Présidentielle 2022 : pourquoi Marine Le Pen est-elle interdite de séjour en Ukraine ?

Depuis plusieurs années, Marine Le Pen n'a plus le droit de se rendre en Ukraine. Une condamnation qui pourrait peser sur sa campagne. Alors que la guerre fait rage en Ukraine et que de nombreux hommes politiques se pressent à Kiev pour afficher leur soutien, Marine Le Pen n'a, elle, pas le droit de mettre un pied sur le territoire ukrainien. On vous explique pourquoi.

C'est en 2017 que Marine Le Pen se voit interdite de séjour en Ukraine. En cause : ses positions sur l'annexion de la Crimée par la Russie. Il y a cinq ans, la candidate du Front National (actuel Rassemblement National) avait approuvé cet évènement, en déclarant sur RMC-BFMTV que l'annexion "n'était pas illégale". "Il y a eu un référendum, les habitants de Crimée souhaitaient rejoindre la Russie", avait-elle expliqué. Des propos qui n'étaient pas passés auprès du gouvernement ukrainien qui avait immédiatement réagi en sanctionnant la leader du parti d'extrême droite. "En tenant des propos qui relayent la propagande du Kremlin, la responsable politique française a manqué de respect à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et a totalement ignoré les principes fondamentaux du droit international", avait déclaré le ministère ukrainien des affaires étrangères. Pour rappel, la Russie avait annexé la Crimée en 2014 et justifié son acte par un "référendum de rattachement" pourtant désapprouvé par l'Ukraine et les Nations Unies.

"Je ne regrette pas"

Alors qu'elle s'est hissée au second tour de l'élection présidentielle en 2022 et malgré les enjeux internationaux qui se jouent autour de la guerre en Ukraine, Marine Le Pen a affirmé mercredi 13 avril, auprès de BFMTV, ne pas regretter ses propos. "Je n'ai pas nié l'annexion de la Crimée par la Russie parce qu'il y avait eu un référendum, donc écoutez je n'irai pas à Kiev, a-t-elle ironisé. Peut-être qu'il (NDLR : Volodymyr Zelensky) lèvera cette sanction quand je serai élue. Ce serait raisonnable", a tout de même suggéré la candidate.

Une question sur laquelle elle pourrait être attaquée, en plus de celle concernant sa relation avec Vladimir Poutine, lors du débat de l'entre-deux tours auquel elle participera face au président sortant Emmanuel Macron.