Il est maire et le second premier adjoint à Béthune. Olivier Gacquerre est aussi président de l'Agglo Béthune-Bruay et Pierre-Emmanuel Gibson président du Sivom du Béthunois. Jamais le territoire n'a été autant aussi concentré aux mains d'un clan béthunois. Aujourd'hui nous vous invitons à découvrir leur royaume, celui où la mauvaise foi, l'imbécilité voir le crétinisme constituent des valeurs dominantes.
Nous vous demandons de bien vouloir nous excuser, mais notre première étape dans ce périlleux périple nous oblige à parler de mauvaise bouffe, en cette période de fêtes de fin d'année. Oui, nous allons évoquer la fameuse cuisine centrale du Sivom du Béthunois, qui a fait de Béthune la risée de la France entière lors d'une émission de télévision. Ce qui obligea nos brillants gestionnaires à construire une nouvelle cuisine, qui pourra cuisiner et avec des produits locaux, paraît-il !
Pour la petite histoire la cuisine initiale était conçue pour ce type de prestation, et que c'est Olivier Gacquerre, qui l'a transformée, pour des considérations purement comptables, en usine à assembler conserves et autres produits congelés.
Une nouvelle cuisine centrale donc dont le coût de construction varie dans une fourchette de 30% (sic), dont le prix de fabrication des repas émergent d'une analyse du marc de café(re-sic), etc.
LE LABEL "PRODUIT LOCAL" N'EST PAS SYNONYME DE QUALITÉ
Comme Saint Thomas attendons le résultat. Les repas seront donc cuisinés avec des produits locaux (légumes viandes, etc.). Et notre tandem de nous faire la danse de la pluie et autres coricocos-shows sur les circuits courts (1). Sauf que..
L'agglo de Béthune-Bruay a adopté un Projet Alimentaire de Territoire (2). Excellente initiative, dont on attend toujours au-delà des quelques actions gadgets la concrétisation. Celui-ci comprend un diagnostic clair sur la production agricole de notre territoire :
Ce qui veut dire que localement les produits destinés à la cuisine centrale ne seront pas issus de l'agriculture biologique, il en sera de même pour les viandes !
L'enfer est pavé de bonnes intentions, mais ce manque de rigueur, voire d’honnêteté intellectuelle dans les déclarations du Tandem Gacquerre-Gibson discréditent la parole publique, et creusent encore un peu plus le fossé entre les citoyens et leurs représentants.
Bien sûr on trouvera bien une norme "officielle" adaptée pour valoriser les denrées achetés par le Sivom du Béthunois. La production locale, sans être labellisée bio, n'est pas de plus dépourvue de qualité. D'ailleurs que veut dire le concept de locale quand on achète des oranges, des bananes, etc., voire du poisson !
Mais une fois encore on joue dans l'ambiguïté. Faute de vision globale et surtout d'ambition. Nous sommes dans l'archi-traditionnel que l'on enveloppe dans le papier cadeau de l'innovation.
Espérons que pour l'achat local de viande nous pourrons retrouver l'origine par la traçabilité désormais obligatoire…
(1) le concept de localisme est à manier avec précaution entre les préoccupations écologistes et de démocratie participative locale et le repli sur soi "identitaire"
(2) Les projets alimentaires territoriaux (PAT) sont élaborés de manière concertée à l’initiative des acteurs d'un territoire. Ils visent à donner un cadre stratégique et opérationnel, à des actions partenariales répondant aux enjeux sociaux, environnementaux, économiques et de santé. L’alimentation devient alors un axe intégrateur et structurant de mise en cohérence des politiques sectorielles sur ce territoire.
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