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BÉTHUNE : UN MORT POUR RIEN ? À QUOI SERVENT LES CAMÉRAS DE VIDÉO SURVEILLANCE ?


ILLUSTRATION tdNM


Nous avons évoqué la mort accidentelle d'un jeune à l'école Pasteur de Béthune, suite à une chute mortelle d'un toit de l'école, jouxtant la prison (lire ici). L’enquête suit son cours. La victime n’est pas encore formellement identifiée et les services de police annoncent qu’une autopsie sera pratiquée ce mardi à Lille. Nous présentons nos condoléances à cette famille douloureusement touchée.


On comprend la colère des riverains et des habitants de ce quartier qui subissent depuis des années ces "incivilités" de jeunes venant jeter des colis à des amis emprisonnés, leurs organisant des fêtes avec des feux d'artifice et des parloirs improvisés jusqu'au petit matin. Mais que fait donc la police ? Mais que fait donc la municipalité, peut-on entendre au café du coin ? Avec cette mort, la résignation d'hier laisse la place à une contestation qui monte. Il y en a vraiment mare.


Il y a les caméras de vidéo-surveillance, explique la municipalité. La solution miracle du premier adjoint qui devait résoudre, par la dissuasion, tous les problèmes. Même les chiens ne pénétreraient plus dans le cimetière de Catorive ! Que nenni… du vent.



L'îlotage de proximité : une police préventive en charge de surveiller les quartiers nantais



Dans le quartier de la prison, comme au parvis de la gare, etc., les cameras de vidéo surveillance ne font peur à personne et ne servent qu'à donner bonne conscience à des élus totalement dépassés par la situation. Qui rejettent la responsabilité des désordres sur la police nationale, sur l'État. C'est même la faute à Macron vous dira le premier magistrat.


Peut-être aussi la faute à ceux qui ont supprimé la police municipale de proximité ?


UNE MORT POUR RIEN


Béthune peut avoir une police municipale dotée d'un effectif pléthorique et demain un Centre de Supervision Urbain ultra sophistiqué, rien ne changera sans volonté politique. Ce ne sont pas les outils qui règlent les problèmes, mais les hommes qui les utilisent.


 

Arrêtons de jouer à l'autruche et regardons la réalité en face. Il ne s'agit pas de jeter de l'huile sur le feu, mais on ne peut accepter cette mort. Une mort de trop. Faisons en sorte que ce ne soit pas une mort pour rien.


 

Capture d'écran Google (TdNM)

Certes, l'existence d'une prison, en surpopulation carcérale, presque en centre-ville induit de nombreux effets pervers, mais la difficulté et la complexité du problème ne doit pas servir de justificatif à l'immobilisme.


On touche là du doigt une nouvelle fois les limites de la politique spectacle. C'est la fatalité pour la municipalité, déjà prête à tourner la page. Demain, ce sont les "Quatre jours de Dunkerque"...



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