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Islamisme : dans les secrets de la "stratégie Al Capone". Et si localement on faisait de même ?


CAPTURE D'ECRAN TdNMatin


Le gouvernement assume de contrôler plus sévèrement les établissements proches de la mouvance séparatiste. La méthode a rapporté 47 millions d'euros en deux ans.

Qui a dit que seul le ministère de l'Intérieur luttait contre l'islamisme ? Ces derniers temps, même Olivier Dussopt, le ministre chargé des Comptes publics, s'est mis à employer une drôle d'expression devant ses interlocuteurs : "stratégie Al Capone". Le pôle régalien de l'Elysée et les services de Gérald Darmanin la présentent comme un outil majeur face au séparatisme, cette idéologie qui fait primer ses propres règles sur celles de la République. La formule fait référence au mafieux de Chicago, confondu non pas pour les centaines de meurtres qu'il aurait commandités, mais pour fraude fiscale. "C'est une stratégie de harcèlement administratif face à des organisations très habiles qui ne dépassent jamais la ligne rouge", décrit un conseiller de l'exécutif. En clair, il s'agit de mettre la pression, par tous les moyens à la disposition de l'Etat, sur des associations, des commerces, des sociétés qui, en apparence, respectent toutes les lois. En visant en priorité le portefeuille.



Les chiffres évoqués par le gouvernement donnent le tournis : en deux ans, les services de l'Etat ont notifié quelque... 47 millions d'euros de redressement sur cette base. En tête des organismes de première ligne, les Urssaf, chargées entre autres de contrôler le travail dissimulé. "Avec les Urssaf, l'avantage, c'est que l'addition monte tout de suite très très haut", réagit un membre de la communauté du renseignement.

En soi, l'idée de viser des adversaires par des moyens détournés n'est pas nouvelle. "Une enquête qui a pour effet de taper au portefeuille l'opposition, ça a toujours existé", affirme le criminologue Alain Bauer. Comme les multiples plaintes en diffamation d'élus qui eux bénéficient de la protection fonctionnelle (c'est à dire que leurs frais de justice sont pris en charge par les contribuables)


Dans La Vendetta française (Albin Michel), publié en 2003, la journaliste Sophie Coignard évoquait ces contrôles fiscaux incessants lancés par le pouvoir socialiste à l'encontre de l'essayiste Jean-Edern Hallier, qui voulait révéler l'existence de la fille cachée de François Mitterrand.


Mais ces choses-là ne s'assumaient pas, à rebours de la stratégie Al Capone, dont l'Etat fait de moins en moins mystère. "On embête ceux qui nous embêtent", résume un conseiller de l'exécutif.

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