top of page
Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

COVID 19 : SOMMES NOUS DES VEAUX ?




Pour « environ 1 050 lits disponibles » pour les malades en réanimation, « on est dans une situation de tension très forte », a déclaré ce lundi le directeur général de l'ARS d'Ile de France, Aurélien Rousseau.

En conséquence, L'ARS a ordonné ce lundi de déprogrammer 40% des activités médicales et chirurgicales les moins urgentes.




Pourquoi une situation aussi dramatique ?...

Une sous estimation du nombre fort probablement !


L'Ile de France compte en effet, un peu plus de 12 millions d'habitants.


Comment faire face, en cas d'urgence, quand avec 1050 lits de réanimation on ne dispose que d'un lit pour 11600 malades potentiels ?…


On peut dès lors se poser d'avantage de questions.


Dans l'élaboration passée de leurs grands plans de réformes, les gouvernements successifs ont-t-ils jugé que c'était un nombre suffisant ? Etait-ce bien raisonnable ? …


"L'EFFET PONZI"


De fait il y a une similarité, dans la vision technocratique de nos institutions, avec un système de Ponzi.

Les Banques ne rencontrent aucun problème, tant que l'ensemble de leurs clients ne souhaitent pas clôturer leur compte en même temps.

Les Compagnies d'Assurances assurent, tant qu'une catastrophe de grande ampleur ne frappe pas tous leurs clients en même temps.

De la même manière un système hospitalier minimaliste tient debout et soigne du mieux qu'il le peut, tant que n'apparait pas une pandémie.


Cette politique de nivellement par le bas ne se révèle-t-elle pas aujourd'hui mortifère ?


Le gouvernement actuel a-t-il pris conscience de ce dénuement ?


UN PLAN MARSHALL


L'a-t-on entendu, s'agissant du "monde d'après", évoquer un "Plan Marshall" destiné à reconstruire un système de santé en adéquation avec les densités de population des grandes métropoles et des régions les plus peuplées ?...


La visite, aujourd'hui 9 mars, de l'hôpital de Cosne-sur-Loire plaiderait en ce sens.

Mais le plan de relance de l'investissement dans le système de santé, d'un montant de 19 milliards d'euros, étant réparti sur 10 ans, il va falloir patienter et se donner rendez vous en 2031 pour savoir si la pose de cette première pierre s'avérera, dixit Jean Castex, être "l'illustration des promesses et des engagements tenus".



Pour l'heure les parisiens devront continuer à se contenter des éléments de langage gouvernementaux …

Un numéro de duettiste bien réglé, s'auto félicitant hebdomadairement de la perfection de leurs actions, tout en agitant le spectre d'un reconfinement …

Epée de Damoclès dont ils peuvent à tout instant couper le fil.


L'hôpital de Cosne-sur-Loire n'est cependant que le tout début de l'un des grands chantiers à entreprendre.


Les plans de réformes de nos institutions entrepris depuis plusieurs décennies, par ordre alphabétique l'Armée, l'Education, l'Hôpital, la Justice et la Police, ne sont-ils pas aujourd'hui autant de facteurs de comorbidités pour notre pays ?


 

De "Grenelle" en "Ségur", de Ségur en "Beauvau", combien de plans de relance leur restent-t-il à mettre en œuvre ?… Et à quelle échéance ?


 

Les seuls "beaux veaux" dans cette histoire, sont ceux auxquels faisait référence le Général De Gaulle.


Cette majorité silencieuse, respectueuse des lois de la république et qui, "n'ayant pas d'idéal sacro-saint, se borne à ne pas trop emmerder ses voisins"*.


Les politiques menées depuis les années 80 ont gangréné leurs institutions, ouvrant ainsi la porte à la bien-pensance des minorités agissantes qui les dépouilleront insidieusement de leur Histoire, de leur Culture et de leur liberté de penser.


Si, par ailleurs, certains "territoires perdus de la république" ont aujourd'hui sombré dans l'anarchie et la violence, n'est-ce pas du à ce que notre nation ait, elle, sombré dans "l'ENArchie" ?


* "Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint, Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins."

Georges Brassens


Jean-François Lecoeuvre

Terres du Nord Matin



70 vues0 commentaire

Comentarios


bottom of page