BRIDGESTONE : Sans fleurs, sans couronnes et sans salariés

L'opération politicienne organisée ce vendredi 30 avril pour l'enterrement de l'usine Brigestone s'est traduite par un flop retentissant. Si l'on en croit la Voix du Nord à peine une cinquantaine de personne présente.

Et encore, des élus ou journalistes, nous dit-on. À peine quelques salariés et la plupart des représentants syndicaux...

La présence de ces écharpes tricolores lors cette macabre mascarade avait quelque chose d'indécent.

Sans fleurs, sans couronnes et sans salariés

Nos élus sont toujours présents pour les enterrements, mais plus rarement sur le champ de bataille pour défendre, au-delà des postures convenues, l'intérêt général et en l'occurrence l'emploi.

Une fois encore ils n'ont rien compris. Cette fermeture n'est pas qu'une perte comptable d'un emploi, mais une famille détruite, avec tout son champ de relations affectives, de joie et de déception, accumulées au fils du temps.

Une famille tout simplement avec ses valeurs partagées, de solidarité, de fraternité et d'amitié. De luttes aussi.

Cette mascarade de politiciens, qui veulent se faire "mousser", a poussé le bouchon de l'hypocrisie un peu trop loin, nous semble-t-il.

Les ex-Bridgestone l'ont bien compris.

UN RASSEMBLEMENT D'ÉCHARPES TRICOLORES POUR UN ENTERREMENT HYPOCRITE

On aurait aimé un peu plus d'humilité de la part ces élus, dont l'impuissance, dans le fiasco de cette fermeture programmée et connue, fleure presque que la compromission.

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Qui, sinon nous, a découvert et dénoncé la dette de 1 200 000 euros de l'entreprise nipponne envers l'agglo de Béthune-Bruay ?

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Le port de l'écharpe tricolore en cette circonstance est une atteinte à l'honneur de ces salaries abandonnés, malgré un plan social présenté comme avantageux. Comme si une indemnité pouvait compenser la mort d'une famille. Cette lecture petit comptable de la vie est révoltante en la circonstance.

D'ailleurs le port de l'écharpe tricolore par les élus est strictement réglementé par l'article D2122-4-CGCT :

"Les maires portent l'écharpe tricolore avec glands à franges d'or dans les cérémonies publiques et toutes les fois que l'exercice de leurs fonctions peut rendre nécessaire ce signe distinctif de leur autorité."

Un spectacle bien hypocrite pour masquer l'impuissance et la soumission.