Sabine Van Heghe, du groupe socialiste, écologiste et républicain, a interpellé Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Économie, pour connaître les actions du Premier ministre « pour qu’il tienne ses engagements auprès des salariés de Bridgestone » : « Êtes-vous prêt à demander à Bridgestone le remboursement des aides publiques attribuées sans conditions ? ».

Si les gouvernements, qui se sont succédé, ne sont pas exempts de toutes responsabilités, on ne peut pas accepter que pour noyer le poisson, on utilise cette grosse ficelle de rejeter la responsabilité sur les autres. Rappelons que près de 900 familles sont jetées à la rue.

Et c'est à juste titre qu'Agnès Pannier-Runacher a taclé :



 

« J’aurais préféré répondre à ce dossier il y a cinq ans ! »


 

« Il y a 5 ans, je vous rappelle que c’était M. Macron, le ministre de l’Économie », a répondu Sabine Van Heghe...

Certes, mais au-delà de ce petit jeu politicien, il est trop facile de botter en touche et d'en rester là.

Qui sont les responsables locaux à la tête de la Région, de l'Agglo et surtout à la ville de Béthune (et de son projet de "Grand Béthune"), qui ont joué à l'autruche ? Et pourquoi ?


1 Comment


Si les communes et leurs etablissements publics disposaient d'une veritable administration repondant aux criteres de recrutement de la fonction publique territoriale dans le Pas de Calais, nous n'en serions pas la en terme de gaspillage de l'argent public par nos politiciens locaux.

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