Les représentants du personnel, les organisations syndicales et les représentants de la direction ont signé « un accord de méthode vendredi qui donne cinq mois à la discussion et qui rouvre des scénarios alternatifs à la fermeture de l’usine. » « Une vingtaine de réunions sont prévues. La première, ce sera début octobre », précise Frédéric Pinchon, délégué CFE-CGC qui a assisté à cette signature vendredi, en présence des autres délégués syndicaux, de leur avocat Me Ducrocq, du directeur de l’usine Philippe Burnage, du directeur des ressources humaines et de l’avocat du groupe japonais Me Platel.
L’espoir serait-il en train de renaître chez Bridgestone.
Après l’annonce mercredi de la fermeture du site de Béthune qui met en péril 863 salariés, des discussions vont s’engager entre la direction et les représentants du personnel de l’usine nordiste. Les deux parties « ont signé un accord de méthode vendredi qui donne cinq mois à la discussion et qui rouvre des scénarios alternatifs à la fermeture de l’usine » située dans le Pas-de-Calais, a assuré Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. « Le dialogue social est essentiel, il doit être fondé sur la confiance », a-t-elle ajouté. L’Etat exclut d’entrer au capital de l’entreprise
La ministre a toutefois fustigé la méthode adoptée jusqu’ici par la direction du géant pneumatique japonais. « Ce qui est inadmissible, […] c’est de ne pas avoir ouvert la discussion en amont de cette annonce brutale », a-t-elle jugé. « On savait que l’usine était en perte de vitesse » et les autorités avaient convié « la direction de Bridgestone à la table de discussions pour justement regarder comment on pouvait regagner de la productivité, de la compétitivité ». Elle a par ailleurs exclu que l’Etat rentre au capital de l’entreprise, une « fausse solution » qui ne « résout rien ».
« Le cœur du sujet c’est d’avoir un projet industriel qui tienne la route », selon elle.
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