CUISINES CENTRALES : DES PLATS FINANCIERS AUX ÉTRANGES PETITS OIGNONS !

Deux projets de cuisines centrale, l'une sous maitrise d'ouvrage du Sivom du Béthunois à Verquigneul, l'autre à Liévin conduisent à des comparaisons qui interrogent sur la sincérité effectives des chiffres annoncés. À boire et à manger donc, à moins que les données financières publiées par la presse soient erronées.

Il s’agit d’un projet de 3,5 M € porté par le SIVOM du Béthunois.

Le Sivom du Béthunois a lancé son projet de construction d’une cuisine centrale, rue de Noeux à Verquigneul. Le coût du projet s’élève à 3, 5 millions d’euros, et précise la Voix du Nord dans son édition du 7 octobre 2021 : "À cette somme, aucune subvention n’a été retranchée. Les demandes sont en cours. Le prix de la vente du bâtiment abritant l’ancienne cuisine centrale à Béthune, estimée à 300 000 €, n’a pas non plus été soustrait"

L’unité centrale de préparation des repas pourra produire jusqu’à 5000 repas jours contre les 3500 actuels .

Quelle sera la répercussion de cet investissement sur le prix des repas, malgré les incertitudes sur le coût réel de l’investissement (aliénation et subventions) ? C’est là que le bât blesse, quand on entend la réponse du président du Sivom du Béthunois : « Cinq centimes par an, c’est moins que l’inflation », et pendant 20 ans. Visiblement, Pierre-Emmanuel Gibson sait lire dans le marc de café. Il connaît lui déjà le taux de l’inflation, et cerise sur le gâteau, réalise l'exploit de calculer un prix de revient sans connaître le montant des dépenses. Du pipeau ?

C’est du n’importe quoi et on peut légitimement se poser la question du sérieux économique et financier de ce projet !

Un autre projet de cuisine centrale est en cours de réalisation, cette fois sous maitrise d’ouvrage de la ville de Liévin. Selon l’Avenir de l’Artois le coût de cette cuisine est de 7,92 millions d’euros, mais la commune bénéficiera de 50% du montant de l’investissement en subvention de la CAF, du département, de la Région, et de l’État ! Elle produira un peu plus de 1 500 repas jours.

On a du mal à comprendre la réalité économique de ces deux projets toutes choses égales par ailleurs. 3,5 millions d’euros pour produire 5 000 repas jours à Béthune, 7,9 millions d’euros pour produire 1 500 repas jours à Liévin, dont la cuisine sera certes équipée de panneaux solaires, mais cela n’explique pas une telle différence de coût… Du simple à plus du double.

Il y a un sérieux problème en apparence qui mériterait des explications, et qui pourrait intéresser fortement les magistrats financiers de la Chambre Régionales des Comptes. À moins que la presse n’écrive des conneries.

De même, si le Sivom du Béthunois bénéficie lui aussi logiquement d’une subvention de 50% du coût de l’équipement, on devrait donc constater une répercussion réduite de moitié de la part de l'investissement dans l'augmentation du prix déflatés des repas.