Une salle aux couleurs jaune et bleu, des drapeaux français et européens: la guerre en Ukraine a transformé le meeting d'Anne Hidalgo à Bordeaux en un plaidoyer pour la défense de l'Ukraine, pour l'Europe et contre les nationalismes".
"Nous sommes avec vous, peuple ukrainien !": dès le début de son discours, la candidate socialiste, a donné le ton, évoquant la "gravité exceptionnelle" de ce meeting.
Elle a promis que « la gauche française républicaine et européenne mettrait tout en œuvre » pour aider le peuple ukrainien.
Le discours de la candidate a été « changé intégralement » afin, selon elle, d’utiliser ce meeting « pour soutenir les Ukrainiens et dire notre opposition à Poutine »
Le soutien à l’Ukraine d’Anne Hidalgo s’est voulu clair samedi à Bordeaux. Une salle aux couleurs jaune et bleu, des drapeaux français et européens : la guerre a transformé le meeting de la candidate socialiste en un plaidoyer pour la défense de l’ Ukraine, pour l’Europe et contre les nationalismes. « Nous sommes avec vous, peuple ukrainien ! » : dès le début de son discours, Anne Hidalgo, en grande difficulté selon les sondages, a donné le ton, évoquant la « gravité exceptionnelle » de ce meeting. Alors que ce dernier devait initialement avoir un côté beaucoup plus festif, avec la retransmission en début d’après-midi du match de rugby Ecosse-France – gagné par la France, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne.
« Nous avons besoin d’armes » implore une Ukrainienne
« On a changé intégralement le discours » vendredi, a expliqué son entourage. « Il fallait utiliser ce moment pour soutenir les Ukrainiens et dire notre opposition à Poutine », a justifié la candidate. « L’élection présidentielle est un moment sérieux, un moment où l’on se préoccupe de la démocratie ». La veille, elle avait déjà modifié son agenda, substituant à son déplacement à Cergy dans le Val-d’Oise sur le thème de la sécurité en une rencontre avec la diaspora ukrainienne. Anne Hidalgo, qui a aussi participé dans l’après-midi à Bordeaux à la manifestation de soutien à l’Ukraine, est entrée dans la salle du meeting accompagnée d’une jeune Ukrainienne, Maryna Kumeda. Celle-ci, visiblement très émue, a raconté comment sa famille en Ukraine vivait actuellement « dans la cave de la datcha familiale » sous les bombardements russes. « Nous avons besoin d’armes », a-t-elle imploré. Dans le public, majoritairement composé de personnes plutôt âgées, beaucoup se disent touchés par ce que vit L’Ukraine. « J’ai la tête et le cœur en Ukraine actuellement, c’était primordial que notre candidate parle de ce qui se passe là-bas », estime Christine Ewans 65 ans, élue de Mérignac. « Je vis le stress d’un ami dont la femme est ukrainienne », raconte Jean-Louis Bargain, 68 ans, militant charentais, convaincu « qu’elle ne pouvait pas ne pas modifier son discours. Toute l’Europe est concernée ».
Hidalgo veut l’Ukraine dans l’Union européenne
Devant un millier de personnes, dont le premier secrétaire du PS Olivier Faure, la candidate s’est donc posée en défenseur de l’Ukraine et de l’Europe face « aux nationalismes » et à Vladimir Poutine. Elle a promis que « la gauche française républicaine et européenne mettrait tout en œuvre » pour aider le peuple ukrainien. Elle a notamment proposé que soit lancée « une procédure accélérée d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ».
"Nous, la gauche européenne, républicaine, sociale, nous sommes toujours avec les agressés, les oppressés, avec le droit d'un peuple à décider de son destin", a insisté la candidate.
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