OPACITÉ SUR LE CABINET DU MAIRE DE BÉTHUNE
- TERRES DU NORD MATIN
- 13 déc. 2020
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Un rapport récent de la CRC rappelle à juste titre que les recrutements des membre de cabinet sont strictement encadrés, dans les collectivités comme les missions du directeur de cabinet
Dans la catégorie des communes de 40 000 à 80 000 habitants
C'est ainsi que La Chambre régionale des comptes (CRC) vient de remettre sa copie sur la gestion de la ville de Rillieux-la-Pape pour la période 2013-2018. Autant dire sur l’œuvre d’Alexandre Vincendet, maire LR depuis 2014 (réélu dès le premier tour en 2020) de cette commune du plateau nord de l’agglomération lyonnaise d’un peu plus de 30 000 habitants. Un point a turlupiné les magistrats financiers : le cabinet du premier édile. Comme le rappelle le rapport, en matière de collaborateurs politiques, Rillieux a été surclassée, par un arrêté préfectoral datant de 2006, dans la catégorie des communes de 40 000 à 80 000 habitants, « en raison de la population de la zone urbaine sensible de la ville nouvelle ». Conséquence, son maire peut disposer au sein de son cabinet de trois salariés maximum. .Dès son arrivée à l’hôtel de ville, Alexandre Vincendet s’est entouré d’un directeur de cabinet Charles Jean-Louis, issu comme lui de l’école Jean-François Copé (il officiait auparavant à la mairie puis à la communauté d’agglomération de Meaux), et d’un chef de cabinet, poste occupé aujourd’hui par Thibaud Vincendeau (ancien militant du MPF et ex-attaché parlementaire du député Georges Fenech). Un troisième collaborateur les a rejoints au cabinet à la fin de l’année 2018. Le compte est bon ? Non, répond la Chambre des comptes et pour deux raisons. La première, c’est qu’en 2016 un agent a été recruté « dans un premier temps » en qualité de collaborateur de cabinet alors qu’aucun emploi de collaborateur n’était vacant ». Cet agent a ensuite été affecté à un poste d’attaché territorial non pourvu, comme « chargé de mission », mais toujours sous la responsabilité hiérarchique du directeur de cabinet. Mais ce n’est pas tout.
« La chambre relève par ailleurs que divers agents titulaires ou contractuels sur emplois permanents ont été rattachés au cabinet, confiant ainsi un pouvoir hiérarchique au directeur de cabinet sur des services administratifs », détaille le rapport. Ce qui est strictement interdit !
Dans le collimateur des juges : la double-casquette de Charles Jean-Louis. Le « dircab » se trouve être aussi le directeur de la communication de Rillieux. Autrement dit, le service communication se retrouve sous les ordres du directeur de cabinet. Nous nageons là dans l'illégalité !
Et à Béthune ?

L opacité n est pas un monopole bethunois. je vous invite à découvrir le prochain règlement intérieur du conseil municipal de Lapugnoy : un recueil d irrégularités Je pense que les services de la préfecture vont s en donner à cœur joie. quel amateurisme!