Pour la première fois, l’Insee a établi des critères définissant la grande pauvreté. Deux millions de personnes en France entrent dans cette catégorie, cumulant de très faibles revenus et de nombreuses privations.
Le seuil de pauvreté est une donnée connue et suivi depuis longtemps. Il regroupe toutes les personnes dont le niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie moyen (soit 1 063 € par mois pour une personne seule). Elles sont environ 10 millions en France dans ce cas. En revanche, l’Insee ne s’était pas penché jusqu’à présent sur les personnes encore plus fragiles, celles dont l’état pourrait être qualifié de « grande pauvreté ».
Un cumul de difficultés
Dans une étude publiée récemment, l’institut de statistique comble ce manque en proposant pour la première fois une définition et un chiffrage. La grande pauvreté, résume Julie Labarthe, cheffe de la division des revenus et du patrimoine des ménages de l’Insee, « est l’état des personnes qui connaissent durablement des grandes difficultés économiques et sociales ».Pour quantifier cette grande pauvreté, l’Insee a combiné deux critères. D’abord, évidemment, celui du revenu, en retenant les personnes disposant de moins de la moitié du revenu médian (soit 930 € en 2018). Ensuite celui des privations dans la vie quotidienne, en isolant les ménages touchés par de multiples privations, incapable par exemple de chauffer leur logement, de régler leurs factures d’eau ou d’électricité, de se payer un vrai repas tous les deux jours ou de s’offrir des loisirs.
« Environ 2 millions »
Environ cinq millions de personnes répondent au premier critère, autant au second. 1,6 million d’entre elles cumulent les difficultés et se retrouvent dans les deux à la fois, relevant donc de la catégorie grande pauvreté. Ce chiffre ne recense toutefois que les personnes ayant « un logement ordinaire » et oublie celles hébergées en Ehpad, en foyers, en communauté, en caravane ou même sans domicile.En affinant l’analyse pour ces cas un peu particuliers (ce qui conduit à exclure les détenus ou les religieux), l’Insee abouti à la conclusion que « 1,9 million de personnes sont en situation de grande pauvreté et 170 000 sont susceptibles de l’être », même si les données manquent parfois. Ce qui porte donc le total à « environ 2 millions ».L’étude de l’Insee dresse aussi un portrait-robot de cette grande pauvreté. Elle touche plus les jeunes que les séniors. En effet, les 65 ans ne constituent que 7 % de la grande pauvreté, quand ils comptent pour 20 % de la population. À l’inverse, elle frappe particulièrement les familles monoparentales qui représentent 10 % de la population totale mais 25 % de la grande pauvreté. Cela pousse les enfants aussi à être surreprésentés, puisque les moins de 18 ans pèsent 20 % de la population mais 35 % des personnes en grande pauvreté.
Une pauvreté durable
Les chiffres soulignent aussi la concentration des difficultés dans certaines zones du pays. C’est vrai pour l’Île-de-France, le « pourtour méditerranéen » et les villes moyennes du Nord et du Pas-de-Calais. C’est encore plus frappant pour l’outre-mer, qui représente un quart de la grande pauvreté et encore plus criant à Mayotte. Avec moins de 300 000 habitants, l’île compte près de 10 % du total des personnes touchés la grande pauvreté.Autre caractéristique inquiétante, cette grande pauvreté s’avère tenace. Au bout de trois ans, plus d’un quart des personnes concernées reste dans la même situation. La moitié est encore touchée soit par la pauvreté monétaire soit par un cumul de privations dans leur vie quotidienne. « Trois ans après, seuls 13 % sont sortis de la pauvreté », constate Julie Labarthe. Un sur huit seulement.
HAUTS DE FRANCE : 20% HABITANTS SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ ET 10% DANS LE "HALO DE PAUVRETÉ"
Les Hauts-de-France est l’une des régions les plus pauvres de France. On y apprend que 540 600 personnes vivent avec un niveau de vie à peine supérieur au seuil de pauvreté, selon les derniers chiffres de l'Insee Hauts-de-France. . Soit 9,4 % de la population, vivent dans le « halo de la pauvreté ». « Cette proportion est la plus importante des régions de France métropolitaine« , indique l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Les ménages en question « sont surreprésentés dans les grands EPCI du littoral, du bassin minier et ceux de plus petite taille du nord de l’Aisne où la proportion de la population en situation de pauvreté est élevée ».Cependant, il s’agit moins de familles monoparentales et nombreuses, comparé aux ménages vivant sous le seuil de pauvreté. Les ménages y sont également plus âgés (28 % contre 18 % de plus de 65 ans). Enfin, leur niveau de vie repose davantage sur des revenus d’activité (la moitié contre un tiers pour les ménages sous le seuil de pauvreté) et moins sur des prestations sociales (21 % contre 42 %). Ce n’est pas encore la pauvreté, mais cela s’en rapproche. Car le « halo de la pauvreté » est le seuil situé juste avant celui de la pauvreté. Les personnes faisant partie de ce halo gagnent entre 1 086 € et 1 267 € nets par mois, d’après l’Insee.
Béthune, soi-disant la "bourgeoise , est représentative de cette triste situation qui s'est sérieusement aggravée depuis les presque quinze années de mandat de Olivier Gacquerre...
Pour être juste pendant cette campagne électorale, Lapugnoy a un niveau de pauvreté jamais atteint . Sauf pour le maire Delannoy qui est à l’écoute, surtout de ses mandats financiers exorbitants.
Pour être juste pendant cette campagne électorale, Lapugnoy a un niveau de pauvreté jamais atteint . Sauf pour le maire Delannoy qui est à l’écoute, surtout de ses mandats financiers exorbitants.