Quatre jeunes ont été jugés par le tribunal pour enfants de Dunkerque (Nord) jeudi et vendredi, dans l’affaire de la mort de la petite Floriane, 8 ans, fauchée par une voiture en 2015. Floriane était une petite fille de 8 ans. Elle a été tuée le 21 novembre 2015 vers 16 heures à Saint-Pol-sur-Mer, au niveau du rond-point du 8 Mai 1945. Ce jour-là, elle sortait d’un match de basket où elle avait marqué son premier panier. Au moment du drame, elle traversait la route sur un passage piéton avec sa mère. Une Renault Clio a surgi et l’a mortellement percutée. Cinq personnes – quatre mineurs et un majeur – se trouvaient dans le véhicule. Ils ont tous pris la fuite, à l’exception du plus âgé, propriétaire de la Clio et passager au moment du drame. L’homme n’a pas été jugé avec les quatre autres prévenus, son procès s’est tenu le 2 novembre dernier et le jugement a été mis en délibéré le 2 décembre.
Alcool et cannabis
Le jour des faits, un joint et une bouteille de vodka tournaient dans la voiture. Le conducteur, qui était alors âgé de 16 ans et donc sans permis de conduire, circulait à pleine vitesse. L’adolescent avait été placé en détention provisoire après le drame. Il était jugé pour homicide involontaire et délit de fuite. Les trois autres prévenus étaient poursuivis pour non-assistance à personne en danger et avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire. Ils avaient été écroués plus tard suite à d’autres affaires. Présentés comme des délinquants habitués des tribunaux, les quatre mis en cause ont donc été jugés durant 48 heures par le tribunal pour enfants, malgré le fait que le conducteur soit aujourd’hui majeur. Seul l’un des prévenus a comparu alors qu’il est actuellement détenu.
Désinvoltes
Le conducteur, âgé de 16 ans au moment des faits est poursuivi pour homicide involontaire et délit de fuite après un accident. Il avait été incarcéré après l’accident. Les trois autres prévenus sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger et avaient été placés sous contrôle judiciaire avant d’être incarcérés dans le cadre d’autres affaires.
Les quatre mis en cause, aujourd’hui majeurs, sont décrits comme ancrés dans la délinquance, avec des passages encore fréquents devant le tribunal correctionnel. Mais seul l’un d’eux comparaît détenu à ce jour. Policiers et personnel de justice avaient été atterrés par l’attitude des prévenus au lendemain de l’accident après leur interpellation. Rigolards, indécents, désinvoltes… tout avait été consigné dans les procès-verbaux.
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