BÉTHUNE :«Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et ..."
Charles Pasqua est un des fournisseurs les plus prolifiques du débat public en petites phrases assassines et autres aphorismes percutants. On lui doit notamment cette confession cynique, riche en provocations :
«Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien.»
Une phrase qui lui est attribuée depuis mars 2014 ( mais dont ses biographes officiels démentent la paternité), lors du début des révélations sur un possible trafic d'influence commis par Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, dossier dans lequel l'ancien chef de l'Etat a été mis en examen .
Quoiqu'il en soit, Olivier Gacquerre, maire de Béthune et président de l'agglo Béthune-Bruay, est un adepte de ce théorème, comme le démontre son enfumage sur son incapacité à traiter le dossier de "l'aire de grand passage" pour les gens du voyage, qui incombe à l'agglo !
GÉNÉRER UNE POLÉMIQUE INUTILE
Sa plume complaisante écrit dans la presse locale : « Plutôt que de crier ''haro'' , de mettre des banderoles, je demande à ce qu’on m’aide à trouver des solutions. On a expliqué pourquoi Saint-Venant avait été ciblé par l’État et pas retenu. Et André Flajolet crie haro contre les gens du voyage alors que son terrain – à la sortie de Saint-Venant, la fameuse zone d’activité économique qu’il a fait bâtir aux frais de ses concitoyens et qui est, disons les choses, vide – n’est pas retenu et qu’il ne vient pas à la réunion. » « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas là qu’on n’appartient pas au collectif des 100 communes. L’obligation s’impose aux 100 communes et la solution que nous allons trouver va servir aux 100 communes. »
"s’il y a bien une commune et une seule dans l’agglo qui peut être félicitée pour l’accueil des publics, c’est bien la nôtre. C’est une priorité humaniste et si longtemps que je serai là, ce sera comme ça ". André Flajolet , Maire de Saint Venant
Une manière comme une autre de rejetter sa responsabilité sur les autres et de créer une polémique volontairement avec le maire de Saint Venant, pour masquer sa propre incapacité. (lire ici) .
Le fond du problème est que l'agglo n'a pas de véritable président, ou un président sans bras ! Et ridicule quand il veut jouer aux samaritains de la bienveillance
CRÉER DE FAUX PROBLÈMES...
Chacun connaît le gag de Coluche : créer de faux problèmes pour mieux les résoudre. Olivier Gacquerre a adapté la méthode à sa manière : créer de faux problèmes pour faire passer insidieusement des décisions politiciennes.
Le vote du premier budget de l'agglo en a été une magnifique illustration. Olivier Gacquerre, la main sur la coeur annonçait que les caisses étaient vides !
Une supercherie dénoncée par Stéphane Saint André, ex-député-maire de Béthune, qui connaît parfaitement l'individu pour l'avoir subi comme premier adjoint, à la surprenante loyauté. Olivier Gacquerre a hérité d'une agglo Béthune-Bruay en parfaite santé financière.
Une mise en scène pour justifier la drastique réduction de la subvention à la Cité des Électriciens, la volonté de réduire la voilure pour Loisinord et même stoppée la réalisation du Centre Régional des Arts Martiaux.
De même pour en profiter pour abandonner le projet de nouvelle piscine à Bruay-la-Buissière, en rejettant même cette décision sur Ludovic Pajot, maire de la ville.
Le maire de Bruay-La-Buissière, Ludovic Pajot, s’est dit d'ailleurs « surpris » des propos tenus par Olivier Gacquerre, président de l’agglo, à propos du projet de construction de la piscine de Bruay. Ce dernier a en effet stipulé, dans la Voix du Nord du mercredi 22 septembre, que le maire de Bruay avait mis le dossier, avancé à hauteur de 900 000 €, « à la poubelle».
Ludovic Pajot rappelle qu’il avait effectivement émis une réserve sur ce projet pendant le débat des élections municipales au motif que « la piscine Art déco est un joyau historique et architectural. Lui accoler une piscine couverte serait de nature à la dénaturer sans compter le coût budgétaire ».
Mais l’édile réfute le fait d’avoir stoppé ce projet.
Selon Ludovic Pajot, c’est Olivier Gacquerre qui a mis son veto. « Monsieur Gacquerre qui, à l’époque, souhaitait bloquer rapidement les projets coûteux, a pris la décision de balayer les études préparatoires car l’agglomération n’avait plus les moyens d’un tel projet.»
UN ARTÉFACT ELECTORAL DÉSASTREUX
DES CONSENSUS MOUS À L'ODEUR DE GASPILLAGES D'ARGENT PUBLIC
Les majorités construites sur des compromissions à l'odeur d'assiettes de lentilles (lire ici) sont une trahison du suffrage universel, et contribue au mouvement qui s'amplifie de rejet des politiques par les citoyens trahis.
Elles conduisent automatiquement. à de médiocres consensus mous, à la redistribution clientéliste des ressources communautaires, c'est à dire au gaspillage d'argent public, à la carence mécanique de toute volonté politique pour un projet de territoire ambitieux, et à un enfumage sémantique de pseudo politiques ridicules (manger bio et local, concours master chef et autres gadgets dérisoires).
Au-delà de l'enfumage sémantique à l'immobilisme. Sans vision ni ambition, endormies par toute une littérature du renoncement, ne pensant qu'à court terme et qu'à l'intérêt égoïste, elles sont saisies d'un funeste rétrécissement d'horizon, foncièrement incapable de voir plus loin, plus haut et plus large.
LA POLÉMIQUE N'EST PAS LA SOLUTION !
La responsabilité dans l'échec inévitable de demain d'Olivier Gacquerre à la tête de l'agglo sera totale. Il est plus occupé par le court terme et sa réelection à la mairie de Béthune, où il est élu par moins de 20% des électeurs... L'agglo doit lui permettre uniquement de sauver une situation politique et surtout financière béthunoise délicate...
Par contre, et sans vouloir jouer les Madames Irma, par effet de halo ou domino, ses soutiens contre nature d'aujourd'hui, paieront lourdement politiquement les pots cassés. Leurs oppositions municipales et leurs citoyens exigent désormais la transparence, et ce mouvement va en s'accélerant.
Tant mieux.
Les citoyens finiront par comprendre, exiger la transparence et réagir pour créer cette dynamique démocratique et sociale sans laquelle le changement ne peut susciter l'adhésion et la confiance. Tel est le sens de l'engagement que nous avons pris
INCOMPETENCE +INCAPACITÉ = IMMOBILISME