BÉTHUNE : LE MAIRE VEUT CONTINUER À FAIRE LA FÊTE PAR FRATERNITÉ !
En cette période où toutes les communes de France et de Navarre cherchent à limiter leurs dépenses d'énergie (chauffage et électricité notamment éclairage des voies publiques), de poursuivre un effort d'investissement et mettre en place de solides politiques de solidarité envers les plus démunis et tous ceux qui souffrent en cette période difficile (n'oublions pas que plus de 30% des béthunois vivent sous le seuil de pauvreté), le maire de Béthune persiste et signe : Béthune va continuer à faire la fête en 2023. c'est ce qu'il a annoncéau cours d'une conférence de presse sur les orientations budgétaires de la ville.
Pas question d'économiser de ce côté là. Et pour se donner bonne conscience, le premier magistrat déclare sans sourcillier que c'est pour remplir le ventre et le cerveau des Béthunois. Par fraternité dit-il ! Pas de pain mais au moins des jeux !
Pas d'austérité donc mais on ne fait que le strict minimum donc et on envoie aux calendes grecques les quelques projets d'investissement dont celui de la patinoire(1), qui refait surface pour la circonstance. C'est un excemple parfait d'immobilisme joyeux. Dans ces conditions, on pourrait au moins espérer une baisse des taux communaux. Que nenni. Le maire maintient la pression fiscale. Les impôts augmenteront même par la mécanique de la revalorisation des bases décidée par l'État. Surtout pour les contribuables fonciers.
Sur la forme les déclarations du maire actuel font sourire. Pour donner un peu de crédibilité à ses élucubrations financières, il utilise non pas, cette fois, des anglicismes douteux, mais fait une référence historique à Sully. Plan Sully 2 succède à plan Sully 1, en attendant le plan Sully 3. Du pipeau ! Ce n'est pas la poule au pot le dimanche, mais les bons du CCAS pour ses affidés, et le carnaval pour les autres.
Par contre l'utilisation du terme Fraternité, celui qui est inscrit sur les frontons de nos mairies, par Olivier Gacquerre, le discrédite médiocrement. Comment peut-on qualifier un carnaval, un feu d'artifice, un domino de palettes ou une piscine gonflabe de fraternel.
Nous vivons à une époque où les mots n’ont plus le même sens pour tous. Or, nommer est un enjeu capital. Quand nous en arrivons à méprendre le sens des mots ou à ne pas leur accorder de l’importance, l’incompréhension progresse, et par voie de fait, l’intolérance et la violence aussi.
(1) Que le maire de Béthune ose encore évoquer le projet de patinoire révèle l'ampleur du discrédit de la parole publique.
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