EXCLUSIF : UN CENTRE DE MISE EN QUARANTAINE À HONG KONG (VIDÉO TdNM)
Alors que la France affronte la deuxième vague de coronavirus et tente d'éviter la troisième, un pays est d'ores et déjà en train d'affronter une quatrième vague de l'épidémie sur son territoire. Première touchée par le coronavirus, Hong Kong a immédiatement pris des mesures draconiennes. Notamment des centres de mise en quarantaine, notre reportage exclusif.
Se souvenant de l'épidémie de SRAS en 2003, la ville a pris très au sérieux le Covid-19 et vient d'annoncer de nouvelles restrictions pour affronter la quatrième vague qui le frappe.
UN PAYS PLUTÔT ÉPARGNÉ
Il s'agit de Hong-Kong ! Comme partout dans le monde, les 7,5 millions d'habitants de ce petit pays asiatique vivent au rythme du coronavirus et des restrictions pour lutter contre la pandémie.
Des mesures qui se sont avérées efficaces puisque le virus a été beaucoup moins mortel à Hong-Kong que dans d'autres pays du monde. Hong-Kong n'a ainsi compté que 7076 cas pour seulement 112 décès depuis le début de la pandémie.
Mais depuis quelques semaines, le nombre de nouveaux cas repart à la hausse et a franchi les 100 cas par jour, le plus haut niveau enregistré depuis juillet - pour rappel, l'objectif de la France est d'atteindre les 5.000 nouveaux cas par jour d'ici le 15 décembre.
NOUVELLES RESTRICTIONS
La cheffe de l'exécutif a ainsi annoncé un renforcement des mesures, notamment en ce qui concerne les distanciations sociales, qui "doivent revenir au même niveau" que celles prises lors de la troisième vague qui a frappé le pays en juillet et août.
Depuis la semaine dernière, les rassemblements ne peuvent plus dépasser deux personnes et les restaurants ont interdiction d'accueillir plus de deux clients par table au lieu des quatre autorisés. Fin novembre, les écoles, les bars et les boîtes de nuit avaient été fermés.
Une ligne téléphonique pour signaler toute infraction
En cas de non port du masque ou d'infraction aux mesures limitant les rassemblements, les habitants sont passibles d'une amende s'élevant à 5000 dollars hongkongais (532 euros). Les autorités ont également dédié une ligne téléphonique au signalement par les habitants de toute infraction aux mesures de distanciation sociale mises en place.
LE TRAUMATISME DU SRAS
Autre différence avec l’Europe : l’expérience du Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) en 2003 y a été vécue comme un traumatisme. En effet, l’épidémie avait provoqué la mort de 299 personnes sur 2.000 cas à Hong Kong, deuxième région à payer le plus lourd tribut après la Chine continentale (349).
« Nous avons appris, douloureusement, que des infirmières, des médecins s’étaient sacrifiés pour nous sauver. Voilà pourquoi nous voulions absolument respecter les consignes de distanciation sociale, pour les épargner. Nous n’avons pas attendu le gouvernement pour nous protéger. » nous témoigne M. Chan Kai-Yuen, qui avait failli mourir à l’époque
DES CENTRES DE MISE EN QUARANTAINE
Les porteurs du virus sont systématiquement confinés dans des centres de confinements (voir notre vidéo ci-dessous) et ne peuvent regagner leur domicile qu’une fois établi qu’il ne sont plus porteurs du virus et ne sont plus contagieux.
Mais pas avant que leur domicile ne soit totalement désaffecté…
Comme visible sur notre vidéo chaque patient est doté d'une tenue fournie par le centre dont , malheureusement, les rayures évoquent un autre virus, celui des prisons...
Superbe cette vue de l intérieur de un camp de confinement. Au moins c.est efficace