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Jean-Pierre Chevènement : « J’apporte un soutien républicain à Emmanuel Macron ». Quid de Mellick ?


Vladimir Poutine remettant à Jean-Pierre Chevènement l'Ordre de l'Amitié le 4 novembre 2017.

Jean-Pierre Chevènement soutiendra Emmanuel Macron à la présidentielle, annonce dans un entretien au Journal du Dimanche l'ancien ministre de gauche, disant son espoir que le président sortant puisse "redresser le pays et redonner un sens à la politique" lors d'un second mandat.





"La gauche a perdu ses repères idéologiques. Aucun candidat ne représente cette gauche enracinée dans le terreau des Lumières, qui prétendait donner la maîtrise de son destin à chacun, individuellement et collectivement", déplore M. Chevènement, 82 ans, qui fut ministre de l'Education nationale puis de la Défense sous François Mitterrand, et ministre de l'Intérieur du gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin dans les années 90.



"Mélenchon a un certain talent, mais un problème avec la République. La VIe République dont il rêve ne serait qu’un retour au régime d’assemblée…", poursuit-il : "Quant aux autres, ils sont restés dans le sillage du social-libéralisme. Quel choix peut donc faire un électeur de gauche entre ces reliques ? Beaucoup préféreront, je crois, cet alliage entre la tradition du progrès social et la culture de l’État, auquel tend Emmanuel Macron.".


A ses yeux, "le macronisme n’existe pas. Il y a Emmanuel Macron, qui est un être libre, qui pense par lui-même et qui décide.".



Invité à dessiner l'avenir de la France, ce souverainiste de gauche interroge : "Va-t-on assister à une radicalisation, avec une coalition de la droite et de l’extrême droite ? Est-ce que la droite revenant aux affaires va réinstaller le système de l’'essuie-glace' : on se débarrasse des sortants en faisant revenir les autres ? Ou bien est-ce qu’Emmanuel Macron va pouvoir, à travers un second quinquennat, redresser le pays et redonner un sens à la politique ?".

UN SOUTIEN AUX ALLURES DE BOULET




"L'Ukraine, elle ne serait selon lui qu'"un patchwork qui essaie péniblement de se construire une identité nationale". L'actualité lui donne malheureusement une nouvelle fois tord...





Cela devait être "un soutien de poids". Mais, après l'invasion de l'Ukraine, le "représentant spécial de la France en Russie" pourrait bien prendre des allures de boulet pour la candidature du président sortant.

Parue en 2016, Un défi de civilisation résume les positions géopolitiques de cette icône du souverainisme de gauche. Nous sommes alors deux ans après le déclenchement de la guerre du Donbass et de l'annexion de la Crimée, un an après l'intervention de la Russie en Syrie afin de maintenir le régime de Bachar el-Assad. Le "Che" consacre de nombreuses pages à critiquer l'influence néfaste des Etats-Unis, de l'Otan ou de l'Allemagne. On y apprend que les Etats-Unis auraient entretenu "à feu doux la crise ukrainienne" pour "dresser l'une contre l'autre l'Europe et la Russie, et resserrer ainsi sur la première leur protectorat". Face à l'impérialisme américain ou au nouveau "Saint Empire Romain Germanique" (sic), le natif de Belfort plaide pour un "traité de sécurité européenne incluant la Russie", et fustige une "russophobie plus ou moins camouflée en poutinophobie" Le courant souverainiste aime se targuer de réalisme, face à des adversaires internationalistes qui ne seraient, au mieux, que des rêveurs idéalistes, au pire, des suppôts des Etats-Unis. Des intentions réelles comme de la vraie nature de Vladimir Poutine, Jean-Pierre Chevènement ne semble pourtant rien avoir perçu. Les dérives antidémocratiques ? "Cette vision est, selon moi, outrancière, quand elle n'est pas caricaturale". L'expansionnisme russe ? "Poutine ne rêve pas de rétablir l'URSS, mais il entend à coup sûr bâtir une Russie forte" ou encore : "Je ne pense pas que la Russie ait d'intentions agressives vis-à-vis des pays de l'Union européenne". Quant à l'Ukraine, elle ne serait selon lui qu'"un patchwork qui essaie péniblement de se construire une identité nationale". Dans Un défi de civilisation, Jean-Pierre Chevènement cite longuement Sergueï Karaganov. Soit le proche conseiller de Poutine, un politologue qui a théorisé de nombreuses idées ayant amené à l'invasion de l'Ukraine.


Déplorant que les pays voisins de la Russie soient bien plus attirés par l'Occident sur le plan culturel comme économique, Karaganov a notamment expliqué que l'usage de la force militaire représente le seul recours afin de s'assurer de leur soumission... L'ancien ministre français de la Défense, lui, n'y a vu que du feu.


UNE ‟ HIRONDELLE MACRONISTE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS CHEVÈNEMENTISTE ! ”


Dans le Béthunois, Jacques Mellick a pris ses distances et avec bien d'autres "barons socialistes" rejoint le Mouvement des Citoyens (MDC) présidé par Jean-Marie Alexandre, et dont le président d'honneur n'est autre que... JP Chevènement. Nous avons interrogé l'ancien Ministre de François Mitterrand sur ce ralliement. Est-il une initiative personnelle du 'Ché" familier de ce type de comportement individuel. Ou l'amorce d'un rapprochement des souverainistes de gauche avec le "macronisme" ? Sans réponse pour l'instant. Par contre la position de Jean-Marie Alexandre, premier secrétaire, est sans ambiguïté sur le site de son Mouvement :




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