Mediacités attaqué en justice, jamais condamné : 40 000 euros de frais non remboursés
Jacques TRENTESAUX, Directeur publication Médiacité
Ce mardi 18 octobre, la justice a donné raison à Mediacités face à Alexandre Vincendet, député LR et ancien maire de Rillieux-la-Pape, qui nous poursuivait pour diffamation après la publication, en décembre 2021, de deux articles le concernant. Pour Jacques Trentesaux, directeur de la publication, ces procédures ont un gôut d'injustice.
Cette quatrième victoire judiciaire depuis notre lancement en 2016 n’est pas sans conséquence pour votre journal local d’investigation. Car nos frais de justice ne nous sont pas remboursés - le droit de la presse ne prévoit pas de dommages et intérêts -, et cela même si nous l’emportons à la barre !
Alexandre Vincendet est connu pour être procédurier. Défendu par Me Jocelyn Aubert, il peut se réserver le droit de faire appel du jugement. Le cas échéant, nos frais de justice dépasseraient les 5 000 euros pour ce seul procès…
D’ores et déjà, huit autres procédures se profilent pour Mediacités. Pour l’essentiel, il s’agit de maires peu adeptes des articles critiques, qui actionnent leur « protection fonctionnelle » pour s’offrir une défense aux frais du contribuable.
En face, nous passons systématiquement à la caisse même si Me Vincent Fillola, notre avocat spécialisé en droit de la presse et grand défenseur de la presse indépendante, accepte de nous défendre en contrepartie d’honoraires très en deçà des usages.
En cumul depuis notre création, il y a bientôt six ans, nous venons de franchir les 40 000 euros de frais de justice.
Zéro condamnation, 12 procédures, 40 000 euros de dépenses pour prouver devant la justice le sérieux de nos enquêtes. L’addition a le goût aigre de l’injustice
Rappelons que le directeur de notre publicatin a aussi fait l'objet de six procédures et zéro condamnation. Même s'il est défendu seul, le coût qu'il a du supporter avoisine les 8 000 euros. Quant aux accusateurs, ils ont parfois bénéficier de la protection fonctionnelle fournie par la mairie de Béthune. En dernier ressort pour eux peu importe le jugement, ce qui compte, c'est d'aphyxier leurs adversaires financièrement.
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