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Pour Henri Guaino, « la guerre civile peut nous arriver »



Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 - CNews - « Les Echos », l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy est revenu sur les débordements survenus dimanche en marge de la finale de la Ligue des champions. Selon lui, l'Occident « donne aujourd'hui l'image de sociétés qui se fracturent et qui n'arrivent plus à gérer la violence qui monte ».

Après les incidents ayant entouré la finale de la Ligue des champions de football samedi soir, avec des scènes de chaos aux abords du Stade de France, Henri Guaino estime que « l'image du pays n'en sort pas grandie ». Selon l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, qui était l'invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 - CNews - « Les Echos », ​« c'est l'image de l'Occident dans son ensemble qui se trouve affectée ».

Alors que la polémique monte autour de l'organisation de la finale, il n'a pas voulu entrer dans cet « imbroglio », préférant tirer des leçons plus vastes des débordements survenus en marge du match entre le Real Madrid et Liverpool. ​Pour l'essayiste, « l'Occident, qui est toujours prompt à donner des leçons au monde entier, donne aujourd'hui l'image de sociétés qui se fracturent et qui n'arrivent plus à gérer la violence qui monte ». ​Il y voit « le symptôme d'un malaise très profond de nos sociétés ».


 

«Ce n’était pas la première fois que la société occidentale traversait un malaise profond», estime Henri Guaino


 

Désagrégation

Celles-ci « se sont fracturées, elles se sont ouvertes de manière inconsidérée, sans précautions, à la mondialisation », affirme l'ancien Commissaire au plan, qui pointe une « désagrégation de toute l'armature de principes, de valeurs, d'imaginaire commun qui nous permet de vivre ensemble ». Avec une conséquence inéluctable, selon lui : « les sociétés très divisées essaient toujours de se réunifier dans la violence ». Ce gaulliste se montre aussi alarmiste. « Ce qui me frappe dans notre époque, c'est cette idée que ce qui est arrivé à nos prédécesseurs ne peut plus nous arriver. […] Tout peut arriver », met-il en garde, citant la guerre ou les épidémies infectieuses. « La guerre civile est arrivée dans le passé, elle peut nous arriver », lance-t-il, renvoyant à l'assaut du Capitole à Washington en janvier 2021 par des partisans de Donald Trump contestant les résultats de l'élection présidentielle.

Interrogé sur la guerre en Ukraine , l'ancien député LR qui a annoncé son retrait de la vie politique après sa défaite aux législatives en 2017, estime qu'Emmanuel Macron « a sans doute le discours le plus responsable de tout le camp occidental, mais il me semble qu'il n'en tire pas toutes les conséquences ». « Il n'a rien proposé », déplore Henri Guaino, auteur récemment d'une tribune dans « Le Figaro » intitulée « Nous marchons vers la guerre comme des somnambules ».








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