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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

L'AGGLO BÉTHUNE-BRUAY ALOURDIT SA FISCALITÉ. UN NOUVEAU COUP POUR LE POUVOIR D'ACHAT !

Dernière mise à jour : 11 févr. 2022




ILLUSTRATION TdNM

L'instauration de la taxe GEMAPI (pour financer que les actions concourant à la mise en œuvre de la compétence de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations) par l'agglo Béthune-Bruay est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Son instauration par l'agglo révèle que cette dernière est devenue un bateau d'incurie navigant sur une mer d'irresponsabilités avec un équipage ivre d'incompétences.

Ce constat peut paraître excessif, voire brutal, mais ne jouons pas à l'autruche. Albert Camus notait que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce monde ». L'école de la vraie liberté d'esprit se résume à cette maxime de sagesse : "il est bon qu'il y ait des hérétiques".

On vous explique simplement pourquoi.


INSTAURER UN IMPÔT NOUVEAU EST CONTREPRODUCTIF ET UNE PERTE SIGNIFICATIVE DU POUVOIR D'ACHAT.



Thierry Tassez maire de Verquin (Photo TdNM)

La grandeur de l'objectif ne doit pas faire oublier l'inéquation des moyens. Cette taxe, de plus facultative, est une recette fiscale nouvelle pour l'agglo qui s'ajoute aux impôts existants déjà.

Elle constitue surtout une nouvelle perte de pouvoir d'achat pour de nombreux concitoyens, déjà confrontés à l'inflation et à l'explosion des tarifs de l'énergie, etc. Sans évoquer l'explosion des contributions au Sivom du Béthunois.

Pour un Français sur deux la pouvoir d'achat est la première priorité. Et ce n'est pas les puériles tentatives médiatisées pour minimiser cette perte du pouvoir d'achat qui masqueront sa triste réalité. Thierry Tassez, mais de Verquin ne dit pas autre chose : « Les contribuables verquinois sont déjà à bout. Je ne peux pas voter cette taxe.»


Au-delà d'une perte de pouvoir d'achat, c'est aussi un message desastreux envoyé aux investisseurs potentiels. Le maire de Violaine s'interroge sceptique sur ce choix fiscal :


 

« Je suis très embêté,. On va encore utiliser le levier fiscal pour répondre à un problème. En 2017, il a fallu voter une augmentation des impôts et tous les maires qui avaient voté pour étaient rentrés en mairie en disant : Écoutez, c’est pas de ma faute, c’est l’agglo. On repart dans la même démarche… La fiscalité est le seul levier aujourd’hui ? »

Jean-François Castell, maire de Violaines


 

Oui d'autre solutions financières existent et d'ailleurs le président de l'agglo devrait montrer la même détermination pour réclamer le remboursement des 1,5 millions d'euros versés à tort à l'entreprise nippone Bridgestone... Dont l'ex-directeur présidait avec lui l'association du "Grand Béthune".

Mais on peut légitimement douter de la capacité de l'exécutif de l'agglo à les mettre en oeuvre, quand on prend connaissance de la futilité de certains arguments pour justifier l'instauration de cette imposition nouvelle :

« C’est une case qui existe déjà sur nos taxes d’habitation et nos taxes foncières, a précisé le vice-président aux finances Hervé Deroubaix

Ou le ridicule couplet de ceux qui non pas d’arguments et qui veulent noyer le poisson « le temps n'est plus à l'observation(ou aux études), mais à l'action » , version président de l’agglo :


« On n’est plus à l’époque des études, mais dans celle de l’action»,
Olivier Gacquerre


UN TOUR DE PASSE PASSE 'MALHONNÊTE" POUR ÉQUILIBRER UN BUDGET MALMENÉ ?


Cette compétence était jusqu'à ce jour financé par nos impôts à hauteur de 4 millions d'euros. L'agglo aurait trés bien pu continuer sur cette voie en abondant les crédits destinés à cette compétence pour financer une politique plus dynamique dans ce domaine, mais en réalisant des économies par ailleurs, en limitant certains fonds de concours discutables, ou des opérations de communication ridicules (manger bio, master chef, etc).

Réduire la voilure pour ses actions qui relèvent plus de l'animation que du développement, et recentrer ses moyens sur des priorités indispensables pour assurer un avenir ambitieux pour notre territoire.

De plus, une programmation pluriannuelle des travaux pour cette compétence GEMAPI, dont on ne discute pas la pertinence, aurait aussi permis d'adapter le financement par l'imposition traditionnelle, sans recourir dans la précipitation, à l'instauration d'un nouvel impôt. Un nouveau coup dur pour le pouvoir d'achat des acteurs du territoire.


L'agglo Béthune-Bruay a cédé à la facilité au mépris du portemonnaie des habitants du territoire.

 

En d'autres termes adapter les orientations budgétaires de l'agglo à cette nouvelle priorité, mais à pression fiscale constante. Encore faut-il que l'agglo ait des priorités à hiérarchiser. Faute de projet de territoire, nous sommes dans le n'importe quoi ! Une incurie financée de plus par les contribuables du territoire.


 

Cette taxe va rapporter environ 11,5 million d'euros à l'agglo pour financer cette soudaine nouvelle priorité, mais surtout permettre à l'agglo de récupérer les quatre millions d'euros provenant du budget général (nos impôts) qui finançaient antérieurement cette compétence et qui seront désormais recouvrés par la nouvelle taxe



LES DELEGUES COMMUNAUTAIURES DES MOUTONS DE PANURGE ?



L'honnêteté serait donc de diminuer l'impôt des citoyens de ces quatre millions d'euros, afin de minimiser leur perte du pouvoir d'achat.

Nous serions sinon, dans une manipulation à l'odeur d'arnaque.




LES PRIORITÉS DE L'AGGLO SONT CELLES ( MASQUÉES) DE SON PRÉSIDENT !


Cette soudaine volonté d'accélérer la compétence GEMAPI a de quoi surprendre. Pourquoi ce brusque coup d'accélérateur ? N'y at-il pas d'autres priorités, comme s'interroge l'élu d'opposition d'Houdain Daniel Dewalle :

Daniel Dewalle

« Ce qui ne va pas, c’est que c’est la fiscalité qui va s’alourdir une nouvelle fois pour nos concitoyens. » et de lancer un appel à corriger les inégalités avant d’alourdir la note des contribuables.



Quelles sont les priorités de l'agglo? Voilà la vraie quetion jamais posée, et qui permet au président de faire passer ses propres priorités, notamment de transferer les charges de personnel de la ville de Béthune, vers l'agglo comme récemment le directeur des sports de la ville de Béthune...


 


Visiblement, il y a une révolution culturelle à entreprendre à l'agglo de Béthune-Bruay ! Un premier lieu les conseillers communautaires doivent prendre conscience qu'ils ne sont pas les représentants de leur commune, mais du territoire. (Nous reviendrons sur ce sujet capital). Secundo est là, c'est fondamental, l'exécutif de l'agglo, et surtout son président, doivent comprendre que l'agglo est une structure de coopération intercommunale de développement (c'est pourquoi elle est dotée d'une fiscalité propre), et non un Sivom de prestations de services.

La confusion actuelle est désastreuse et compromet l'avenir de notre territoire


 


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