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LE BÉTHUNOIS NICOLAS BAYS, NOMMÉ CHEF DE CABINET DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE


En 1997, Nicolas Bays est l'assistant parlementaire de Daniel Percheron, sénateur et président de la Région Nord-Pas-de-Calais, et est élu secrétaire départemental du MJS2, En 2001, il devient conseiller municipal de Wingles. À partir de 2002, il est chef de cabinet de Jacques Mellick à Béthune, puis collaborateur du député européen Jean-Louis Cottigny à partir de 2004 et de l'ancien Premier ministre roumain Alexandru Athanasiu en 2007.



Nicolas Bays, ex-conseiller et compagnon de la ministre de l’Industrie d’Agnès Pannier-Runacher, a été nommé chef de cabinet du ministre de l'Éducation nationale ce jeudi 30 décembre. La HATVP et le Conseil d'État avaient retoqué sa tentative de pantouflage dans le groupe Soitec.

Tout est bien qui finit bien. Après une tentative de pantouflage ratée en raison de risques de conflit d’intérêts, Nicolas Bays, ex-conseiller et compagnon de la ministre de l’Industrie d’Agnès Pannier-Runacher, s’est finalement trouvé une place au soleil : ce jeudi 30 décembre, le Journal officiel annonce en effet sa nomination comme chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Nicolas Bays, né le 1er mai 1977 à Béthune

L’ancien député socialiste du Pas-de-Calais et ex-époux de la députée LREM Aurore Bergé (alors membre de l’UMP) avait dû démissionner de son poste de chef de cabinet de la ministre de l’Industrie lorsque cette dernière avait, en avril dernier, donné son adresse lors du dépôt de sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France. Depuis décembre 2020, ce concubinage est en effet incompatible avec la loi, qui interdit à un ministre d’employer son conjoint.

 


L'ex-député sera au centre de multiples polémiques qui vont défrayer la chronique médiatique, et que relate dans un chapitre intitulé : "L'art de la communication influente" Jean-Pierre Chruszez dans son livre "Histoires de Tricheurs "


 

« RISQUE DÉONTOLOGIQUE IMPORTANT »



Mais les malheurs de Nicolas Bays ne s’étaient pas arrêtés là. Alors qu’il ambitionnait de se faire embaucher par le leader mondial des semi-conducteurs, le Grenoblois Soitec, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait recalé sa demande. Une décision contestée par l’intéressé devant le Conseil d’État… sans succès, comme le révélait récemment Marianne.

L’avis de la plus haute autorité administrative pointait en effet « qu'un tel projet comportait des risques de mise en cause du fonctionnement normal, de l’indépendance et de la neutralité des anciens services de l’intéressé, dès lors que l’activité envisagée pourrait amener celui-ci à entreprendre des démarches auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et des membres de son cabinet ».

Le Conseil d’État enfonçait le clou sur ce "recasage", en soulignant que, de par ses anciennes fonctions, Nicolas Bays « avait été en position de connaître l'ensemble des sujets évoqués et d'influer sur les décisions prises » dans le domaine des composants électroniques, notamment soutenu par un plan d’aides publiques de l’État de 900 millions d’euros, Nano 2022. Selon les magistrats, sa reconversion présentait donc « un risque déontologique important ».

Après ce cuisant revers, Nicolas Bays n’allait tout de même pas rester au bord de la route… Le voici donc embarqué au ministère de l’Éducation nationale. Un beau symbole de méritocratie pour ce fils d’ouvrier… et conjoint de ministre.


Source : Marianne article de Louis Nadau

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