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LES DESSOUS DE L'EXPULSION D'UN ÉPICIER À BÉTHUNE : UN CLIMAT AFFAIRISTE NAUSÉABOND

Dernière mise à jour : 25 janv. 2022






Béthune comme toutes les communes de l’hexagone possède son lot de pauvres (beaucoup d’ailleurs puisque presque un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté), mais aussi des habitants plus fortunés, ses notables, ses bourgeois comme chantait Jacques Brel, et il faut reconnaître qu’ils ne sont pas tous cons (du moins pas encore assez vieux !)


Des bourgeois donc qui cherchent à diversifier leurs patrimoines financiers et investissent quand de bonnes opportunités se présentent, au travers de Sociétés Civiles Immobilières (SCI), dans l’immobilier. Ils se connaissent d’ailleurs tous et on retrouve souvent les mêmes dans la multitude des SCI béthunoises.


Ils en discutent, amicalement entre eux, un verre de whisky ou de champagne à la main, autour de la cheminée. Soit par affinités professionnelles, soit par relations de classes (au sens de Karl Marx. Nos bourgeois savent aussi s’amuser comme des cochons), voire par affinités politiques.

Des SCI pour la locations ou pour des petites opérations de promotions achat-réhabilitation(1)-revente. Un ex-adjoint de la ville de Béthune est connu pour son savoir-faire dans ce domaine, comme l’actuel locataire de l’hôtel de ville. (Nous auront l’occasion de revenir sur ce sujet. Lire ICI ).


Un monde familier au premier magistrat et son épouse qui ont aussi investi, parfois avec certains de ses collègues, dans plusieurs SCI. C’est même l’époux d’une de ses adjointes qui est gérant de certaines d’entre-elles. Ils n'en ont pas le monopole, certains de leurs prédécesseurs (ou leur famille) ont fait de même.


Une longue introduction, qui ne vous apprend rien d’extraordinaire, mais qui fixe le cadre dans lequel il faut resituer l’expulsion de l’épicier du Boulevard Poincaré (Lire ICI)



EXPULSER POUR OPTIMALISER LES PROFITS




Les locaux de notre dévoué épicier sont la propriété d'une SCI, au nom à résonnance britannique, mais bien composée d'actionnaires locaux. On y retrouve les épouses de deux huissiers, et même la gérante d'une entreprise de Bâtiment. Ce n'est pas d'ailleurs leur seule SCI commune.


Pour Hamid Houasse des locaux trop énergivores et sans confort minimum

En respectant la procédure légale, nos braves actionnaires, qui souhaitent revendre l'immeuble, ont purgé le droit du locataire. Celui-ci n'a pas désiré devenir acquéreur.

Le respect de cette procédure n'est pas toujours le cas comme le révèle Jean-Pierre Chruszez dans son livre "Paternoster, le candidat de la mosquée", où il cite l'exemple de la vente d'une maison de 180 m2 avec jardin et garage, pour 70 000 € rue du Couvent, à une chanceuse SCI. Sans que le droit du locataire soit purgé et sans inquiéter outre mesure le notaire (2)…


Revendre donc mais sans que le bien soit hypothéqué par un fond de commerce. La solution l'expulsion qui évite de plus le paiement de l'indemnisation de l'épicier.


C'est possible grâce au jugement du tribunal en 2012 , qui est réactiver en 2021 pour la circonstance. Même si notre commerçant a depuis épuré sa dette, et est à jour de ses loyers.


Il n'y a pas de petits profits.



UN SILENCE À l'ODEUR DE COMPLICITÉ ?





Certes le maire ne peut s'opposer à l'expulsion et tout arrêté municipal allant dans cette direction serait annulé par le tribunal administratif. Mais le maire disposait d'une arme efficace le droit de préemption commercial. La SCI a t-elle habilement procéder à l'expulsion avant de faire une déclaration d'intention d'aliéner en mairie ? Peut-être. Mais le maire a été alerté par courrier de l'avocat de notre sympathique épicier. Pas de réponse ! Même pas un accusé réception. Ce qui n'a pas été le cas de la Députée Marguerite Desprez. Il aurait pu réagir pour mettre en œuvre une médiation, avec sa ribambelle de managers du centre ville et autres ambassadeurs du commerce, ou de chargés de missions contre l'habitat insalubre.


Un silence d'autant plus étrange que le premier magistrat de la cité de Buridan, est un expert reconnu en politique spectacle, et s'est toujours révélé très prompt à jouer le défenseur de la veuve et de l'orphelin. Un silence à l'odeur de complicité ?


Il est évoqué une proximité "idéologique" entre certains membres de la SCI en cause et la majorité municipale. Nous n'avons pu vérifier. Sinon constater le partage de pages Facebook "entre amis" de membre de l'exécutif municipal et une membre de la SCI en cause.


les acteurs se tiennent tous la barbichette

Dans cet univers du marché immobilier béthunois, les acteurs se tiennent tous la barbichette et s'ils sont concurrents pour dénicher la "bonne affaire", ils n'en demeurent pas moins solidaires, quand il faut, "et fonctionne en réseau", nous confie le responsable d'une importante agence immobilière béthunoise aujourd'hui en retraite.





La mairie, destinataire des intentions d'aliéner, dispose d'une source capitale d'information sur les opportunités immobilières. Si ce n'est la source principale nous confie anonymement le professionnel pour dénicher la bonne affaire dans les opérations "aller-retour." "On peut imaginer tous les délits d'initiés et autres conflits d'intérêts que cacherait une gestion opaque des ces informations pertinentes", ironise-t-il.

Mais, ce n'est pas le cas à Béthune.


(1) Qui, secret de Polichinelle, donne lieu parfois à du « travail au noir ».

(2) L'intervention de l'auteur du livre a fait annuler la vente le jour même de sa signature chez le notaire. Le locataire (l'heureux locataire), pour ce prix dérisoire, n'a pas laissé passer l'opportunité. Le bien vaut au minimum le double ... Par charité chrétienne nous ne nommerons pas les acteurs de cette sulfureuse affaire.

195 vues2 commentaires

2 Comments


Amiante
Jan 12, 2022

Les loups ne se mangent pas entre eux. Soumission de la presse à la réalité économique. Bien qu'ielle a eu le courage (inconscient?) d'évoquer l'affaire

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Unknown member
Jan 12, 2022

Jamais des élus de la majorité municipale, sans rémunérations professionnelles , ont autant enrichi leur patrimoine. Comment s explique une telle réalité. Que fait la Chambre Régionale des Comptes.Que fait le procureur de la République pourtant alerté.Que fait le SRPJ de Lille,etc

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