LA VILLE DE BÉTHUNE AURAIT-ELLE VENDU SON BEFFROI ?
LA GRAND PLACE DE BÉTHUNE ILLUSTRATION TERRES du NordMatin
LE DERNIER CONSEIL MUNICIPAL DE BÉTHUNE A ATTEINT DES SOMMETS INOUIS D'ABSURDITÉ, VOIRE D'ILLÉGALITÉ
On pouvait s'en douter, le dernier conseil municipal de Béthune n'a été qu'une suite d'autosatisfactions imbéciles du premier adjoint, d'explications oiseuses du maire, et d'élus de la majorité présentant leurs délibérations sans les comprendre dans la majorité des cas.
Le summum de ce voyage en absurdité a été le vote du budget sans aucune explication en ce qui concerne les 5,5 millions d'aliénation du patrimoine communal, découverts dans les tiroirs des services de l'État (une absurdité du premier adjoint dont l'incompétence, après déjà un premier mandat, surprend. Les fonds des collectivités sont obligatoirement déposés à la recette municipale.)
Comment des élus peuvent-ils voter un budget sans avoir toutes les informations nécessaires ? Encore une confirmation de la sévère critique de la Chambre Régionale des Comptes des Hauts-de-France sur l'opacité de la gestion municipale béthunoise, qui pointait du doigt l'insuffisance des informations financières fournies aux conseillers municipaux. Les élus, selon eux, ne pouvant se prononcer en toute connaissance des choses.
Stéphane Saint André, président de la commission des finances, par la volonté du règlement intérieur du conseil municipal, s'était engagé à faire toute la clarté sur ces aliénations (lire ici). À ses dires, il aurait obtenu quelques informations orales en commission, et demande, en séance plénière, leurs confirmations par écrit. On atteint là un niveau incompréhensif de soumission. À croire qu'ils se tiennent tous par la barbichette (1).
L'ex-député-maire félicitant même, et sans ironie, son successeur de poursuivre ce qu'ils avaient projeté ensemble. Faisait-il allusion à la mosquée qu'ils avaient inaugurée conjointement ?
En résumé, les Béthunois ne connaissent toujours pas ce qui se cachent derrière ces aliénations. Dans ce voyage en Absurdie, tout est possible. La ville de Béthune, aurait-elle vendu son Beffroi, ou la Chapelle Saint Pry (pour en faire un restaurant)?
Mais cette zone d'ombre rend à notre avis ce budget insincère par le doute qui existe sur la réalité de ces aliénations de patrimoine. Attendons la réponse préfectorale dans le cadre du contrôle à postériori...
(1) Lors du mandat précédent, un autre élu d'opposition, président de la commission des finances, demanda en fin de mandat, des explications sur des factures de frais de restaurant et d'hébergement exorbitantes. Il eut pour unique réponse du premier adjoint, déjà Pierre Emmanuelle Gibson :"les services sont trop débordés pour pouvoir vous répondre" ! À priori, il se contenta lui aussi de cette réponse orale...
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