CET EX-DEPUTÉ LENSOIS, CHEF DU CABINET DE LA MINISTRE DÉLÉGUÉE À L'INDUSTRIE ET DÉMISSIONNAIRE ?

La polémique menée par l'équipe de Xavier Bertrand sur la légalité de la présence de la ministre Agnès Pannier-Runacher, sur la liste de LREM du Pas-de-Calais, en dernière position, fait rage.

Nicolas Bays et Pierre Acarie lors de la dédicace du livre de JPC " Le secret de Notre Dame de Lorette" à l'Estaminet de Lorette Abri des Visiteurs de la nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette

LA POLÉMIQUE

Selon le JDD, le site Politico indiquait qu'Agnès Pannier-Runacher s'était domiciliée le 9 mai, "à la veille de la date de dépôt des listes LREM", chez son compagnon à Lens. Quand au Parisien il précise, citant aussi le le site Politico, qu’Agnès Pannier-Runacher, a « désormais une partie de sa vie personnelle dans le Pas-de-Calais ». À savoir un lieu de résidence situé à l’adresse lensoise de son chef de cabinet à Bercy, l’ancien député socialiste Nicolas Bays. Tous deux ont « pris ensemble la décision d’une vie commune », précise le quotidien.

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Un chapitre intitulé "L'art de la communication influente" est conscré à Nicolas Bays dans le livre de JPC "Histoires de Tricheurs"

Le problème, c’est que la loi sur la transparence de la vie publique, votée en 2017, énonce qu’un membre de l’exécutif ne peut « compter parmi les membres de son cabinet son conjoint (…) ou concubin ».

Le manquement à ces obligations est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. La question s’est donc rapidement posée de savoir si Nicolas Bays a bien mis un terme à ses fonctions ce 9 mai. Car un manquement à ces obligations légales aurait pu conduire à l’invalidation de l’ensemble de la liste LREM aux élections régionales.

Nicolas Bays en blouson rouge !

Or, le jour de la réouverture des terrasses le 19 mai dernier, Agnès Pannier-Runacher, comme bon nombre de ses collègues du gouvernement, avait posté une photo d’elle « avec son équipe » prenant un café en terrasse au pied de Bercy. Nicolas Bays y était bien présent. Le site Politico ajoute que ses équipes n’avaient pas fait part d’un quelconque départ du chef de cabinet avant le 21 mai, jour de l’envoi d’un message de ce dernier sur Telegram à des collègues, dans lequel il évoquait des « raisons personnelles ».

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Sa démission rendue publique samedi 22 mai au Journal officiel indique bel et bien la date du 9 mai.

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"Complètement en règle avec le droit"

Les règles auraient-elles pu être quelque peu contournées ? Agnès Pannier-Runacher a eu l’occasion de s’en expliquer sur les ondes de RTL. Elle se défend de toute irrégularité.

Agnès Pannier-Runacher

« Je suis complètement en règle avec le droit, a-t-elle évacué d’emblée. J’ai pris moi-même la démarche de contacter le secrétariat général du gouvernement pour avoir une stricte application des règles du jeu. Mon conjoint ne travaille plus pour moi. »

Agnès Pannier-Runacher ne conteste pas le fait que Nicolas Bays a travaillé après le 9 mai, mais gratuitement. « Je rappelle qu’il travaillait 80 heures par semaine et il aura donc fait deux semaines en travaillant 80 heures par semaine gratuitement », assure-t-elle.

Pourquoi Xavier Bertrand est-il obsédé par ma vie privée ?

La ministre déléguée à l'Industrie estime être la cible des attaques émanant de "ses opposants politiques". "Je n'ai pas à commenter ma vie privée. Je ne l'ai jamais fait et je ne commencerai pas aujourd'hui à le faire. Je trouve très perturbant cet intérêt brutal de mes opposants politiques pour ma vie privée", dénonce-t-elle.

Agnès Pannier-Runacher ajoute :

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"Franchement, la ficelle est grosse, c'est de la déstabilisation (...) Pourquoi Xavier Bertrand est-il obsédé par ma vie privée ? C'est quoi la prochaine étape ? C'est complètement entretenu par ses équipes et lui-même".

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