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QUI A ASSASSINÉ LE PORT DE PLAISANCE DE BÉTHUNE ?PARTIE 1 : NE PAS CONFONDRE CONSÉQUENCES ET CAUSES

Dernière mise à jour : 2 sept. 2021

En cette période estivale où nombreux sont les béthunois qui découvrent (redécouvrent) les promenades le long des chemins de halage de nos cours d'eau, nous avons voulu répondre, à certaines de leurs questions, notamment quant à la disparition du port de plaisance de la ville. Nous traiterons le dossier en plusieurs volets. Première partie : ne pas confondre les conséquences avec les causes.


"À Béthune, les panneaux indiquent bien « port de plaisance ». Mais en réalité, il s’agit d’une halte nautique gérée par Voies navigables de France qui attend qu’un projet l’aide à se développer. Celui d’Artois Comm. cible le quai de Bruay." écrivait en 2016 stéphane Leulier dans la Voix du Nord. Et de constater que Béthune souffre clairement de la concurrence d’un port de plaisance qui n’en a plus que le nom : celui de Beuvry.

Ce constat doit être complété contestable, car si l'on se plonge dans une analyse rétrospective, il confond, de toute évidence, la conséquence avec la cause.

On s'explique.


BÉTHUNE VILLE FLUVIALE


péniches pavoisées et messe en plein air..

C'est oublié que Béthune a été longtemps une ville fluviale avec sa bourse d'affrètement, son port public toujours existant, sa maison de la batellerie, ses fêtes de l'eau et son port de plaisance, dont les aménagements : pontons, slipway, ect., ont été financés par la Région, et ce port fut géré conjointement par la ville et l'association "Bethune-Voie d'eau", dans le cadre d'une convention d'objectifs.

LA PENICHE CAPITAINERIE LE CH'TI

C'est d'ailleurs Jean-Pierre Chruszez, transfuge de l'Office National de la Navigation de Paris(devenu VNF), et nouveau DGS de la commune qui réssucitera avec les plaisanciers et leur association présidée par Gérard Leleu, (conseiller Régional), avec la Chambre National de la Batellerie et son representant local : Raoul Eckman, et l'Office National de la Navigation et son directeur du bureau d'affrètement béthunois : Noël Fruchard (maire de Vielle Chapelle à l'époque), le Pardon de la Batellerie dans les années 80, dans le cadre des fêtes de l'eau. En présence de délégations de bateliers de toutes la France, mais aussi de Belgique et des Pays-Bas.

Un rayonnement, qui bien sûr, fut parfois source de conflits d'usages entre bateliers, plaisanciers, pêcheurs, propriétaires de bateaux logements, ect. Mais l'association "Béthune-Voie d'Eau" et sa célèbre péniche-capitainerie "le Ch'ti", jouait pleinement son rôle de médiateur.


BEUVRY PORT DE DÉLESTAGE


Les fêtes de l'eau de Béthune constituait une attraction régionale (nationale?). Elle durait une semaines avec de multiples manifestation dont le festival du film de la Voie d'eau, inauguré par les acteurs vedettes du film "L'homme du Picardie". Mais aussi ses joutes renommées, auxquelles participèrent, entre autres, les jouteurs sètois. Sans compter notre dynamique animateur "JoJo" Clipet, gérant le café de Bateliers ! Avec le concours des harmonies municipales des communes voisines dont celle d'Essars, et autres majorettes. Elles étaient, sans fanfaronnades, concrètement intercommunales.

La fête populaire la vraie.


Une époque où le port de plaisace béthunois était prisé, manquait cruellement d'anneaux et celui de Beuvry servait de délestage, en attente de


D'ailleurs l'occupant principal du port beuvrygeois était un club d'aviron...


Pour les plaisanciers l'atout principal du port de plaisance béthunois était son accéssibilité facile à pieds au centre ville, et de tous ses commerces.

 

C'est l'abandon programmé et progressif par la municipalité de Béthune, de son port de plaisance, suite à une alternance politique, qui, par effet de halo, a fait le succès de celui de Beuvry, par un phénomène de vases communicants bien connu !


 

À suivre...

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