HINGES: LA DÉCULOTTEÉ POUR LE PRÉSIDENT DU SIVOM DU BÉTHUNOIS !

Les Hingeois étaient appelés aux urnes pour se prononcer lors d'une consultation citoyenne. Cette dernière portait sur l'adhésion ou non de la commune à la nouvelle compétence mise en place du Sivom du Béthunois : la police intercommunale.

UNE INITIATIVE CITOYENNE DES PLUS LOUABLES

Le maire Corinne Laversin (Photo TdNM)

L'organisation de cette consultation citoyenne est certes une première pour la commune mais aussi pour notre territoire. Chapeau bas pour le maire Corinne Laversin pour cette initiative, qui intègre les citoyens dans le processus délibératif local. Chapeau bas aussi pour sa modestie "communicative" sur cette opération qui aurait pu lui attirer les projecteurs médiatiques...

C'est aussi une volonté politique de transparence qui nous laisse à espérer que le fossé actuel entre les élus et les citoyens peut être comblé.

Espérons que cette démarche serve de modèle pour notre démocratie locale aux mains du clan béthunois, qui se croit au-dessus des lois

UN REJET QUASI SOVIÉTIQUE DE LA POLICE INTERCOMMUNALE !

Quelle claque pour le président du Sivom du Béthunois. Un rejet complet à l’odeur de vote soviétique !

"LES BAUDETS D'HINGES ONT VOTÉ (Photo TdNM)

Le non sort vainqueur de la consultation avec 91,1 % des voix, soit 797 bulletins. Une différence énorme à comparer au oui, qui n'a récolté que 78 voix. Un seul bulletin blanc a été noté

Pour la maire, la décision est sans appel. « Il y a eu une question posée ; les habitants ne veulent pas adhérer » La décision sera actée lors du prochain conseil municipal et totalement légitimée.

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Le bon sens, en l’occurrence populaire, pour cette consultation, indique la direction. La compétence « police intercommunale » proposée constitue une erreur. C’est plus une opération pour rétablir les finances du Sivom du Béthunois qu’une véritable nouvelle prestation. Pour être efficace cette proposition doit obligatoirement être partagée par toutes les communes du territoire concerné, ce qui est loin d’être le cas pour notre Sivom « à la carte » . Cette compétence « police intercommunale » est dans ce sens pratiquée depuis une bonne dizaine d’années uniquement par des structures de coopération à fiscalité propre : communautés de communes, d’agglo, urbaine, etc.

Son action se limite d'ailleurs, au soutien d’autres compétences de la structure comme la protection de l'environnement, de l'eau, etc. Voir le tableau ci-dessous

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UN SCRUTIN QUI DÉPASSE LE COMMUNE D'HINGES

En cette période électorale de forte frénésie sondagière, ce scrutin prend aussi une autre dimension, si l'on considère la commune d'Hinges comme un échantillon représentatif des habitants du territoire. Certes il y faudrait apporter des correctifs, mais ceux-ci ne remettraient pas fondamentalement en cause le résultat de ce scrutin, du moins ne pourraient l'inversé : les habitants ne veulent pas d'une couteuse police intercommunale.

C'est clair, et ce résultat devrait faire "réfléchir" les conseils municipaux qui ont délibéré autrement. Il ne s'agit pas de leur jeter la pierre du discrédit, mais la réalité interpelle sur leurs motivations des élus et les besoins de leurs concitoyens.

ARRÊTONS DE MARCHER SUR LA TÊTE

D'une manière plus globale c'est sur l'efficacité et le coût des prestations du Sivom du béthunois qu'il faut s'interroger. L'intercommunalité de services a pour vocation d'offrir aux communes regroupées des prestations réalisées en régie moins couteuses, toute chose égale par ailleurs, que celles proposées par les entreprises du privées, ou des achats optimalisés par le volume.

Le Sivom disposait, jusqu'à l'arrivée d'Olivier Gacquerre à la présidence d'outils d'analyse qui permettaient d'évaluer et de comparer en permanence les coûts et l'efficacité des prestations fournies aux communes par rapport aux entreprises privés.

Chacun comprend qu'un coût supérieur est synonyme de gaspillage d'argent public. L'exemple de la future Unité Centrale de Production des Repas illustre parfaitement ce dysfonctionnement : le Sivom du Béthunois marche aujourd'hui sur la tête. (1)

À titre anecdotique, rappelons que l'ancien maire de Locon, Albert Cassez, ne fit adhérer sa commune à la compétence "Espace Vert" que le jour où le coût de cette prestation du Sivom du Béthunois fut inférieure au coût du prix, toute chose égale par ailleurs, du privé ! Et tous les maires partageaient ce souci élémentaire de bonne gestion de l'argent de leurs concitoyens.

Pour quoi l'abandon de ce principe fondamental ? Pour masquer que le Sivom se bureaucratise lourdement et que sa compétitivité n'est plus qu'un souvenir .

Ne nous cachons pas la face ce référendum a un goût précurseur de rejet du Sivom du Béthunois, qui s'est politisé à outrance et a perdu de vue sa vocation initiale.

Le Sivom du béthunois n'est pas un guichet pour distribuer des indemnités aux élus !

Nos élus doivent retrouver l'esprit gestionnaire qui a porté sur les fonts baptismaux cette structure de coopération intercommunale de prestation de services, dont la finalité était de faire mieux que le privé à armes égales. Les adhésions doivent être motivées par l'attractivité financière et économique du service et non par des complaisances politiciennes, ou par d'échanges de bons procédés…

(1) Le Sivom du béthunois a bénéficié, en investissement, d'importantes subventions publiques pour la réalisation de l'Unité Centrale de Production des Repas (un avantage considérable par rapport aux entreprises privées de restauration collective). Aussi, les communes adhérentes devraient bénéficier, à qualité égale du bol alimentaire, d'un prix significativement plus bas que celui du privé. Sinon nous nous trouverions devant un véritable scandale