Pour comprendre la dernière bouffonnerie du locataire actuel de la mairie, un bref petit coup d'œil dans le rétroviseur s'impose.
On se souvient que le projet du dépôt des déchets ultimes (dangereux) à la décharge de Hersin-Coupigny a rapidement provoqué un vif et légitime émoi dans la population locale et fait réagir… sauf les élus, en particulier le maire de Barlin. Dont la soumission rapide à cette proposition démontre l'étendue étroite de sa volonté. Dans la presse l'héritier du fauteuil majoral déclarait que les carottes étaient cuites et que le combat était inégal entre le pot de terre et le pot de fer ! Lire ici ?
Cette résignation est la négation du politique
La mobilisation citoyenne que nous avons accompagnée, les pétitions, et les manifestations, ont conduit à une première victoire : le président du conseil régional des Hauts de France souhaite un réexamen du dossier. Quant à la timidité de la réaction des élus de l'agglo Béthune-Bruay, - nous sommes des mauvais coucheurs- nous fait divaguer vers une irrésistible hypothèse de complicité…
C'EST LA FAUTE AUX AUTRES !
Toujours dans le rétroviseur, le premier magistrat barlinois affirme connaître les besoins des habitants de sa commune et même au-delà. Il nous en a fourni l'illustration avec son opération de la "Centr'Halle". Un fiasco complet qui est souvent cité lors des formations pour les cadres territoriaux, comme le symbole même de l'incompétence irresponsable. Il aurait fait amende honorable et sollicité un couteux cabinet parisien d'experts en urbanisme commercial pour trouver une solution. En vain. Il finira par brader l'immobilier pour sauver la face…
Bis repetita aujourd'hui, confronté à la nécessité de rénover (il est temps de s'en occuper !) les cités minières de la commune, notamment celle du 9 et des Sœurs, il veut en changer la "typologie". Derrière ce vocabulaire intrigant, lui conférant presque une dimension d'homme sérieux, se cache la grande ambition de doter ces logements, qui disposent de deux chambres, d'une troisième. Pour répondre aux besoins de la population ! Car notre politicien connaît lui les besoins de la population. Trois chambres donc !
Mais il y a une contrainte, classées, non sans mal et après un forcing de plusieurs années des élus (tous bords confondus) du bassin minier, au patrimoine de l'UNESCO, ces cités ne peuvent subir de modifications extérieures.
Aussi le maire de Barlin, l'inénarrable Julien Dagbert a trouvé la solution : procéder au déclassement de ces cités ! Sonner trompette de la renommée.
Chacun aura compris que cette saillie imbécile n'est qu'une excuse pour justifier son immobilisme, dont ont pris conscience les Barlinois, en apprenant qu'une nouvelle enveloppe de 100 millions d'euros a été attribué par le gouvernement pour le Bassin Minier. (même si cela est totalement insuffisant et le montant trompeur !)
Créer un faux problème pour masquer le vrai problème. Une variante du théorème de Pasqua, fondement tactique de l'action du maire de Béthune : créer dans une affaire embarrassante une autre affaire…
LES CONTRAINTES SONT FACTEURS D'INNOVATION
Les contraintes et obstacles techniques, tous les acteurs de l'univers des "Bâtisseurs" qui ont un peu d'expérience le savent, sont souvent facteurs de créativité et d'innovations. Un peu de benchmarking, et notre édile si prompt à choisir la facilité, découvrirait que des solutions existent, tout en préservant ce patrimoine classé à l'UNESCO. Qu'il nous faut impérativement protéger. C'est un devoir de mémoire.
C'est d'ailleurs sa mission comme Vice-président en charge de la culture (populaire sic) à l'agglo Béthune-Bruay et président, à ce titre, de la Cité des Électriciens. Une mission qui exerce malheureusement à la sauce "PCG" (Petit Comptable Gacquerre ), en réduisant son budget de 200 000 euros !
Alors pourquoi pas défigurer une cité minière, pour faire de pseudo économie ?
Le plus grave dans cette bouffonnerie, c'est l'affirmation que des logements avec deux chambres ne trouveraient pas preneurs. Là on atteint des sommets du mensonge politicien et de l'absurdité. Sur un programme récent de réhabilitation de 120 logements miniers avec deux chambres, dans une commune voisine de Barlin, seul 14 logements ont été dotés d'une chambre supplémentaire !
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