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LA MUNICIPALITÉ BÉTHUNOISE SE LA JOUE À LA POUTINE






Le feu couvait depuis de très longs mois. Les syndicats étaient gentiment invités à jouer à la grande muette. Point question de ternir la sainte image du maire et son fidèle associé dans l’opinion publique.


Qu’on se le dise et tienne pour acquis, nos chers chérubins travaillent d’arrache-pied dans l’intérêt de tous. Belle image d'Epinal ou plutôt bullshit !


Jamais le personnel communal n’avait été aussi mal traité avant l’ère « tic et tac ». Les premiers symptômes apparaissant, l’épouse du premier magistrat, consultante à ses heures perdues, voulut bien s’occuper de la tâche, et administrer l’indispensable remède pour mener tambour battant la transformation des emplois et compétences.


Mais le chamboule-tout des services et missions qui suivit provoqua son effet : Multiplication des chefs et sous-chefs censée faire des miracles, anomie, désorganisation, démoralisation, suppression d’acquis, méfiance entre agents suspectés d’être soit à la solde du pouvoir soit d’être nostalgique d’un passé révolu, recours excessifs aux CDD, promotions canapé, avalanche d’arrêts-maladie pour dépressions et autres pathologies.


Le fidèle soldat Cordonnier fut appelé à la rescousse. Il fallait bien sauver les apparences. Sa bonhomie devait cicatriser les plaies. Rien n’y fit.


L’ultime solution sonna le glas. Il était venu le temps de l’Hégire. S’adjoindre les services de consultants en guise d’aveu inavoué d’incompétence, telle serait la direction à suivre.


Quoi qu’il en coûte !



Peu importe que les contribuables soient les éternelles vaches à lait de l’incurie manifeste des élus, comme par exemple le recours démesuré au cabinet MC Kinsey sous l’ère Macron, la boussole à suivre pour le maire apolitique de droite libérale.


Voici donc que le courtier en assurance SOFAXIS entre dans la danse béthunoise pour tenter de prendre la température d’agents en souffrance. On devine déjà aussi dans la bouche de nos élus béthunois « Il est tout à fait classique et cohérent de s’appuyer sur l’expertise du secteur privé. »


Un très long, copieux et indigeste questionnaire adressé aux agents communaux en guise d’audit social, voilà la purge proposée. Leur anonymat sera préservé, mais ils devront dire en même temps dans quel service et depuis combien de temps ils travaillent. Ça fleure bon d’entrée de jeu ! Ne parlons même pas ici de méthodologie biaisée.


Les résultats de ce questionnaire sont déjà connus avant l’heure. La municipalité s’auto-félicitera pour le travail accompli, et la presse locale en tirera des articles laudatifs. A la gloire du Père et ses disciples.


La parodie d’audit social qui débute en dit long. La municipalité se la joue à la Poutine. Elle dit entretenir le dialogue mais poursuit son action dévastatrice.



Jacques ARISTOPHANE

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