Journaliste désabusé au Cri du Nord, Stéphane Laneton termine sa carrière dans un département gangrené par la corruption et en proie à la montée de l'extrême droite. Mêlé à une série de meurtres faisant suite aux profanations de tombes musulmanes à la nécropole de Notre-Dame de Lorette, le journaliste découvre l'existence d'une organisation secrète internationale. La Fondation prétend préserver la race blanche grâce à un ancien programme de recherches militaires nazies. Mais cette invention demeure protégée par un code
Comme un parfum de « Da Vinci code » en pays ch’ti , PAR PASCAL WALLART, La Voix du Nord
Changement d’univers pour Jean-Pierre Chruszez qui, après avoir beaucoup écrit sur le sérail politique ou son « ami » Gérard Dalongeville, met le cap sur la fiction avec un polar déjanté et conspirationniste. Enfin, une fiction à la sauce Chruszez puisqu’au fil des pages on y croise tant de visages connus...
Jeune retraité, Jean-Pierre Chruszez est loin de consacrer toutes ses journées à l’ornement de son jardin. Même s’il ne dédaigne pas empoigner régulièrement bêche ou sécateur pour quelques salutaires moments au grand air.Je voulais raconter l’histoire d’une bande de copains, la mienne, dont j’ai gardé le souvenir de moments très agréables, épicuriens et libertaires. Non, son truc à lui, c’est l’écriture. Quasi compulsive puisque notre homme n’a quasiment jamais cessé d’écrire depuis 2009, tout d’abord en s’éditant lui-même (Cesam), puis en confiant ses manuscrits chez les aujourd’hui défuntes Editions Praelego.Dernier né de ce cerveau fécond, La révélation de Notre-Dame de Lorette qui renouvelle le style Chruszez pusiqu’il s’agit d’un polar. « Trois ans déjà qu’il a été écrit, ce bouquin, et était dans les mains des Lumières de Lille chez qui devait déjà sortir, voici quelques années « Marine Le Pen chez les ch’tis ». Et ça ne s’était pas fait pour une raison qui m’échappe aujourd’hui... »
Un polar né comme une récréation mais aussi un bain de jouvence pour l’ancien directeur du développement économique à la CAHC : « Au départ, je voulais raconter l’histoire d’une bande de copains, qui fut la mienne, dont j’ai gardé le souvenir de moments très agréables, épicuriens et libertaires. Et puis, dans la foulée, est venue cette idée de faire une espèce de parodie du Da Vinci code chez les ch’tis que j’ai mâtinée du défaut que j’ai, et que vous connaissez bien, d’en profiter pour régler certains comptes... »
Et c’est ainsi qu’on voit déambuler dans ce polar assez original (que l’auteur aime à qualifier de polar politique, on ne se refait pas !), mené tambour battant par un journaliste localier aussi désabusé qu’anti-conventionnel, tout un tas de visages connus. On y croise, au gré des pages, un « who’s who» local qui va de Jacques Mellick à Gérard Dalongeville en passant par sa bête noire, Stéphane Saint-André, mais aussi Didier Cattoir ou son ancien patron, Jean-Pierre Corbisez, soigneusement écorné au passage (là aussi, on ne se refait pas !) par quelques allusions fleurant bon le dossier irritant, précieusement conservé sous le coude. Un périple artésien, de Béthune (le cœur du réacteur !) à Hénin en passant par Notre-Dame-de-Lorette, la Coupole d’Helfaut ou Estevelles. Mais aussi dans les arcanes de l’extrême droite russe, le fantasme du pseudo-crâne d’Hitler et la quête de l’invisibilité, mais aussi les réseaux identitaires de la région...« Par rapport à l’aspect historique, je me suis mis moi-même dans la seringue, j’ai tout vérifié pour donner de la crédibilité à cette histoire. Et ça m’a valu un énorme boulot de documentation et de vérifica tion... Écrire un polar est un exercice agréable. On peut divaguer sur le côté fiction. Mais j’en ai aussi profité pour décrire, au-delà de l’histoire, certains endroits de Béthune et en profiter pour raconter ce qu’est une petit ville, en dénonçant certaines hypocrisies et plaçant dénonçant inévitablement quelques petites piques politiques. »
J'en connais des gens qui lui craffe dessus depuis... Ceux qu'il a obligé à bosser quand jacques Mellick les protégeait à la mairie de Béthune. Un grand fonctionnaire !
Le bonheur d'être retraité , c'est aussi de pouvoir écrire ou parler . On n'a plus rien à attendre d'une quelconque promotion et les pressions ou les représailles ont beaucoup moins
d'effets .
Enfin être libre , expérimenté et le bénéfice de l'âge : une arme contre ceux qui se croient tout permis .
Et puis comme Jean Pierre, mettre son expérience à la portée de tous et créer des vocations .
Un excellent livre bien écrit’ une intrigue captivante, et un air ch.ti des plus réjouissant. Felicitations
J'en connais des gens qui lui craffe dessus depuis... Ceux qu'il a obligé à bosser quand jacques Mellick les protégeait à la mairie de Béthune. Un grand fonctionnaire !
Le bonheur d'être retraité , c'est aussi de pouvoir écrire ou parler . On n'a plus rien à attendre d'une quelconque promotion et les pressions ou les représailles ont beaucoup moins
d'effets .
Enfin être libre , expérimenté et le bénéfice de l'âge : une arme contre ceux qui se croient tout permis .
Et puis comme Jean Pierre, mettre son expérience à la portée de tous et créer des vocations .
Merci