BÉTHUNE BOUGE, BÉTHUNE SE TRANSFORME !
La propagande municipale aime tellement le marteler. Béthune se transforme. Le docteur Jekill aussi, répliqueront les impertinents !
Dans la cité de Buridan, après la Smart City, voici venu le temps de la Smurf City. Choix sciemment délibéré dans le jargon municipal officiel, les anglicismes se veulent chics et chébrans. Ils permettent de masquer à bon escient le vide sidéral d’authentiques idées au service d’un projet de ville dénudé d’artifices et de roueries.
Béthune est désormais le paradis des Smurfs, ou celui des Schtroumpfs pour faire simple en français.
Mais l’illusion, sceau de la politique municipale, draine toutefois sa légion de fans adeptes des réseaux numériques. Des affidés courent le pavé, alimentent des pages complètes et se complaisent à déverser des commentaires dithyrambiques quant à la politique municipale.
Pour l’exécution zélée de ces viles tâches, certains seraient rémunérés avec des fonds publics. Impossible à croire. L’éthique et la moralité en souffriraient.
DES VÉLOS SANS CYCLISTES, RIEN N’ARRÊTE LE PROGRÈS.
Au pays des Smurfs où vivent avec bienveillance Papa Smurf, Smurfette, Dopey Smurf et compagnie, il y a fort utilement Alchemist Smurf ou l’apprenti schtroumpf dans notre langue de Molière. Il a eu une idée de génie :
Des petits vélos bleus, habilement disséminés ici et là, joncheront les trottoirs pour marquer
l’émergence du monde d’après.
Ces petits vélos bleus à faire pâlir de rage Oui-Oui, voilà le parfait alibi d’une démarche intelligente et raisonnée d’un plan mobilité de haute tenue.
Bravo pour cette idée de génie ! Avec cette poudre de perlimpinpin, l’illusion sera parfaite.
Mais avec une utilisation à 9 euros de l’heure, les smicards sont priés d’aller user leurs chaussures ou de travailler davantage ! Les pauvres, c’est fait pour être très pauvres et les riches très riches.
Au pays des schtroumpfs, quitte à pousser le chic (ou l’horreur) jusqu’à son paroxysme, outre l’obole des utilisateurs, les contribuables paieront chèrement sans le savoir cette « expérimentation » à une société aux bilans comptables non publiés en dépit de la loi, mais dont le nom fleure bon l’outre-Manche ou l’outre Atlantique. Eh oui, le diable se cache dans les détails
LA RENTE PAISIBLE, MACHINE À CASH DE LA MARTINGALE DU SUCCES ELECTORAL.
Idées creuses et enfumage médiatique, l’essentiel doit être assuré, préservé.
Au-delà des chantres inconditionnels de la petite reine et des bienfaits associés à sa pratique, force est de constater que les vélos bleus participent sans doute à leur insu à l’enfumage organisé et planifié des béthunois. Mais l’argent absout tous les péchés, et l’onction du suffrage universel immunise.
LA SÉCURITE N’A PAS DE PRIX ET LE SUCCES ELECTORAL EN VAUT BIEN LA CHANDELLE.
Avec leur imagination si fertile, nos élus doteront sans doute également prochainement la police municipale de gyropodes grâce à la manne d’argent public alimentée par des contribuables qui fuient de plus en plus la cité pour des communes environnantes plus clémentes pour leurs portemonnaies.
Sécurité, écologie, transformation,… Des gyropodes bleus pour la police municipale !
Au pays des schtroumpfs, des pleines pages dans la presse locale et au-delà assurées ! Peut-être même un publi-reportage payant sur BFM Business !
LE WOKISME MUNICIPAL EST EN VOGUE ET JOUE A PLEIN.
Vive l’écologie et haro sur l’automobile, sauf bien évidemment lorsqu’il s’agit de s’apitoyer médiatiquement en faveur des victimes d’un équipementier automobile peu scrupuleux, ou de rendre accessible la grand’place pour renflouer les caisses d’un parking symbole de dérives et objet du discrédit et de l’opprobre.
Le site internet de la ville n’hésite nullement à vanter les mérites de la municipalité « qui mène une grande réflexion – l’emploi de ce truculent adjectif mériterait à lui seuil le décernement d’une palme d’excellence–« sur la mobilité où la volonté est de proposer un meilleur partage de l’espace public en sortant de la logique du « tout voiture»…dans une logique de ville apaisée ».
Quelle grandiloquence chez nos spin doctors locaux ! On en chialerait pour moins que cela.
BÉTHUNE VAUT BIEN UNE MESSE.
L'ADJOINT AUX SPORT DE LA MAJORITÉ MUNICIPALE
Du pain et des jeux. La recette éculée fait toujours succès, surtout dans une société où le divertissement est sacralisé.
Haro donc sur l’automobile, même si la politique municipale n’est pas à une contradiction près, ou à un renoncement ou une trahison dès lors que se profile une fête à neuneu attirant le badaud, le chaland et les retombées médiatiques permettant de délivrer la sainte parole.
Une communauté urbaine, bien que beaucoup plus fortunée que la Smurf City, a sagement décidé de ne pas sombrer dans la gabegie et finalement refusé de mettre la main au portefeuille pour la promotion de la vitesse automobile.
Aussi Papa Smurf a saisi et bondi sur l’occasion : ma binette sera mise à l’honneur, et le clientélisme préservé. Les contribuables béthunois paieront comme toujours pour ma promotion. Mais c’est leur problème après tout.
PAS DE PANIQUE, MERCI PFIZER.
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