Régionales : le député Insoumis Ugo Bernalicis candidat pour mener une liste d’union de la gauche
Dernière mise à jour : 24 janv. 2022
Ugo Bernalicis dont les premiers pas dans l'engagement politique remonte à sa participation à la section radicale socialiste d'Hénin-Beaumont, ville dont son père fut directeur des affaires culturelles dans les années 2000.(Photo TdNM)
Après le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, qui s’est dit « disponible » pour mener une liste d’union de la gauche, c’est au tour d’Ugo Bernalicis de sortir du bois. Le député Insoumis de Lille et Villeneuve-d’Ascq se propose de « conduire une liste de rassemblement large » de la gauche aux régionales prévues en mars.On ne peut pas se planter. Imaginez cela ferait dix ans sans un élu et une voix de gauche dans l’hémicycle régional.Ce rassemblement doit, selon lui, embrasser les Insoumis, EELV, les communistes, mais « à ce stade, pas le Parti socialiste » en tant qu’organisation. Ni ses têtes de liste pressenties, Patrick Kanner et Laurence Rossignol. « On ne peut pas se retrouver sur une liste conduite par un ancien ministre de François Hollande », balaie Ugo Bernalicis.« Après, si les écologistes et les communistes me disent on a absolument besoin des socialistes et Patrick Kanner doit absolument être sur la liste, sans être tête de liste , j’en rediscuterai avec mes camarades. Je ne vais pas faire le sectaire, mais dans ma proposition idéale, pour aller chercher des abstentionnistes, il faut plutôt avoir des socialistes qui n’ont pas un passé hollandiste. »
« RESPONSABILITÉ » DE RASSEMBLERUgo Bernalicis en est persuadé : « Je ne vois pas, à ce stade, les écologistes se ranger derrière Fabien Roussel et je ne vois pas Fabien Roussel se ranger derrière les écologistes. » Les Insoumis auraient donc la « responsabilité » d’être les rassembleurs.Ugo Bernalicis rappelle qu’il a lui-même figuré avec le Parti de gauche sur la liste du Front de gauche au côté des communistes aux régionales en 2010 puis sur celle conduite par l’écologiste Sandrine Rousseau en 2015. « J’ai l’expérience des deux. »Fabien Roussel ? Ugo Bernalicis ? Un écologiste (les noms de la députée européenne Karima Delli et de l’ancien maire de Grande-Synthe Damien Carême circulent) ? Un socialiste ? Qui pour mener une éventuelle liste unie à gauche à laquelle ont appelé des personnalités PCF, EELV, PS dans une tribune début septembre ? « Je ne l’ai pas signée car il y avait deux anciens ministres de François Hollande et parce que nous avons lancé des discussions au niveau national », justifie Ugo Bernalicis.La France insoumise discute actuellement avec EELV et le PCF avec en creux l’idée de se répartir les têtes de liste sur le territoire national. Sauf qu’EELV et le PCF discutent aussi avec le Parti socialiste…« Il faut se mobiliser vite, tôt et fortement », insiste Ugo Bernalicis. « On ne peut pas se planter. Imaginez cela ferait dix ans sans un élu et une voix de gauche dans l’hémicycle régional ! »Sauf que l’union s’annonce être un sacré combat.
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