BRIDGESTONE : QUI VEUT VRAIMENT UNE REPRISE INDUSTRIELLE ?
Dernière mise à jour : 22 janv. 2021
Il y a des faits qui ne trompent pas. Depuis la fermeture annoncée de Bridgestone, les réactions de dénonciation d'un scandale économique et social, en figures imposées, de nos élus, se raréfient. La résignation des salariés y est pour beaucoup. Le danger d'un embrassement social écarté, les masquent tombent. Certains élus ont même déjà tourné la page, mettant l'usine nippone à la case perte et profit...
Qu'importe que près de 850 familles soient jetées dans le désespoir…
Etat des lieux.
LES FAUX CULS
Il y a les élus qui savaient, comme le maire de Béthune, qui ont joué à l'autruche, et qui aujourd'hui, malgré les apparences, continue de soutenir le projet de démantèlement de l'usine nippone.
On ne copréside pas l'association du "Grand Béthune" avec le directeur de l'usine Bridgestone de Béthune, chargé de la liquidation, sans partager des projets et une vision commune ! Monsieur "petit comptable" ne croit pas à une reprise industrielle du site. Pas surprenant, les dirigeants Bridgestone ne souhaitent pas voir arriver un concurrent, surtout asiatique. Malgré leurs déclarations favorables à cette possibilité que personne n'a cru d'ailleurs.
Alors le premier magistrat béthunois invente de multiples solutions alternatives, en fonction du temps et du vent. Sans aucun élément sérieux. Au mieux des projets "éphémères", pour un an ou deux, le temps de faire passer la pilule, et financer, évidemment, avec de l'argent public.
Du vent, qu'illustrent ses propos à la presse : « rechapage-recyclage de pneus » avec 100 à 150 emplois, et un partenariat avec Bridgestone Europe. La deuxième est de la « logistique », avec 200 emplois « dont une cinquantaine compatible avec le personnel actuel » mais aussi avec des liens avec le groupe Bridgestone. La troisième concerne le « recyclage de batteries » avec une centaine d’emplois.
Du pur baratin ?
LES COMBATTANTS
Il y a les élus qui se battent pour maintenir une activité industrielle sur le site, comme Xavier Bertrand président du Conseil Régional des Hauts de France, ou comme la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly.
Elle plaide pour la reprise du site par une entreprise chinoise, fabricant de pneumatiques, qui possède 10 usines en Chine et une en Thaïlande, et compte 30 000 salariés.
Pour la parlementaire, cette option est la mieux disante en termes d’emplois et de pérennité.
Une solution industrielle qui se heurtera au refus des dirigeants de Bridgestone, et qui pour aboutir devra emprunter le chemin peu fréquenté, voire interdit de la nationalisation temporaire.
COMME LES VACHES REGARDENT PASSER LES TRAINS
Il y a aussi les élus qui se désintéressent scandaleusement de cette fermeture, et assure en bon professionnel de la politique un service minimum : acte de présence pour la photo lors de visite ministérielle ! Comme les vaches regardent passer les trains.
Bien sûr nos députés de la 10e et 9e circonscription, qui se fendent, quand même, d'un communiqué de presse pour la forme.
Mais là, où cela révolte, c'est quand on compare la volonté déterminante de la sénatrice communiste, Cathy Apourceau-Poly, pour le maintien d'une activité industrielle sur le site , et l'inertie de son collègue, le sénateur Michel Dagbert.
Qui, fidèle à lui-même, fuit devant les problèmes pour éviter au mieux les critiques, au pire cacher son ignorante incapacité. La négation même de l'action politique.
Le suffrage universel est vraiment malade...
PAIEMENT DE L'INDU
Le président de l'agglo, sous la pression de nos articles, s'est résolu à réclamer à l'entreprise nippone le remboursement des 1,25 millions d'euros de subvention, indument perçue.
Il avait même gonflé les muscles médiatiquement, pour aujourd'hui recouvrir d'un voile pudique son inaction.
À la négligence ( c'est aussi un délit) originelle du suivi du dossier de subventions, s'ajouterait-il désormais, une complicité de détournement de fonds publics ?
Je pense que les relations du maire de Béthune avec le directeur de l'usine et "certains syndicalistes" ont contribué à endormir la révolte des salariés. Le maire de Béthune a joué un jeu trouble comme pour la réclamation de la subvention. Il ne fera rien concrètement tout en affirmant le contraire...
Je pense que les relations du maire de Béthune avec le directeur de l'usine et "certains syndicalistes" ont contribué à endormir la révolte des salariés. Le maire de Béthune a joué un jeu trouble comme pour la réclamation de la subvention. Il ne fera rien concrètement tout en affirmant le contraire...