top of page

LES DESSOUS DE L'EXPULSION D'UN ÉPICIER À BÉTHUNE : (1et 2) DES ZONES D'OMBRE À LA RÉOUVERTURE

Dernière mise à jour : 4 janv. 2022


Photo Terres du Nord Matin


Hamid Houasse a été expulsé de son épicerie : « La fraîcheur du soir », boulevard Poincaré, à Béthune, qu’il tenait depuis vingt ans.

Pourquoi ?

Nous allons tenter de vous fournir une explication.



LA PRESSE RÉVÈLE L'AFFAIRE


Motifs évoqué par la presse celui-ci n'avait pas payé tous ses loyers et un jugement datant de… 2012 avait prononcé son expulsion !


Depuis six ans, il a réglé ses arriérés de loyers, et il s’acquitte correctement, depuis, de l’indemnité d’occupation.


Une "main invisible" a eu néanmoins brusquement recours à un huissier pour faire appliquer cette ancienne décision de justice. Notre homme de loi a donc demandé à la sous-préfète de Béthune le concours de la police.


C'est pourquoi notre commerçant a reçu un courrier de la sous-préfète de Béthune lui notifiant une mesure d’expulsion locative. La représentante de l’État lui demandait de « libérer le local actuel de (son) plein gré et d’en restituer les clés à l’huissier sans délai ». Elle l’informait qu’elle avait décidé d’accorder le concours de la force à l’huissier de justice « pour la mise à exécution du jugement d’expulsion ».


Son avocat Me François Hermary a tout tenté pour contrer cette mesure mais en vain. Les courriers adressés à la sous-préfète, à la mairie, à la députée n’y ont rien fait. La pétition lancée par l’association du quartier de la gare signée par près de 6 000 personnes non plus.


L'expulsion s'est déroulé le 14 décembre 2021...


DES ZONES D'OMBRE

Première zone d'ombre qui est le propriétaire des bâtiments ? La presse évoque sans plus de précision une mystérieuse SCI qui aurait vendu l'immeuble à un autre anonyme acquéreur. Il aurait été intéressant de connaître ses motivations... Que cache cette omerta médiatique. De même l'avocat de notre épicier demeure très discret sur le sujet.


Seconde zone d'ombre, pourquoi avoir attendu 2021 et que la dette soit épongée pour mettre en application la décision de justice de 2012 ?


Troisième zone d'ombre le silence du maire de Béthune qui laisse expulser un commerçant qui depuis vingt ans à pignon sur rue et dont de très nombreuses personnes avaient leurs habitudes dans ce commerce de proximité qu’ils savaient toujours ouvert, jusque tard le soir. Est-ce à cause d'une soi-disant proximité avec un opposant de l'époque ?


À titre anecdotique on peut aussi s'interroger de la réactivité exemplaire de Chantal Ambroise, la sous-préfète, dans cette affaire.


LIRE LE SECOND VOLET DE NOTRE ENQUÊTE LA RÉOUVERTURE



UNE ASSOCIATION DYNAMIQUE ET SOLIDAIRE DANS CETTE TRISTE AFFAIRE

L'association QDG Béthune a lancé une pétition en ligne qui recueille un succès considérable mais qu'ignore totalement les élus, notamment le maire de Béthune Président de l'agglo Béthune-Bruay. Une attitude du premier magistrat qui intrigue…



Pourquoi le maire de Béthune joue-t-il à l'autruche, dans ce dossier, lui qui se drape dans l'étendard des défenseurs du commerce de proximité ?

Pourquoi cet immobilisme des services municipaux ? La mairie a recruté des chargés de missions pour soi-disant aider le commerce de proximité ou du centre ville. Mieux, elle s'est doté d'un droit de préemption commercial et a même signé une convention de partenariat avec une société spécialisée afin que celle-ci se porte acquéreur de ces cellules pour les louer à prix abordables, etc. (1). UNE AUTRE SOLUTION ETAIT-ELLE POSSIBLE Comme le suggère la Maison du Commerce, ce n'est pas les cellules vides qui manquent à Béthune et dans le boulevard Poincaré.



Une proposition que l'on ne peut que partager et que Hamid Houasse a fait sienne. En effet l'homme, certes choqué par la brutalité des évènements, n'en a pas pour autant perdu son enthousiasme, et sa capacité à relever la tête dans l'adversité.



 


NOUS POUVONS VOUS ANNONCER D'ORES ET DÉJÀ LA RÉ-OUVERTURE DE SON MAGASIN EN FACE DE L'ÉPICERIE ACTUELLE (AU 245 BOULEVARD POINCARÉ À BÉTHUNE) AVANT LA FIN DE L'ANNÉE !

 

Il va sans dire que les conditions surprenantes de son expulsion vont se poursuivre sur le plan judiciaire, car avec son avocat ils vont ouvrir les procédures juridiques qui s'imposent. Non pas dans un esprit de "plaideur ou chicaneur" mais pour réparer ce qu'ils considèrent comme une injustice. Ses loyers depuis mars 2012 ont bien été encaissés par une mystérieuse SCI, et valent à priori acceptation de son occupation des locaux ? Qui sont ces actionnaires d'ailleurs, qu'ils ne s'agit pas de stigmatiser, mais dont l'anonymat intrigue. À SUIVRE : LE RÉSEAU OCCULTE ET COMPLEXE DES SOCIÉTÉS CIVILES IMMOBILIÈRES BÉTHUNOISES (1) La ville à signer un partenariat la société Coop Connexion, afin notamment de reconquérir les cellules commerciales vacantes en centre-ville.








497 vues1 commentaire

1 Comment


Hervé Bavencoffe
Hervé Bavencoffe
Dec 28, 2021

C'est certain, on peut s'étonner de la réactivité de la sous préfète qui est réputée pour ne pas écrire un seul courrier . Quand elle est interpellé pour des graves délits, :silence et bouche cousue . Mais peut être elle ne parle pas le Français, mais le créole !

Like
bottom of page