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LE POURQUOI DU "PETIT COCHON PORTE BONHEUR" ….

Le thème général du symbolisme lié au cochon est celui de la notion d’abondance et de richesse. Cela remonte aux tous premiers temps lorsque le cochon fut domestiqué. La nourriture qu’il apportait aux hommes était synonyme de bien-être et d’opulence.





Avoir de la chance se dit en allemand « Schwein haben », (avoir du cochon)… et au premier janvier on s’offre des petits cochons en pâte d’amandes, portant dans leur gueule un « Glückspfennig », (centime porte chance).



LES VOEUX DU PETIT COCHON


On retrouve aussi le petit cochon sur des cartes de vœux de premier de l’an (pour faire bonne mesure parfois associé au trèfle à quatre feuilles, à la coccinelle ou encore au ramoneur, autres porte bonheur de l’espace germanophone…)




Autrefois dans les pays germaniques, le cochon, et peut être plus encore le sanglier, étaient les symboles du bien être, de la richesse, de la fertilité et de la force… toutes les qualités pour souhaiter la bonne année… A l’époque des tournois médiévaux, le dernier chevalier recevait un cochon comme lot de consolation… d’où cette expression « Schwein haben »…


Quand au petit cochon tirelire de notre enfance, qu’il fallait casser pour récupérer son trésor de petites pièces ne relève pas de la même symbolique….à moins qu’il ne vienne de Chine, où il symbolise aussi l’opulence…

LE TABOU DU PETIT COCHON


Pour les Hébreux il était l’animal tabou par excellence, sa consommation était absolument interdite :

« 7. Toutefois, parmi les ruminants et parmi les animaux à sabot fourchu et fendu, vous ne pourrez manger ceux-ci : le chameau, le lièvre et le daman, qui ruminent mais n'ont pas le sabot fourchu ; vous les tiendrez pour impurs. 8. Ni le porc, qui a bien le sabot fourchu et fendu mais qui ne rumine pas : vous le tiendrez pour impur. Vous ne mangerez pas de leur chair et ne toucherez pas à leurs cadavres. (Deutéronome, XIV, 7-8) »



L’islam, religion héritière du judaïsme antérieur, a repris à son compte ce tabou en bannissant le cochon de ses menus et en le désignant comme une créature impure :


« 3. Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui de Dieu, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte -. (Coran, V, 3). »



SACRÉ PETIT COCHON



Ce n’est pas le cas pour les traditions européennes où l’animal jouissait d’une très bonne réputation. Le cochon et le sanglier ont des symbolismes qui divergent quelque peu, mais qui sont étroitement apparentés. Pour les Européens, le cochon fut depuis toujours un symbole sacré et une nourriture particulièrement appréciée de nos ancêtres païens.

Cette différence culturelle et religieuse est visible depuis la plus haute antiquité. Pour les Crétois européens le cochon était un animal sacré et vénéré. Les mythes nordiques nous parlent du fameux sanglier Gullinbursti, le sanglier du Dieu Freyr. Il fut créé par les Nains Eitri et Brokk qui l’offrirent au Dieu de la fertilité et fécondité. Il était de ce fait coutume de sacrifier un cochon ou un sanglier à Freyr afin d’obtenir les faveurs du Dieu. Particulièrement à la période du solstice d’hiver, on communiait avec le Dieu de la fertilité et fécondité en consommant religieusement la viande de porc.

Une autre tradition était aussi celle de s’accrocher autour du cou une amulette faite à partir d’os de porc. Ce genre de porte-bonheur devait favoriser la chance durant tout le nouveau cycle annuel. Le cochon de la chance et de la richesse est un symbole qui a survécu jusqu’à nos jours au travers du fameux cochon-tirelire.

ILLUSTRATION DUN ARTICLE SUR L’OPTIMALISATION FIDCALE EN FIN D’ANNÉE DE L’OBS du 23-12 2021

Chez les Celtes, le cochon évoque la même notion liée à la chance et à abondance. Cet aspect le relierait au Dieu Esus et à la fonction prodution-reproduction. Mais ce qui différencie la sacralité du cochon entre cultures germano-nordiques et celtes, c’est que le cochon chez les Celtes, était aussi un symbole guerrier, celui de la noblesse guerrière. On le retrouve ainsi comme attribut du Dieu souverain de la guerre, le Dieu Teutatès. Au combat il était l’emblème qui précédait les guerriers. Le courage et la rage au combat du sanglier, firent de cet animal tout un symbole: celui de l’ardeur dans la guerre.




IMPÉRIAL PETIT COCHON


Dans la cutlure germano-nordique, le cochon n’était pas uniquement un symbole de fertilité et fécondité, il relevait aussi du monde surnaturel pour lequel on disait qu’il avait une très grande sensibilité. . On pensait que cet animal pouvait être la forme réincarnée d’un revenant. Rêver d’un cochon était vu comme un très bon présage.


Si en France nos porte-bonheurs traditionnels sont plutôt le trèfle à quatre feuilles, le fer à cheval ou la coccinelle..

Par contre dans l'hexagone une loi absurde interdit d'appeler son cochon Napoléon ! Allez savoir pourquoi ?



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