LÉGISLATIVES : LES PYROMANES POMPIERS DE L'UNION DE LA GAUCHE SONT-ILS CRÉDIBLES ? LA 9e POUR LFI.

VIRGINIE CAPELLE ET STÉPHANE SAINT ANDRÉ (TdNM)

Stéphane Saint André (Radicaux de Gauche) Et Virginie Capelle (Génération.s) ont été élus sur la même liste aux dernières élections municipales. Nos deux conseillers municipaux (d'opposition ?) ont chacun paradoxalement lancé de son côté un appel à l'union de la gauche ! Ce n'est pas par l'exemple qu'ils vont convaincre.

D'autant plus, et ce ne sont pas les personnes qui sont en cause mais leurs positionnements politiques, nos deux colistiers trainent eux, comme le sénateur Michel Dagbert des casseroles, l'image de diviseurs des forces progressistes. Une image qui malheureusement pour eux a de profondes racines dans la réalité politique du Béthunois.

Stéphane Saint André est celui qui s'est allié à Olivier Gacquerre pour battre aux élections municipales de 2008 la liste socialiste conduite par Jacques Mellick. Cocufié par ce dernier, il ne tirera pas les leçons de l'expérience, et sera, bien que pas le seul, un facteur de division de la gauche lors des élections municipales suivantes.

Virginie Capelle le suivant dans cette suicidaire stratégie (on se compte au premier tour, on s'allie au second). Une stratégie qui fera perdre le canton de Béthune au tandem de gauche sortant : Alain Delannoy (maire PS de Lapugnoy) et Nathalie Delbart (Vice-présidente MDC) du département. Un sacré coup de couteau dans le dos de la gauche qui laisse de lourdes rancœurs.

UNE CIRCONSCRIPTION DÉDIÉE À GÉNÉRATIONS ?

Jacky Lefort, Virginie Capelle et Michel Drelon membres de l'association "Vivre Béthune"(Photo TdNM)

Nos deux pyromanes ne nous semblent pas les mieux placés pour rassembler la gauche. Leurs appels respectifs produit même l'effet contraire auprès des électeurs. Leurs paroles ne sont plus crédibles, et ils se discréditent, autant qu'ils discréditent la gauche, par ce type d'affichage.

Entre nous, leurs appels à l'union résonnent comme leurs souhait d'obtenir l'investiture. Leurs partis respectifs pèsent-ils dans l'union qui vient de se créer autour de la France Insoumise?

Dans ce contexte Virginie Capelle, de Génération.s, possède une réelle chance d'investiture dans le cadre des accords passés par les appareils politiques nationaux. En effet, même si Générations avait soutenu le candidat écologiste Yannick Jadot à la présidentielle, le premier deal qu'a conclu La France insoumise pour les législatives, elle l'a conclu avec Génération.s, le mouvement fondé par Benoît Hamon et membre du Pôle Ecologiste. Les deux formations l’ont annoncé dans un communiqué commun, qui reste toutefois muet sur le nombre de circonscriptions accordées.

Ci-dessous les circonscriptions réparties entres les composantes de l'Union Populaire

La 9eme circonscription est accordée à un candidat LFI

QUID DES RADICAUX ?

Pour les législatives de 2022, le Parti radical de gauche a décidé de ne pas rejoindre la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) au côté des insoumis, des écologistes, des socialistes et des communistes et présentera des candidatures indépendantes dans une centaine de circonscriptions. La formation politique de centre-gauche veut représenter les valeurs de la république laïque, sociale et écologique de la gauche dite de gouvernement, et ne s'abaissera pas à la radicalité des insoumis.

Quand au mouvement que co-préside au niveau national par Stéphane Saint André : "Les Radicaux de Gauche", nait d'une scission avec le PRG, il appelle à l'union, du moins localement. Mais que pèse-t-il dans les négociations en cours ?