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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

"DÉNATURATION" DU CENTRE RÉGIONAL D'ARTS MARTIAUX : LE PARLER VRAI DE THIERRY TASSEZ !


Le président de l'agglo Béthune-Bruay, n'est pas un bâtisseur, loin s'en faut comme en témoignent ses 15 années de mandat à la mairie de Béthune. Au contraire, il a mis un terme fatal aux projets structurants de ses prédécesseurs : patinoire et centre de loisirs et de commerce à la gare, abandon du projet de la Halle sur la Grand'Place, etc.


Ces décisions, contrairement à ses déclarations, ne sont pas des choix de gestion mais des choix idéologiques. D'ailleurs elles constituent (par leur amateurisme entre autres) des abérrations financières qui ont coûté cher aux portemonnaies des contribuables béthunois.


Sa volonté de transformer le Centre Régional d'Arts Martiaux en salle inrtercommunale polyvalente et le dernier avatar de sa phobie doctrinaire.


CONCERVATISME FRILEUX ET...


UN COMIQUE DE VOCATION QUI NE FAIT PAS RIRE



Olivier Gacquerre est un "conservateur" (1) qui gère plus ou moins bien le quotidien, souvent au fils de l'eau, avec une addiction réelle à la politique spectacle. C'est un libéral économique : moins d'interventions publiques et de services publiques, la loi du marché et de la recherche systématique de la rentabilité. Pas de solidarité collective mais la charité individuelle. Au mieux, Il masque hypocritement son conservatisme libéral derrière un discours gestionnaire "petit comptable". Sa volonté hier de supprimer, aujourd'hui de réduire la voilure, du Centre Régional des Arts Martiaux s'inscrit dans ce magmat doctrinaire : gérer le quotidien, ne rien faire pour ne pas contrarier l'électorat, pour rester au pouvoir avec ses juteuses indemnités. Un immobilisme qui se double d'un hénodisme malsain. Vive la fête !


DES PRATIQUES DE VOYOU


Au pire, cet élu de la République, officier de justice par son mandat de maire, peut mentir, même à la justice (lire ici) pour arriver à ses fins et utiliser des pratiques plus que disctuables, voire nauséabondes. Comme le transfert en catimini du club de Futsal béthunois au Centre Régional d'Arts Martiaux (lire ICI)


Son comportement envers le vice-président porteur du projet, Thierry Tassez, lors de la mandature précédente est ignoble. Selon les propres termes de ce dernier : il a été "invisibilié". Une insulte supplémentaire ou plutot un mépris envers les valeurs qui fondent notre démocratie locale, surtout dans le cadre de l'intercommunalité. À la limite la morale accepterait ce comportement lamentable en le justifiant par un règlement de compte politicien : Thierry Tassez a été candidat à la présidence de l'agglo (battu par la trahison de Raymond Gacquere, maire de La Couture et président de l'association fantôme des maires ruraux !)


UN RISQUE FINANCIER REEL


Travestir le CRAM en salle des fêtes intercommunale n'est pas sans risque financier. Les subventions octroyées par l'Etat, le Département du Pas-de-Calais ou la Région des Hauts de France sont fléchées. Changer la vocatin du centre peut poser le problème de leur remboursement. C'est quelque part une tricherie. Une grave entourloupe administrative qui peut aussi être sanctionnée pénalement. Le risque financier est énorme .


Notre petit comptable a stoppé la réalisation de la patinoire au pôle gare de Béthune, et la commune a dû verser 1 800 000 euros d'indemnités aux entreprises. Pour aujourd'hui annoncer (les jours pairs. Les jours impairs il est contre) sa volonté de construire une patinoire au pôle gare de Béthune !



THIERRY TASSEZ SORT DE SA RÉSERVE



Contacté par nos soins, aprés la publication d'un article sur le CRAM dans la Voix du Nord, Thierry Tassez nous a accordé un entretien très instructif sur le fonctionnement de l'agglo Béthune-Bruay, au travers de la gestion de ce sulfureux dossier du CRAM.


L'élu est sorti de sa réserve et refuse de signé le certificat de chantier provoquant un blocage administratif dont il assume pleinement la responsabilité :



"Cet équipement a été érigé parce que décidé par les élus. lls m'en ont donné mandat. J'ai effectué la mission dans les conditions du contrat. Qu'ensuite d'autres, dont je n'ai toujours pas cerné les motivations, viennent sans concertation modifier unilatéralement ce projet, n'est pas acceptable"


Et d'appuyer là où cela fait mal :



"Ma préoccupation principale est la protection des contribuables. Tant d'argent dépensé pour construire un équipement d'envergure pour, entre autres, les prochains JO Paris 2024, et réduire cela à presque rien. Par contre l'agglo multiplie les taxes. J'ai d'ailleurs voté contre !"



Olivier Gacquerre a courageusement éviter le débat sur cette "denaturation" du CRAM. Il ne veut pas tomber dans le piège du "combat des chefs". En clair, il botte en touche sur un dossier qui n'a pas fait de débat sur la stratégie de développement à l'agglo, et traité en catimini par le président. La vérité lui ferait-elle peur ?


Hypocrisie suprême, il justifie ce mépris pour le processus délibératif, comme il le fait couramment à la mairie de Béthune, par le manque de personnel ! Pourtant le service communication de l'agglo compte onze agents officiellement et même plus officieusement... Pas du goût du maire de Verquin cette lacheté :



"C'est surtout l'instruction qui pose problème. Trop de personnel absent. Pourquoi ? De véritables difficultés de compréhension pour nous"


Un président qui veut gérer en "bon père de famille", faisant de la recherche des économies son unique programme, mais qui dans la pratique - signe de son échec ?- multiplie l'instauration de nouvelles taxes ou veut rendre payant certains services publics. Mais cet affichage n'est, au mieux, qu'un cache sexe d'un conservateur frileux séide de l'économie de marché et de la rentabilité, comme moteur de l'action publique !


Au pire, un élu au costume trop grand pour lui, qu'il masque, par le recours à une sémantique trompeuse. C'est la grenouille qui est devenu boeuf, et il n'y a rien de plus dangereux qu'un âne baté devenu cheval !


Olivier Gacquerre petit comptable, petit banquier, s'est égaré dans une division trop grande pour lui, comme le soulignait le sénateur Michel Dagbert (dans un de ses rares moments de lucidité), ajoutant de plus vicieusement, à la légitimité réduite !


Organiser des guinguettes, avec difficultés et sans succés d'ailleurs, voilà sa vocation. Gérer un équipement structurant avec ses retombées économiques, cela le dépasse. Comme ironisait récemment dans la presse le maire de Verquin.



(1) Non pas dans le sens politique classique d'attachement aux valeurs de la tradition, mais un frileux qui a peur du changement.

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