Le tribunal administratif a condamné l'ancien maire d'Hénin-Beaumont à verser 1500 euros à la commune après sa demande de protection fonctionnelle, alors qu'il était en procès pour une affaire de favoritisme
Le tribunal administratif de Lille a rendu son jugement vendredi dernier dans l’affaire opposant l’ancien maire divers gauche Eugène Binaisse à l’actuelle municipalité d’Hénin-Beaumont. Il a donné raison à cette dernière qui avait refusé d’accorder au premier la protection fonctionnelle avant son procès pour favoritisme.
Le tribunal administratif de Lille condamne l'ancien maire d'Hénin-Beaumont à verser 1500 euros à la Ville après sa demande de protection fonctionnelle. La nouvelle condamnation, datée du 29 janvier dernier, suit celle de la Cour d'appel de Douai du 12 novembre 2019. À ce moment-là, il avait été reconnu coupable de favoritisime dans l'attribution de plusieurs marchés publics d'Hénin-Beaumont et avait été condamné à 5 mois de prison avec sursis.
Une demande de protection fonctionnelle rejetée
Au moment de ce premier procès, Eugène Binaisse avait demandé au Conseil municipal d'Hénin-Beaumont une protection fonctionnelle pour régler ses frais de justice. La question est débattue en conseil municipal et la nouvelle majorité RN au pouvoir ne lui fait pas ce cadeau. Une question de principe, mais aussi de droit : la faute reprochée étant « détachable » du service, la protection fonctionnelle ne pouvait lui être accordée. De plus le Le conseil avait jugé cette demande "indécente". Il avait "voulu faire payer sa condamnation aux frais du contribuable", détaille le communiqué de la mairie.
L’ancien maire n’avait pas la même lecture de la jurisprudence et a saisi le tribunal administratif de Lille. Celui-ci a examiné son recours le 8 janvier et a rendu sa décision vendredi. Sans surprise, puisque c’est aussi ce que leur conseillait le rapporteur public, les juges ont rejeté sa requête. La faute était détachable – qui plus est, Eugène Binaisse a été définitivement déclaré coupable par la cour d’appel de Douai en novembre 2019 –, le conseil municipal a eu raison de refuser la protection fonctionnelle.
PINGRE PITOYABLE
La Ville d'Hénin-Beaumont s'est félicité de cette décision judiciaire et a jugé "pitoyable" les manœuvres "particulièrement pingres de l'ancien maire pour échapper à sa responsabilité." Pour rappel, c'est l'actuel maire RN Steeve Briois, qui avait porté plainte après avoir découvert des irrégularités portant sur des contrats de sonorisation ou encore d'études de construction d'une piscine et d'un crématorium.
L’ancien maire, lui, ne cache pas sa déception. Il dispose de deux mois pour interjeter appel et n’a pas encore décidé s’il le ferait ou non. « Ça mérite réflexion », commente-t-il seulement.
.
il ressemble à delannoy/maire de Lapugnoy , je parle de la ressemblance physique , je précise !
Mais il y a déjà eu un article sur ce genre de procédé : faire payer les avocats par la ville pour défendre les intérêts ou les délits personnels d'un maire .
Ou pour faire taire des opposants en déposant une plainte en diffamation .
En plus , n'est ce pas un recel de détournements de fonds publics des avocats qui se prêtent à cette manœuvre ?
Ce que j'ecrivais a propos des moeurs politiques de cette region vaut pour toutes les institutions humaines: il en est ainsi d'une culture de soumission : cette culture regionale ne supporte pas d'avoir des originalites mais n'aime que les soumis. Elke sanctionne durement les insoumis parce que le dominant sait qu'il n'aura pas d'opposition a affronter, que cette opposition -quand elle existe- est combattue , y compris par ceux qui partagent l'avis de l'opposition. Ce phenomene culturel est tres marquant dans notre region; il est beaucoup moins pregnant dans les autre regions qui savent developper des contre analyses ou des contrepouvoirs... De cette caracteristique nait une limitation de l'inventivite . Imaginez vous le professeur Raoult a Lens, plutot qu'a Marseille…