SERGE MARCELLAK, MAIRE DE NOEUX-LES-MINES OU L'ARROSEUR ARROSÉ
Nous nous sommes fait l'écho de la modification de l'article du règlement intérieur du conseil municipal de Noeux-les-Mines, restreignant le droit d'expression des élus de l'opposition, en reduisant le nombre des "caractères" attribués à chaque élu (lire ici).
Pour justifier cette délibération, le maire de Noeux expliquait, le plus sérieusement du monde, lui le socialiste, qu'il ne faisait que reprendre les dispositions en vigueur à Henin-Beaumont et à Bruay-La-buissière, deux villes gérées par le Rassemblement National. Et la main sur le coeur, le successeur de Jacques Villedary, explique à qui veut bien l'entendre, qu'il espère que sa délibération sera invalidée. Et par effet de domino les délibérations de Hénin-Beaumont et de Bruay-La-Buissière. Un leçon de démocratie par la méthode du billard à trois bandes.
Le contrôle de légalité préfectoral ne fait aucune observation, comme pour les délibérations des villes gérées par des élus frontistes. Heureusement pour Serge Marcellak, le maire, le leader de l'opposition noeuxoise, le docteur Jean-Pierre Bugzel, a saisi le Tribunal Administratif de Lille (TA), pour contester cette délibération sur le fond. Qui attribue à chaque élu 100 caractères, ce qui est son cas.
Pour bien comprendre, notre premier chapitre : "Nous... à lire aussi" compte 261 caractères (espace compris). C'est à dire que notre Républicain est réduit au silence.
Par contre la ville de Noeux, paradoxalement a décidé de faire appel à un avocat pour défendre sa délibération devant le TA. Et pas pour la forme ! Le maire de Noeux-les-Mines serait-il un Tartuffe ? En résumé, un maire socialiste engage un avocat pour défendre une décision inique de réduction de la liberté d'expression prise par des élus du Rassembleùent National.
Ludovic Pajot, maire de Bruay-La-Buissière où le beau-frère du maire du Noeux est conseiller municipal d'opposition.
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