BUDGET 2021 DE L'AGGLO BÉTHUNE-BRUAY, UN FABULEUX POISSON D'AVRIL : ACTE I, L'ENFUMAGE...

Pour son premier budget de l'agglo de Béthune-Bruay, le nouveau président a utilisé une méthode qu'il a déjà bien expériemnté à Béthune : l'enfumage et la politique spectacle. Nous allons, au travers d'une serie d'articles, démonter cette mécanique à masquer la réalité d'une situation financière, volontairement déformée. Nous allons aussi sortir la poussière habilement cachée sous le tapis et mettre en évidence les objectifs politiques réellement recherchés.

DE LA DRAMATISATION À L'ARRIVÉE DE ZORRO

Que ce soit Stéphane Saint André, ex-député-maire de Béthune ou le maire de Verquin, tous les deux se sont interrogés sur les interventions alarmistes du président dans la presse, en amont du débat d'orientation budgetaire, ou le vote du budget. Dans sa déclaration Thierry Tassez ne dénonce-t-il pas :

"Puis sont venus avant présentation aux élus, différentes interventions dans la presse, dont celle du 29 mars, qui montre une faible connaissance du dossier (ndlr: celui du Centre Régional d'Arts Martiaux), beaucoup d'approximation et un mensonge. [...] Il me semble que la priorité devrait aller aux élus et non aux effets d'annonce. Où est la notion de co-construction régulièrement mis en avant ?"

Une dramatisation parfois mensongère donc, pour ternir la gestion de son prédécesseur et noircir volontairement l'héritage d'une situation financière, que seul le compte administratif de l'exécution du budget 2020 de l'établissement aurait pu établir clairement. Que le président rejette aux motifs, qui feraient même sourire le dernier de la classe en gestion financière des collectivités territoriales.

Quel chef d'entreprise ferait des prévisions budgétaires sans tenir compte du compte de résultat de l'année précédente ?

Quoi qu'il en soit Zorro est arrivé, et il n'y aura pas d'augmentation de la fiscalité locale.

Peut-être aurait-on pu la baisser ?

IL N'Y A PAS LE FEU AU LAC !

Pourquoi ce refus de transparence, en mettant en scène un numéro de politique spectacle navrant, en déclarant : " Nous sommes dans le brouillard. Nous n'avons aucune visibilité. J'appuie sur la touche pause".

"Cachez ce sein que je ne serais voir" disait l'autre, tout en affirmant qu'il en n'était pas moins homme, et qui fallait donc faire des économies, réduire la voilure de certains services publics, voire de certains équipements comme la Cité des Électriciens par exemple. Des économies politiquement ciblées.

Et s'il n'y avait pas toute choses égale par ailleurs le feu au lac ?

Le seul élement fiscalement nouveau est la fermeture de l'usine Bidgestone, qui va avoir des répercussions, non pas sur la ville de Béthune, qui va continuer à percevoir ces recettes fiscales via l'agglo, mais sur l'agglo et donc toutes les communes adhérentes (et leurs contribuables !). Pour faire simple, c'est cela le pacte financier de toutes les agglos. Une perte sèche pour l'agglo qu'il va falloir compenser.

Comment ? C'est le point de départ de l'enfumage...

À SUIVRE : MÊME AU ROYAUME DES AVEUGLES, LE BORGNE N'EST PLUS ROI !