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Ville durable : une quarantaine de sites pilotes testeront les innovations de demain. Pas Béthune !




127 candidats ont répondu à l'appel à manifestation d'intérêt « Démonstrateurs de la ville durable », lancé par le gouvernement en mai 2021, dans le cadre de France 2030, afin de favoriser les innovations en termes de technologies, de matériaux, d'usages ou de gouvernance. Chargée de cette initiative dotée d'une enveloppe de 305 millions d'euros, la Banque des territoires et l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) ont sélectionné 39 projets, en début d'année, désormais en phase d'incubation pour trente-six mois.


Les thématiques récurrentes des territoires qui sont bien différents les uns des autres sont : la lutte contre l'étalement urbain et l'artificialisation, la dépollution des sols, la lutte contre les îlots de chaleur, la mixité fonctionnelle, le recours à des matériaux bio-sourcés ou encore une démarche plus participative. Cependant des préoccupations plus originales émergent.


La prévention des inondations pour les métropoles de Nantes et d'Amiens, le Territoire réunionnais de la côte ouest ou encore la ville de Cayenne.

Une des préoccupations de la Métropole de Lille, dans l'îlot Iéna-Mexico, est de tester des outils de massification pour industrialiser la rénovation énergétique des bâtiments, via des prototypes imaginés par son partenaire, l'association Habitat.


Le démonstrateur e-start de Belfort ambitionne, quant à lui, de créer la première et la plus grande communauté d'énergie renouvelable (CER) de France, avec une capacité de production photovoltaïque de 3,3 mégawatts, couplée à des solutions de stockage de l'énergie basées sur des batteries et de l'hydrogène vert.


Dans le secteur de Basse-Île de la commune de Rezé, la métropole de Nantes vise surtout la performance carbone. Sur cette zone très artificialisée et composée de friches, elle ambitionne de construire 2 300 logements et 65 000 m2 de locaux destinés aux activités tertiaires en divisant l'impact carbone de la construction des bâtiments par un et demi, celui de la production d'énergie par deux et celui de la mobilité par quatre. La construction des immeubles en matériaux bio-sourcés y est ainsi favorisée, grâce à l'usage du bois, du chanvre, du lin, terre et autres matériaux provenant de filières de recyclage. Outre la programmation de deux nouvelles lignes de tramway, les aménageurs expérimenteront également l'adaptation des immeubles et de la voirie à l'utilisation des vélos cargos.


À Fontenay-sous-Bois, en région parisienne, l'aménageur a adopté une démarche un peu similaire en greffant au bilan carbone le chiffrage de l'impact économique de l'action et/ou de l'inaction. Tout comme le Grand-Paris dans le quartier de la Grande-Borne, à Grigny, ou la ville de Nanterre dans le quartier de la Défense, il prévoit aussi de valoriser le réemploi des matériaux.


Autre programme, plus atypique : celui des Établissements publics d'aménagement de Marne-la-Vallée, qui envisage de transformer la zone commerciale du clos du Chêne en véritable quartier mixte. En partenariat avec le propriétaire du site, l'aménageur souhaite ainsi construire des logements au-dessus des commerces. Il planifie aussi de désimperméabiliser les sols et de renforcer leur potentiel agronomique, notamment pour y développer une pépinière, de reconnecter le lieu avec les autres quartiers, via des chemins et des voies de mobilité douce, et de renforcer ses trames écologiques. De quoi améliorer significativement la résilience du quartier face au réchauffement climatique.



Pour ceux qui doutait encore du caractère factice de la démarche Smart- City à Béthune une confirmation indirecte mais sans appel !

 

PAS DE POLITIQUE SPECTACLE ANGLISSISÉE : DU CONCRET



Arrivés à maturité, l'ensemble de ces projets bénéficieront également du soutien de France 2030 pour la mise en œuvre de leurs actions. Ce programme s'inscrit dans la stratégie d'accélération « Solutions pour la ville durable et les bâtiments innovants » et la démarche « Habiter la France de demain », lancée par le gouvernement en faveur de villes sobres, résilientes, inclusives et productives. Selon les prévisions, les villes devraient rassembler 70 % de la population mondiale, en 2050, et produire 70 % des émissions de gaz à effet de serre.


 

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