La décision des actionnaires vient de tomber. Elle est violente et dramatique pour les salariés et leurs familles.J’étais ce matin aux côtés des salariés pour dire ma colère face à cette mise à mort.Déjà en 2014, j’avais alerté sur l’attitude des dirigeants du groupe qui n’investissaient plus suffisamment dans l’outil de production et avaient baissé la fabrication de pneus. Pendant mon mandat de député, je me suis engagé à de nombreuses reprises pour la pérennité de Bridgestone. Je suis intervenu publiquement à l’Assemblée Nationale pour m’inquiéter de l’avenir de l’entreprise.J’ai saisi le Ministre des Affaires Etrangères de l’époque, Laurent Fabius, afin que l’Ambassadeur de France au Japon rencontre les dirigeants japonais de la société. À l’époque, lors de cette rencontre les dirigeants avaient affirmé que le site de Béthune n’était pas menacé. Force est de constater que malgré ces promesses, ces dirigeants voyous décident de fermer le site alors même que l’usine a perçu des aides de l’Etat.Ces actions menées conjointement avec les élus locaux et le gouvernement avaient permis d’obtenir des garanties de la part des dirigeants japonais.
Il aurait fallu maintenir cette pression et je regrette que le maire de Béthune et la députée macroniste n’aient pas pris la mesure du danger, se rangeant systématiquement du côté du patron.
Nous ne devons pas nous résigner face à cette scandaleuse décision dictée par le profit. Il est encore temps si l’Europe s’engage, si l’État s’engage et si la région s’engage, de trouver des solutions pour maintenir l’emploi.
Stéphane SAINT-ANDRÉAncien Député Maire de Béthune
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