L'exécutif de la ville de Béthune conduit une gestion au fil de l'eau, fondée sur un soi-disant pragmatisme masquant mal son néo-libéralisme viscéral : réduire le service public en réduisant son financement (impôts) ; privatisation à tout va, redistribution par ruissellement, charité à la place de la solidarité, etc. Louanges du Privé, dont la gestion est plus efficace, claironne en permanence le tandem : Gacquerre-Gibson !
Jouons le jeu et examinons à l'aune de cette théorie le dossier de la patinoire.
GESTION DE LA FRICHE DE L'ANCIENNE PATINOIRE
La gestion de la friche de l'ancienne patinoire est le symbole même du "je m'enfoutisme municipal", et d'un immobilisme coûteux des différentes municipalités qui se sont succédé, comme l'a très bien dénoncé Jean-Pierre Chruszez, dans son livre "Histoires de Tricheurs". Le summum du gaspillage a été atteint avec l'arrivée du tandem Gacquerre-Gibson, à l'hôtel de ville.
Plusieurs dizaines de milliers d'euros partis enfumée et autres condamnations de justice.
On n'insiste pas davantage.
CHAT ECHAUDÉ CRAINT L'EAU FROIDE ?
Le couple tumultueux Saint-André-Gacquerre, qui a divorcé avant la fin de son mandat cahoteux, a comme fait d'arme remarquable, d'avoir mis fin au projet de Jacques Mellick, d'un pôle de loisirs et de commerce à la gare, doté d'une patinoire.
Rupture unilatérale des marchés publics et une ardoise de 1 800 000 € pour les contribuables béthunois?
Globalement, malgré une justification boiteux sur un équipement structurellement déficitaire, une monumentale erreur de gestion.
Chat échaudé craint-il l'eau froide? Que nenni !
La patinoire, un équipement structurellement déficitaire ? Qu'importe, Olivier Gacquerre remet sur le tapis de ses ambitions électorales un nouveau projet, dont la localisation fluctue en fonction des atermoiements de la majorité municipale, pour aboutir à la gare. Point de départ et de retour, n'est-ce pas sa vocation !
Et cerise sur le gâteau pour réinventer l'eau chaude du projet mellickien ! Les marchés sont lancés. Livraison affirme, pendant la campagne des municipales, le maire sur sa page Facebook, pour mars 2021.
Sonner trompette de la renommée !
Sauf que, dans le catimini de sa cérémonie des vœux en vidéo, la queue entre les pattes, le premier magistrat annonce l'abandon du projet, parce que la gestion de l'équipement serait déficitaire (ce que l'on savait déjà !), malgré une gestion déléguée à une société d'économie mixte, et que les finances municipales sont devenues exsangues à cause du Coronavirus !
Les mêmes causes créant les mêmes effets, les contribuables béthunois vont de nouveau mettre la main à la poche.
C'est scandaleux !
VIRER POUR INCOMPÉTENCE
Un chef d'entreprise qui commettrait deux fois les mêmes erreurs, mettant en difficultés son entreprise, serait soit sanctionné par la loi du marché, et son entreprise prendrait le chemin du Tribunal de Commerce pour liquidation.
Soit notre lamentable dirigeant serait viré, à juste titre, pour incompétence, par ses actionnaires.
C'est peut-être dans cette sanction que se trouve l'efficacité du privé, car notre maire, au costume trop grand, ne craint rien… On vous explique.
DÉMISSION DU MAIRE ?
Tout dirigeant du privé responsable démissionnerait par respect de ses salaries et actionnaires . Mais ne rêvons pas le maire de Béthune ne démissionnera pas.
Au contraire, les élus de la majorité et le bulletin de propagande municipale, vont actionner, avec l'énergie du désespoir, la pompe à enfumer, et dresser une couronne de laurier pour sa courageuse décision d'abandon, pour éviter le gaspillage des deniers publics !
Rebelotte !
Combien va nous coûter sa nouvelle erreur de gestion ?
"Ne comptons pas évidemment sur un mea culpa de sa part et d'un accès de lucidité rédemptrice, afin qu'il démissionne"
PROCÉDURE DE RÉVOCATION D'UN MAIRE
LES ÉLUS NE PEUVENT PAS ËTRE TRADUITS DEVANT LA COUR DE DISCIPLINE BUDGETAIRE ET FINANCIERE !
Nous connaissons les modalités d’élection du maire. En revanche comment celui-ci peut être démis de ses fonctions ?
Premier magistrat de la commune, le maire est le président du conseil municipal. Il est élu au scrutin secret et à la majorité absolue par ses pairs, les conseillers municipaux.
