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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

PRÉSIDENTIELLE 2022 : UNE ENQUÊTE OUVERTE CONTRE VALÉRIE PÉCRESSE POUR «DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLIC


La candidate LR avait dépensé 14, 3 millions d’euros pour une élimination dès le premier tour, avec un score en dessous des 5 %.


Visée par un signalement de Julien Bayou, Valérie Pécresse fait désormais l'objet d'une enquête.

La présidente de la Région Île-de-France, et ancienne candidate LR à la présidentielle 2022, est visée par une enquête, ouverte depuis ce lundi, pour des chefs de détournement de fonds publics, a indiqué le parquet de Paris.

Une enquête visant Valérie Pécresse a été ouverte ce lundi 26 septembre des chefs de détournement de fonds publics, à la suite d'un signalement de Julien Bayou daté du 19 avril 2022. Les faits concernent la campagne présidentelle de 2022. Le signalement du désormais ex-secrétaire national d'EELV visait également les infractions de financement illégal de campagne électorale, financement illégal de parti politique, abus de biens sociaux et/ou prises illégales d'intérêts.

Julien Bayou s'appuie notamment sur la démission de la conseillère régionale Babette de Rozières de l'équipe de campagne et de toutes les commissions en raison de «désaccords qu'elle a manifestés à l'égard de la campagne présidentielle de Valérie Pécresse, par ailleurs présidente de la région Ile-de-France».

BABETTE DE ROZIÈRES AU CŒUR DU SIGNALEMENT

Dans cette lettre de démission datée du 8 mars, Babette de Rozières «explique agir dans l'intérêt de Valérie Pécresse, mais le mélange des genres entre la présidente de Région et la candidate à la présidentielle semble complet». Julien Bayou mentionne également une interview de l'ancienne animatrice de télévision accordée à Outre-Mer news dans laquelle elle dénonce «des arrangements à la région Ile-de-France» avec l'élu régional Patrick Karam accusé de «pratiques clientélistes», des accusations qui mériteraient, selon lui, «d'être précisées ou infirmées». Il est également question dans ce signalement de «la contribution sur son temps de travail d'une agente, la directrice de cabinet de la présidente de Région, à l'élaboration du programme de la campagne présidentielle de la droite». Relevant des «règlements de comptes (qui) sont à analyser sur fond de campagne présidentielle et de désignation aux législatives», Julien Bayou, ancien secrétaire national d'EELV, qui a démissionné de son poste lundi en raison d'accusations de harcèlement moral sur une ancienne compagne, estime néanmoins que les «accusations sont extrêmement graves».

LE CLAN PÉCRESSE «SEREIN»

«Nous ne sommes pas au courant de cette procédure», a déclaré à l'AFP l'entourage de Valérie Pécresse, qui a assuré que «toutes les règles (avaient) été scrupuleusement respectées». «Les Verts utilisent toujours la même méthode de dénonciation calomnieuse», a-t-on ajouté de même source. «Nous sommes sereins et faisons confiance à la justice».

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