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JACQUES MELLICK : LE DISCRÉDIT DE LA PAROLE PUBLIQUE

Dernière mise à jour : 28 juin 2021






Sur sa page Facebook, Jacques Méllick, ancien élu de Béthune (maire, conseiller départemental, régional et député) mais aussi ex-ministre de François Mitterrand, nous livre son analyse sur l'abstention, qu'il fonde localement, sur le discrédit de la parole publique, à partir de l'exemple béthunois de la duplicité du maire de Béthune, en ce qui concerne la protection du commerce de proximité.(1)

C'est une des facettes de l'avilissement des hommes politiques et du "politique", comme le décrit si bien JPC dans son livre "Histoires de Tricheurs".



"L’abstention des Béthunois aux élections régionales et départementales : Tout le monde en parle !


Il y a de multiples causes à ce triste record dont on se serait bien passé. L’une de ces causes est que nos concitoyens ne croient plus à la parole publique. Un exemple béthunois illustre parfaitement cette situation. Depuis des mois, la municipalité tient un discours sur la nécessité de sauver le commerce de proximité. La main sur le cœur, les élus béthunois promettent de ne plus accepter de nouvelles enseignes alimentaires et autres sur le territoire de la ville. Autant de déclarations que l’on ne peut qu’approuver compte tenu de la crise structurelle dans laquelle se trouve le commerce de centre ville ou celui des quartiers.


A cette crise structurelle s’ajoute la crise sanitaire depuis plus d’un an avec les fermetures imposées. Pour être objectif, je me dois de dire que Béthune n’est pas la seule ville moyenne dans cet état ! La municipalité monte des dossiers pour profiter du soutien financier du gouvernement dans le cadre de l’opération « Cœur de Ville ». Jusque là, on ne peut qu’être d’accord. Les choses se compliquent, quand pour des raisons que j’ignore, la majorité municipale de droite fait un tête-à-queue en autorisant les groupes essentiellement alimentaires Leclerc et Lidl à s’installer sur notre territoire. En effet Leclerc Drive à repris « La halle aux produits frais » tandis que Lidl reprend une partie des terrains de « Bricodépot ».


Le maire jure par les grands dieux que plus aucun mètre carré alimentaire ne sera autorisé. On m’objectera que ces opérations sont réalisées dé privé à privé, que la puissance publique ne peut intervenir. Bien entendu quand on est ultra libéral de droite comme est la majorité municipale, la règle est le laisser faire alors qu’on peut trouver les arguments juridiques pour empêcher ces réalisations.

La morale de cet exemple est l’absence totale de cohérence du maire et de ses collègues et surtout de clamer sa solidarité avec les commerçants le lundi et le samedi de laisser s’installer ces deux enseignes qui vont porter un nouveau coup au commerce béthunois.


Dès lors comment croire en la parole publique d’un élu qui fait le contraire de ce qu’il a promis un an plus tôt. Les citoyens se disent à quoi sert d’aller voter? Une telle volte-face discrédite la politique et renforce l’abstention !"


Jacques Mellick

(1) Et que dire de la patinoire d'hier et de celle d'Olivier Gacquerre qui ressemble à la miroir aux allouettes :



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1 Comment


Bonjour Mr Mellick , toujours sur le front . La désertification des commerces du centre ville a aussi d'autres raisons . Maintenant à Bethune , il y a une majorité de banques et restaurants sur la grand place . Mais , les commerçants où sont ils ? Déjà ils ne sont plus représentés dans ces syndicats professionnels ou autres . Quand il y a une élection par exemple à la Chambre de Commerce , ils ne vont pas voter . Comme me disait un ami, la vision d'un commerçant est celle-ci : les 2 cotés de sa vitrine et un mètre sur le trottoir . Il y a bien entendu d'autres raisons , en voici une . Il faut êtr…

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