Toutefois, ne disposant pas d’un pouvoir de « censure », le conseil municipal ne peut pas destituer son maire ; pas plus que ce dernier ne peut dissoudre son conseil municipal. Hormis les situations d’incompatibilité ou d’inéligibilité, le maire ne peut être destitué de ses fonctions que par un décret pris en conseil des ministres. C’est la révocation.
Aux termes des dispositions de l’article L. 2122-16 du CGCT, le maire, après avoir été entendu ou invité à fournir des explications écrites sur les faits qui lui sont reprochés, peut être révoqué par décret motivé pris en conseil des ministres.
La révocation entraîne immédiatement la perte de la qualité de maire et elle emporte de plein droit l’inéligibilité aux fonctions de maire pendant une durée d’un an. Le maire révoqué ne perd toutefois pas sa qualité de conseiller municipal.
La loi ne précise pas les motifs pouvant justifier la révocation du maire. Il ressort cependant de la jurisprudence que cette mesure, qui est une sanction administrative, ne peut intervenir que pour des faits graves.
Plus précisément, la révocation ne peut être prononcée qu’en cas de faute du maire dans l’exercice de ses fonctions ou lorsque celui-ci est impliqué dans des faits, qui bien qu’étrangers à la nature de ses fonctions, entachent son autorité morale.
Exemple de manquements dans l’exercice des fonctions de maire :
· Le maire qui a tenu publiquement des propos outranciers au cours de la cérémonie du 11 novembre, compte tenu des circonstances de temps et de lieu ;
· Le maire qui a commis des négligences dans
la gestion du budget communal et qui a, en outre, refusé de manière répétée de prendre en compte les diverses recommandations émises par la chambre régionale des comptes et le préfet ;
· Le maire qui a usé de ses fonctions pour falsifier un permis de construire aux fins d’obtenir, au bénéfice de la société civile immobilière dont il était le gérant, une subvention de l’Agence Le maire qui est mis en examen, lorsque la matérialité des faits n’est pas contestée (usage de faux corruption, etc.)
Pour finir, précisons que si les faits reprochés au maire ne sont pas d’une gravité telle qu’ils doivent entraîner sa révocation, mais qui nécessitent cependant d’être sanctionnés, le ministre peut en ce cas décider de le suspendre de ses fonctions pour une durée n’excédant alors pas un mois.
La seule gestion du dossier de la patinoire par Olivier Gacquerre, mériterait à notre avis une sanction administrative… au minimum.
En réponse à Elodie qui parle de pourcentage .
je dois être plus âgé qu'Elodie qui a tout mon respect et peut être Jean marc , mais je connais l'histoire politique de Lapugnoy et du Bethunois .
1/ le TA reconnait qu'il y a fraude électorale à Lapugnoy , avec peu de votants ce procédé est dévastateur . Bien entendu la procédure d'annulation du vote continue . Delannoy dans ses répliques en est réduit à des propos misérables, abjectes , ultra violents et diffamants contre moi . Bref à son niveau .
2/ Si on parle en nombre de voix, je rappelle :
Au début des années 80 Joseph Quidet était élu maire avec 1200 voix et l'opposition avait 70…
J’ajouterai à Jean Marc : merci pour les conseils, depuis 3 ans je me bats seul contre les dérives de Delannoy . Maintenant je suis rejoint par d’autre que je remercie . Mon cher Jean Marc qu’avez vous engagé, à part : y’a qu’à , faut qu’on , etc .....réaction , action , et à l’œuvre. !!! Il faut y aller !
A Jean-Marc . Il y a une évolution depuis1989 : internet et les réseaux sociaux. Les habitants s’expriment et s’impliquent dans la vie communale . Certains élus comme à Lapugnoy ne l’ont pas compris.
Je trouve sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit’ totalement médiocre le commentaire de HB. La révocation ce n est pas la révolution mais une procédure administrative pour sanctionner des maires ( qui restent conseillers municipaux’ c est pas une destitution). D autant plus que la mise sous tutelle préfectorale n existe plus. Il faudrait aussi expliquer à ce monsieur ce qu est un taux d abstention. A titre de comparaison Monsieur Delannoy a été mieux élu en valeurs absolues que le maire de. Bethune. C est un bon maire donc!
Je viens de prendre connaissance du commentaire de Monsieur Hervé Bavencoffe. Visiblement il voit les choses de très loin ou il ne connaît rien à la politique, Ou il n'a rien compris à l'article. Excellent article et très bonne analyse. Oui les béthunois doivent réagir à ce gaspillage d'argent public et il est dommageable que les élus soient 'irresponsables" au regard de la loi. Oui dans le privé de tels comportements seraient sanctionnés par un licenciement.. Quant à Lapugnoy, si on suit la la logique de ce Monsieur, il ferait mieux de se taire, puisque le le maire en place est réélu depuis 1989, ! Il doit donc en faire de bonnes choses pour sa commune et lui sans gaspilla…