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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

MIEUX QUE LA CITÉ DES ELECTRICIENS, ET POUR 100 000 € SEULEMENT !

À Calonne-Ricouart, les jardins citoyens font revivre la mémoire minière entre deux terrils





Connue pour son travail sur les jardins de la paix, sur les champs de bataille des Flandres, d’Artois et de Picardie, et sur les hortillonages d’Amiens (Somme), l’association Art et Jardins s’attaque à la mémoire minière à Grenay et Calonne-Ricouart.Elle a confié l’aménagement de quatre jardins citoyens, entre les terrils de Quénehem et de Marles, à de jeunes créateurs.

À Calonne, paysagistes et artistes, sélectionnés à l’issue d’un appel à projets lancé en 2019, se sont inspirés des terrils, fosses, chevalements et corons pour célébrer l’héritage industriel et la solidarité ouvrière à travers quatre jardins citoyens posés entre les terrils de Quénehem et de Marles. Leur création fait suite à un travail participatif avec les habitants du bassin minier. « Cette promenade entre jardins et œuvres d’art est une histoire d’amour avec la population, le résultat d’une vraie amitié entre les artistes et les habitants », résume lyriquement Gilbert Fillinger, président d’Art et Jardins.

Le Chevalement de bois érigé par le collectif Green Resistance


La balade mène d’un chevalement de bois   à un terril de métal érigés par le collectif Green Resistance . Ces deux structures, conçues avec des élèves de l’institut médico-éducatif Jeannette-Prin et de l’école Eugène-Deneux, des résidants du foyer d’accueil médicalisé de Quénehem et des habitants, rendent hommage à la cité de Quénehem, . Entre les deux, Le Paysage d’avant de Solène Ortoli raconte la mémoire minière par le biais de structures métalliques évoquant l’architecture des corons – ici une fenêtre, là un pan de mur – et d’une sélection de récits d’habitants, recueillis sur place et gravés sur des plaques de béton. Au retour, on passe par L’Aéroport – jardin d’atterrissage de l’agence Wagon Landscaping, qui fait l’éloge de la richesse des sols pauvres. Le jardin mêle affleurements de schiste noir et plantes ombellifères à racines pivotantes et fleurs en ombrelle – le terrain de jeu rêvé des insectes ! Un quatrième jardin, Domostwo, ressuscitera la polonité de Quénehem, cité majoritairement peuplée de Polonais – on y comptait quelque cinq cents familles à la grande époque de l’exploitation minière. L’ensemble des jardins citoyens, répartis sur plus d’un hectare, aura coûté environ 100 000 €, financés par la communauté d’agglomération Béthune-Bruay, la Région Hauts-de-France, le Département du Pas-de-Calais et un mécénat de la Caisse des dépôts et consignations.

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