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BRIDGESTONE : LES ÉLUS IMPUISSANTS OU COMPLICES ?

Dernière mise à jour : 17 nov. 2020


La multinationale japonaise a annoncé jeudi qu’elle ne jugeait pas viable le scénario d’une poursuite d’activité voulue par le gouvernement. L’industriel a annoncé quatre pistes possibles pour créer de nouveaux emplois sur son site du Nord-Pas-de-Calais..



La bataille aura été vaine et le retour à la case départ brutal. Après plus d'un mois de négociations avec le gouvernement, l'intersyndicale et les élus du territoire, la direction de Bridgestone a choisi ce jeudi de refuser le plan de sauvetage de son usine de Béthune .

L'unique site de fabrication de pneus du groupe, implanté sur ce site depuis 1961 et qui emploie aujourd'hui 863 personnes sera fermé en avril, a annoncé ce jeudi la ministre de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher.


 

« Le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé », a-t-elle déclaré à l'issue d'une réunion avec la direction ainsi que plusieurs élus et représentants syndicats.


 

La stratégie du gouvernement mise en échec


« Vu l'état de l'emploi, c'est une catastrophe pour le bassin de l'emploi, souligne un ouvrier sonné par l'annonce. Ici, jusqu'à, sept, voire huit personnes d'une même famille travaillent au sein de l'entreprise. » Ce père de famille a cru « jusqu'au bout » au maintien de l'activité. Et pour cause : cette fermeture met en échec la stratégie du gouvernement, qui voulait à tout prix maintenir l'activité du premier employeur de cette ville de 25 000 habitants.


Pour sauver l'unité de production, dont la multinationale japonaise avait annoncé à la mi-septembre la fermeture dans le courant de l'année 2021, la ministre de l'Industrie s'était d'ailleurs rendue au chevet de l'entreprise, fin septembre avec la ministre du Travail, Élisabeth Borne.

L'objectif était alors de négocier avec la direction du fabricant de pneus japonais. Le gouvernement était prêt à prendre part au financement de l'investissement d'une centaine de millions d'euros nécessaire à un projet alternatif de fermeture du site, avec le maintien, selon l'intersyndicale de « 525 à 555 emplois » sur les 863 du site. Pour autant, du côté de l'entreprise, la cessation totale d'activité était « la seule option qui permettait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone, et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe ».


«Quatre investisseurs» potentiels


Et maintenant que la fermeture est actée ? A l'issue de la réunion, la ministre de l'Industrie a assuré qu'elle allait « se battre pour que ce site reste industriel », évoquant comme piste la production, dans la région, de batteries électriques. Dans son entourage, on souligne que « le travail de prospection auprès de repreneurs a déjà été engagé, avec des investisseurs potentiels dont quatre ont déjà manifesté leurs intérêts, notamment dans le domaine de la logistique »

Le groupe a également annoncé dans un communiqué que « la recherche d'un repreneur au sein du secteur du pneu en partenariat avec Business France et la recherche d'activités hors pneus » avaient permis « l'identification de 10 opportunités dont 4 projets déjà bien définis ».


 

« Nous ne laisserons aucun salarié sans emploi ou sans accompagnement adapté et personnalisé », avait précédemment indiqué dans un communiqué Laurent Dartoux, président de Bridgestone pour l'Europe.


 


NDLR : Pour nous, qui savons que les élus locaux savaient et connaissaient la fermeture programmée de ce site, ces élus ont joué à l'autruche, élections obligent... Leurs cris d'orfraie d'aujourd'hui résonnent comme un Service Aprés Vente. Que l'hypocrisie du maire de Béthune illustre parfaitement.

Seule une nationalisation temporaire permettait la sauvegarde du site, ce qui n'excluait pas un changement de la nature de sa production industrielle, à court terme.


 

Cette catastrohe économique et sociale pour le béthunois est le mariage de l'irresponsabilité d'élus qui ne pensent qu'à leur réélection, et de la rationalité financière brutale des patrons de la mondialisation.


 

JPC

2 Comments


Hervé Bavencoffe
Hervé Bavencoffe
Nov 13, 2020

Bonjour


il y a plus de 20 ans que Bridgestone est sur la sellette .On savait que cette entrepruise était condamnée

Les politiques/hypocrites s'agitent aujourd'hui . N'importe quoi , comme si on allait trouver une nouvelle entreprise de cette ampleur en 8 jours !!!! Ils sont déconnectés .

S'ils veulent aider les futurs chômeurs, qu'ils donnent les montants financiers de leurs mandats électifs pendant un an ou plus . Ensuite ils pourront parler .

40 ans que le pays se désindustrialise et crée de moins en moins de richesses . Nous allions être une société de services ! On a tué les PME qui étaient les seules à créer des emplois .

Maintenant on présente l'addition des politiques incapables .

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Bethune justice
Bethune justice
Nov 12, 2020

Géraldine MOLON <geraldinedebethune@wanadoo.fr>14:49 (il y a 1 heure) À moi Bonjour, Triste nouvelle pour tous en écoutant à 14h BFMTV. Bien que nous nous en doutions ! Un CATACLYSME pour notre territoire, pour la région et notre pays mais surtout pour tout le personnel de Bridgestone, leurs familles, les sous-traitants, les commerçants et tous les acteurs de l'économie locale. L'année 2020 est vraiment à marquer d'une pierre noire. Tous nous sommes victimes de cette mondialisation matérialiste, qui ne tient aucun compte du facteur humain. Bridgestone obéit à cette logique implacable avec les conséquences que l'on connait pour BETHUNE. Nous faisons preuve d'empathie vis-à-vis de toutes ces victimes économiques qui vont devoir lutter avec acharnement afin d'obtenir un maximum de compensation . (plan social et…

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