top of page

Le député Thierry Solère mis en examen pour cinq nouvelles infractions


CAPTURE D'ÉCRAN TdNM


THIERRY SOLÈRE (Photo illustration TdNM)

L'élu a été entendu sur deux jours par deux juges d'instruction, les 28 et 31 janvier. Le député LREM des Hauts-de-Seine et conseiller d'Emmanuel Macron, Thierry Solère, a été mis en examen lundi pour cinq nouvelles infractions, soupçonné notamment d'avoir utilisé à des fins personnelles une partie de ses frais de mandat entre 2012 et 2019, a indiqué jeudi le parquet de Nanterre.


Soupçons notamment sur les frais de mandats


A l'issue de son interrogatoire, Thierry Solère a d'abord été mis en examen pour détournement de ses frais de mandat. Jusqu'à récemment, l'utilisation de cette enveloppe, destinée à couvrir la location d'une permanence électorale, ses déplacements ou sa correspondance n'était pas contrôlée et s'inscrivait en pleine zone grise, permettant à certains élus d'en retirer un revenu complémentaire. Comme une dizaine d'autres parlementaires, Thierry Solère avait été signalé à la justice en décembre 2019 par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).


Lundi, l'élu a aussi été mis en examen pour "détournement de fonds publics" pour avoir employé sa belle-mère comme collaboratrice à l'Assemblée nationale entre 2016 et 2017. En revanche, pour l'emploi de son épouse comme collaboratrice parlementaire entre 2012 et 2017, il a été placé sous le statut de témoin assisté, moins incriminant que celui de mis en examen.

Capture écran TdNM


L'actuel conseiller politique du président, a également été mis en examen pour "trafic d'influence passif", soupçonné d'avoir "usé de son influence en vue de faire obtenir des marchés" à des sociétés immobilières entre 2007 et 2017 et à une société de conseil entre 2011 et 2012.


L'élu, âgé de 50 ans, se voit aussi reproché ses manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les enquêteurs s'intéressent à ses déclarations à l'HATVP en 2014, le soupçonnant d'avoir omis de déclarer "une partie substantielle de ses intérêts, notamment au titre de ses activités de consultant dans la période précédant son élection", ou d'avoir "minoré certains revenus dans sa déclaration de situation patrimoniale", a précisé le parquet.


Retrait d’immunité parlementaire


Ce dossier remonte à 2016, quand une plainte de Bercy avait été déposée pour "fraude fiscale", menant à l'ouverture d'une enquête préliminaire. Thierry Solère était alors porte-parole du candidat LR à la présidentielle François Fillon. L’enquête avait ensuite été élargie à d’autres infractions et l’élu s’était vu retirer son immunité parlementaire en juillet 2018.

« Après bientôt six ans d’enquête, l’instruction poursuit sa fuite en avant », ont estimé jeudi ses avocats, affirmant « que les faux prêts qui avaient justifié la levée de l’immunité parlementaire de notre client ne font l’objet d’aucune poursuite ».

Ils ont précisé qu’une audience aurait lieu début mars devant la chambre de l’instruction pour « nullités de procédure ».


Innocent de toute infraction


Ses avocats Jean Reinhart, Mathias Chichportich et Marion Lambert-Barret ont qualifié ces "nouvelles accusations" de "tout aussi infondées" que les premières, et affirmé que leur client était "innocent de toute infraction.








42 vues0 commentaire

コメント


bottom of page